Le rêve

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- Ton voyage durera une nuit, m'informa la veille dame, demain tu seras de retour chez toi

Je m'installais confortablement et je fermai les yeux. La dame commença à jouer de son petit tambour. Petit à petit elle ajouta des carillons. Je me laissai porter, je sentais mes membres se détendre, mes problèmes étaient plus net, je revoyais ma vie défilé. Des larmes roulaient sur mes joues et tout à coup je me sentis partir, j'avais l'impression de voler. Puis le bruit du tambour et des carillons s'estompa doucement. Je sentis que je retombais et une fois au sol j'ouvris les yeux.

La chambre avait laissée place à une genre de petite jungle : un petit ruisseau creusait la terre à côté de moi, de gigantesques arbre au trond noueux semblaient avoir poussés en accord avec le paysage et une haute falaise se dressait devant moi. J'avais l'impression de rêvé sauf que je sentais tout : l'herbe mouillée et l'air bien plus pur que dans le vrai monde. Je me relevai et je profitai, je me sentais libre, pour la 1ère fois je n'avais pas d'autres préoccupations. Mais j'étais là pour trouver mon animal totem, alors je me remis à penser

- Comment je pourrais le trouver, me murmurai-je

L'instinct, c'était sa la solution. Je me mis en marche sur de la direction que je prenais : la falaise. Arrivant en face je regardai le sommet de la falaise, mais l'instinct me souffla de chercher dans la pierre, je baissai alors la tête et vis que la falaise était fendu à quelques mètres de moi. Le fait que je faillis passer à côté de ça, fit renaître un souvenir en moi : c'était en CE2, je voulais à tout pris avoir des amies populaires pour m'intégrer avec facilité dans ma nouvelle école. Un jour une de mes camarades de classe (qui n'avait aucune popularité) vînt me voir pour me proposer que l'on soit amies, j'ai refusé, en le disant que si j'étais amies avec quelqu'un de banale, je ne serais jamais populaire. En entrant en 6ème cette fille est devenue populaire ainsi elle et Carla devinrent les meilleurs amies du monde. En fait, je me rendis compte que j'étais passée à côté de beaucoup de choses dans ma vie

Je m'engouffrai dans la faille et ressortie dans un champs de blé. Il faisait plus chaud que dans la jungle alors je retirai mon pull, les tiges me chatouillait les bras. Je pris une bonne dizaine de tiges et je commençai à les tressées. Lors d'une colonie de vacances, les animateurs nous avaient appris à fabriquer des paniers, des chapeaux et même des animaux avec se genre de tiges. Je fabriquai rapidement un chapeau semblable à ce que l'on porte sur la plage, puis je posai ensuite le chapeau sur ma tête. Je remarquai alors une flaque d'eau à quelques pas de moi, je m'approchai et regardai mon reflet, c'est alors que je me redécouvris : je n'étais pas si laide que je le pensais. Ma peau était légèrement bronzée, mes cheveux n'étaient pas tout à fait noir, ils étaient plutôt châtains foncé et le soleil faisait ressortir des reflets presque blond. J'étais squelettique, certe, mais mon corps se mariait bien avec mon visage allongé. Je souris à mon reflet, malgré les larmes qui coulaient de mes yeux.

Je continuai ma route à travers le champ, le chapeau toujours sur ma tête. Je marchais en direction du sentier que j'avais remarqué un peu plus haut. Une fois sortie du champs, je pris la direction que me soufflait mon instinct et en un rien de temps je me trouvai dans un étroit tunnel de bambou. Arrivée au bout, il y avait une petite prairie sur ma droite. À ce moment là un immense animal sorti de la forêt derrière la prairie. Il avait les membres tout en muscles, il avait les poils d'un magnifique gris, plus long autour du cou (c'était donc un chef de meute), sa queue était fourni d'un poil épais et long. Il semblait blessé et je compris que c'était lui, j'avais enfin trouvé mon animal totem. L'immense loup plongea son regard dans le mien et le temps s'arrêta.

L' hurlement du loup Où les histoires vivent. Découvrez maintenant