DIRTY OBSESSION

2 - La dernière fois

Les yeux ambrés
(n.) sont de couleur unie et ont une forte teinte jaunâtre ou dorée.

Emilio Solace

C'est la dernière fois que je t'aide. Ce sont exactement les mots que mon frère a prononcés lorsque je lui ai parlé au téléphone. Je n'ai pas pu m'empêcher d'en rire. Il disait toujours cela pour essayer d'agir comme s'il avait le contrôle.

    — Combien de fois est-ce que tu vas dire ça Arlo ? Dis-je en plaçant le téléphone portable sur mon épaule et je l'ai pressé contre mon oreiller, attrapant les gants noirs à côté de moi.

    Il s'est moqué de l'autre ligne avant qu'un grand cri provenant d'une chaise résonne dans le micro, indiquant qu'il venait de se lever.

    — Ça dépend. Combien de personnes vas-tu tuer ? Cracha-t-il d'un ton colérique mais curieux.

    J'ai soigneusement enfilé les gants.

    — Tu agis comme s'il s'agissait d'innocents.

    Mes paroles l'ont clairement mis encore plus en colère, car la prochaine chose que que j'ai su, c'est qu'il a respiré dans le téléphone comme si on lui avait diagnostiqué de l'asthme.

    — Ce n'est pas parce qu'ils t'ont fait du mal dans le passé que tu dois les tuer, Emilio ! Cria-t-il.

Cela me donne parfaitement le droit de tuer, et même si, qui est-il ou quelqu'un pour me dire ce que je peux ou ne peut pas faire ? Je suis un adulte avec une raison à tout.

— Ils t'ont fait du mal aussi, tu te souviens ? Ou tu as tout oublié comme ça tu peux courir et te cacher derrière ton bureau toute la journée et jouer mon sauveur ? J'ai répondu solennellement et j'ai retiré le téléphone de mon épaule pour le mettre sur la table, le mettant sur haut-parleur.

Mon frère a failli craquer après avoir entendu ce que j'avais à dire. Typique d'Arlo, il n'a jamais été difficile à briser. Il est trop sensible et perdu dans ses émotions, ce qui fait qu'il réagit de manière enfantine est presque aussi simple que de cligner des yeux.

— Tu devrais être reconnaissant pour ma position. Si je n'étais pas un frère attentionné et n'avais pas le pouvoir que j'ai en tant que PDG, tu serais en prison ! Cria-t-il, le grincement de ses dents devenant très audible à travers le téléphone.

J'ai pris une inspiration et me suis dirigé vers la porte à côté de moi.

— Si tu t'en souciais, tu aurais réglé notre problème il y a longtemps, ma paume toucha légèrement le cadre en bois pour le fermer.

— Et comment j'aurais pu régler notre problème ? Il a demandé.

Je me suis rendu là où je me tenais et j'ai attrapé l'une des valises par terre.

— Ne fais pas l'idiot avec moi, Arlo. Tu es pratiquement ami ami avec notre ennemi, ma main a ouvert le loquet avec précaution pour révéler un ensemble de couteaux à l'intérieur.

— Mon entreprise est à côté de la leur, oui, mais ça ne veut pas dire que je suis capable de faire irruption et de tirer sur tout le monde ! Cria-t-il.

Il cria, rendant sa voix suffisamment forte pour que la personne présente dans la pièce soit surprise. Je me suis retourné et j'ai vu ma victime attachée à un poteau en face de moi. Il me regardait déjà avec de la peur dans les yeux.

Oh.

C'est vrai.

Ai-je omis de le mentionner ?

— Pourquoi es-tu resté silencieux, Emilio ? Mon frère me pose la question.