Yume | Yuta Okkotsu X Oc

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La sonnerie à retentit, mettant fin à la torture que constitue pour moi un cours de littérature japonaise.

Je n'ai même pas vu Okkotsu ranger ses affaires, tellement il est vite sorti de la salle. Tu m'étonne, il ne veut sûrement pas passer quelques secondes de plus dans ce lycée. N'empêche qu'il m'oblige à courir pour le rattraper.

-Eh ! Euh...Okkotsu ?

Il sursauta. Le regard qu'il tourna vers moi était à la fois surpris, apeuré et...je sais pas.

-Ou-oui ?

-Tu rentres seul ?

Vu sa tête, oui il rentrait seul. Bon ça paraissait déjà un peu évident qu'il n'ai personne avec qui faire le chemin.
Désolé, Okkotsu.

-Oui... Pourquoi ?

-Je peux faire le chemin avec toi si tu veux.

Je suis probablement la seule individue de cette terre à vouloir raccompagner quelqu'un que je ne connais ni d'Adam ni d'Ève. Mais si je ne fais rien, il pourrait passer la pire année de sa vie.

-Pourquoi ?

Pourquoi ? Bonne question. Je ne sais pas trop, j'aurais juste pu t'ignorer comme tous les membres de notre classe. Mais pour une raison inconnue, j'ai envie de te parler.

-Parce que tu es seul, et que rentrer avec quelqu'un est sûrement plus agréable qu'être seul. Quoique, je devrais aussi me dire ça aussi...

Visiblement, ce que j'ai dis à plus d'impact que j'aurais pensé.

-Ok, si tu veux, euh...

-Suiko Yamato, mais Suiko c'est bien. Et toi ?

-Yuta Okkotsu.

-Ok, enchantée Yuta-kun.

J'aurais mieux fais de prévoir un sujet de conversation avant de m'engager dans quoi que se soit. Le début du trajet se passe dans un silence de mort extrêmement gênant, et je suis sûre qu'il partage exactement le même ressenti.

-Tu...tu prends ce chemin ?

-Euh oui, une partie.

C'est faux, mon appart est à l'opposé. Mais si ça me permet de retarder le retour à la solitude, je suis prête à faire un grand détour.

-Tu vis avec ta famille ?

-Mes parents et ma petite soeur.

-Oh, cool

-Eh toi ?

-J'ai un appart à moi.

Il pose un regard interrogateur sur moi.

-Ma mère est le genre de personnes à vouloir choisir mes fréquentations et ne voir que le mal dans ce que je fais. Mon père ne dit jamais rien.

-Je vois... Tu es fille unique ?

-Je crois que j'ai une demi-soeur utérine, mais je ne lui ai jamais parlé.

-D'accord...

Sa démarche ralenti, signalant qu'on est arrivé chez lui.
Dommage, on commençait à discuter. Yuta avait l'air de se détendre.

-Bon... Merci de m'avoir raccompagné...

-De rien, c'était sympa.

Un nouveau blanc s'installe, décidément...

-Bon, à demain Yuta-kun !

-À... à demain Suiko-chan !