Prise entre deux feux

Chapitre 10 : - Suite & Fin

« La douleur morale est plus déchirante que la douleur physique : le deuil, la séparation, l'abandon et le rejet sont des maux capables de causer les pires ravages, même chez les personnes les plus fortes. » ; Auteur inconnu.

Fifi est anéantie et ne sait plus quoi faire.

Cela fait pratiquement un mois et elle est toujours sans nouvelle de Moussa. Au début, elle se faisait un sang d'encre pour lui, pensant que quelque chose de grave lui était probablement arrivé, persuadée que tout ça ne lui ressemblait pas.

Cependant tout bascula, le mercredi où elle vit qu'il s'était connecté sur ses réseaux sociaux.

La jeune femme ne comprenait rien. A quoi cela rimait-il ? elle n'avait rien fait qui puisse le pousser à agir ainsi.

Le plus dur en plus de l'ignorance, était le fait qu'elle ne pouvait en parler à aucun proche de Moussa, vu que leur pseudo relation était censée être secrète. Fifi n'avait rencontré que deux de ses potes et elle n'avait même pas leur numéro ; Et même si cela avait été le cas, elle n'aurait rien pu leur dire non plus.

Fifi a commencé les cours et continue de discuter avec Doudou et ce, même si elle souffre du silence de Moussa. Doudou est toujours convaincu que sa copine est distante mais il prend sur lui, pensant que la rentrée y est pour beaucoup.

Ils étaient dans la même classe et formaient un couple, ce qui veut dire qu'ils passaient énormément de temps ensemble.

-C'est surement la raison pour laquelle elle avait subitement changé. Elle a du mal à s'y faire. C'est à moi de la comprendre et la rassurer, pensait-il...

*CHEZ ALASSANE

Moussa est chez Alassane. Ce dernier l'a invité à déjeuner. Ils sont assis dans le salon et discutent tranquillement. La petite sœur d'Alassane leur sert à boire puis retourne à ses fourneaux.

-Rama a vraiment grandi hein ?

-Oui c'est la raison pour laquelle je ne la lâche pas d'une semelle ! les hommes sont des prédateurs et malgré sa forte corpulence, elle est naïve comme pas possible.

-Il faut la laisser vivre sa vie toi aussi.

-Je ne l'empêche pas de le faire mais je la surveille. Je veille à ce qu'elle ait de bonnes fréquentations, à ce qu'elle me parle de ses prétendants etc. Je ne veux pas qu'on la pervertisse.

-Hum ok, ne l'étouffe pas rek.

-Rire, je ne te promets rien. Mais dis-moi, où en es-tu avec la copine de Doudou ?

-Disons que c'est compliqué mais bon, je commence à m'en vouloir. Doudou c'est mon frère et ce n'est pas juste. Il ne mérite pas ça.

-Ah tu l'as poignardé dans le dos, pour ne pas dire que tu l'as trahi.

-Ne me fais pas me sentir encore plus mal que je ne le suis déjà.

-Comment comptes-tu réparer ton erreur ?

-J'ai coupé les ponts avec Fifi. C'est la meilleure des choses à faire.

-Ah bon ? aussi facilement ? ça ne valait pas la peine de briser ton amitié avec Doudou alors.

-Ecoute, rien n'est brisé car il n'est pas au courant et ce n'est surement pas Fifi qui lui dira quoique ce soit.

-On ne sait jamais dans la vie alors si j'étais toi, je lui aurai dit la vérité avant qu'il ne l'apprenne de la bouche de quelqu'un d'autre.

-Non, jamais de la vie ! Tu veux que je lui dise quoi ? Doudou je pensais avoir un béguin pour ta copine et il s'est passé quelque chose entre nous. Mais rassure-toi, c'est fini, et je me suis rendu compte que j'ai commis une énorme erreur. Seytaner dafa beurri doler !