Prologue : Tamara.

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Cela fait plusieurs semaines maintenant que je fréquente le bar préféré des Peaky Blinders : le Garrison. Ma mère aimait beaucoup y aller quand elle vivait ici. Je me rappelle de devoir l'attendre à la maison, de devoir m'occuper du reste du travail qu'elle avait alors qu'elle se saoulait. Un jour, je suis venue la rejoindre parce qu'elle avait laissé traîner une affaire qui aurait dû être réglée bien avant. J'ai fait ce qu'il fallait. Je suis venue la prévenir de ce qui s'était passé à Londres. Le lendemain, elle était morte.

Quand je suis venue la voir, elle était ivre et parlait trop fort. Son prétendu amour de sa vie a entendu la conversation et ne voulait pas que je règle cette affaire, il voulait le faire lui-même. Sûrement pris d'un ego surdimensionné comme d'habitude. Le lendemain, il se tenait devant moi, prêt à tirer, mais finalement, il s'est ravisé et a tiré sur ma mère pour "me donner une leçon". Il ne pensait pas la tuer, mais il l'a fait.

Depuis, j'ai promis de me venger, de le faire souffrir avant qu'il ne pourrisse dans les flammes de l'enfer. Les Peaky Blinders sont prêts à m'aider. Alors ce soir, je me retrouve au Garrison. Je devais retrouver Arthur Shelby, l'un des frères de la famille Shelby, qui est lui-même à la tête des Peaky Blinders, enfin plutôt leur frère Thomas. Malheureusement, je ne vois ni l'un ni l'autre, alors je me demande s'ils vont venir ou s'il s'est passé quelque chose.

?- Bonsoir. Désolé de t'avoir fait attendre, petit contretemps.

Cette voix m'a donné des frissons dans tout le corps. Il ne m'avait pas adressé la parole depuis deux ans. On ne s'était pas vraiment revus non plus. John Shelby. L'homme que j'ai le plus aimé dans ma vie. Et que j'aimerai toujours, même si nous ne pouvons être ensemble. Après tout ce qui s'est passé.

Tamara - Bonsoir. Ce n'est rien.

John - Arthur s'est fait tirer dessus, donc tu comprends qu'il n'a pas pu venir. Il va bien, ne t'inquiète pas.

Tamara - Et Tommy ?

John - Il va bien aussi, mais il devait s'occuper de quelques affaires avant, et sa femme est... envahissante ces derniers temps. Alors j'ai accepté de venir.

Tamara - Avec le couteau sous la gorge ?

Cette remarque le fit sourire. Son sourire m'avait manqué. Il ne m'avait pas souri depuis si longtemps.

John - Si tu savais...

Tamara - Mais je ne sais pas. Comme toujours.

Il prit un temps de pause comme s'il voulait me dire quelque chose, mais finalement il ne se lança pas. Ou alors, il se retenait de m'insulter pour l'allusion que je venais de faire, mais au lieu de cela, il sourit à nouveau et me donna une cigarette.

John - Je suis content d'être là. Vraiment. Tiens, tu en auras besoin pour retrouver ton beau-père.

Tamara - Ce n'est pas mon beau-père, mais merci. Vraiment.

John - Ta mère était une femme formidable. Trop compatissante peut-être, mais formidable. Et tu ne méritais pas de la perdre comme ça. Alors ne me remercie pas, ce n'est rien, tu sais ce que je serais prêt à faire pour toi.

Après avoir prononcé ces paroles qui m'ont transpercé le cœur comme des pics de glace, il se leva et partit sans se retourner. Mon cœur se serra et j'eus comme une boule dans la gorge... "tu sais ce que je serais prêt à faire pour toi", oui, je pensais le savoir. Il n'avait pas le droit de me dire de telles choses et de partir ensuite. Pas après tout ça. Je n'ai jamais eu aucune réponse de sa part, aucune excuse, et voilà qu'il revient me voir, me sourit, me dit des choses de ce genre... mais bon sang Tam' qu'est-ce que tu raconte ? Il a seulement été gentil.
Peut-être que ça n'avais pas autant compter pour lui que ça compter pour moi.
J'ai bien trop à faire pour me préoccuper de ce que John Shelby veux mais.. il reste John.

Birmingham Où les histoires vivent. Découvrez maintenant