The Fashion Game

3

Michaëlla

Je travaille entourée de mannequins, des hommes considérés comme les plus beaux et les plus sexy de la planète en permanence. Pourtant, je n'ai jamais vu de mec comme lui. Le charisme qui émane de ce type est imposant et hypnotisant. Je l'ai repéré dès qu'il s'est installé à la table d'à côté, sans réussir à détacher mes yeux de lui. Je n'avais même pas remarqué qu'ils étaient deux, deux exactes répliques, pourtant c'est lui seul qui m'a attirée. Tout se passe dans son regard, des yeux vert clair qui sont pourtant froids et intimidants, tout l'inverse de l'homme qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau. Si ces deux hommes ensemble peuvent être un sacré fantasme, je n'ai pas hésité une seconde à m'approcher de celui que je trouve le plus envoûtant.

J'ai dû repousser Jenny, qui avait visiblement jeté son dévolu sur le même spécimen que moi. Je ne suis pas de nature frivole, du moins pas en matière de sexualité. J'aime m'amuser, boire, danser et rire, mais je ne suis pas une fille volage et facile. J'aime le sexe, évidemment, comme tout le monde. Je couche avec des hommes sans lendemain ; dans mon métier, on ne s'attache pas, on voyage beaucoup trop pour construire quelque chose de stable et de durable. Mais cet homme, je l'ai désiré en moins d'une seconde. Je passe peut-être pour une fille entreprenante, mais ce soir, j'ai su que j'obtiendrais ce que je voulais au moment où sa bouche a heurté la mienne pour goûter la vodka qui perlait encore sur mes lèvres.

Sa porte d'entrée claque derrière nous, alors qu'il me colle contre le mur qui fait face, sa bouche sur la mienne, sa main serrant la base de ma nuque dans un geste dominateur et imposant.

Il m'a proposé de continuer la soirée chez lui, et je n'ai pas hésité une seconde. Je suis sûrement inconsciente de suivre cet inconnu chez lui. Mes frères me rabâcheraient tous les faits divers à propos des filles retrouvées mortes sur le bord d'une route s'ils l'apprenaient. Peggy me traiterait probablement de traînée, et mon père m'enfermerait jusqu'à ce que j'atteigne la cinquantaine.

Pendant le trajet, j'ai fouillé le web pour être sûre que je ne finirais pas découpée en petits morceaux, mais Cole Carson n'a rien du psychopathe. Joueur vedette de l'équipe de hockey des Panthers de Miami, je comprends mieux son imposante carrure et ses muscles qui réclament déjà que je m'occupe d'eux. J'ai trouvé des dizaines de pages de fans sur lui et son frère Cameron. Je ne me suis pas renseignée davantage, ne voulant pas qu'il s'en rende compte.

— Ta bouche me rend dingue, souffle-t-il avant d'enfoncer une nouvelle fois sa langue à l'intérieur.

Un frisson électrique parcourt entièrement mon corps alors que le sien me domine de toute sa hauteur. Je ne suis pas petite, du haut de mon mètre soixante-quinze, sans compter mes talons, mais il est tout de même plus grand que moi.

Je m'accroche à son tee-shirt, alors que ma jambe s'enroule autour de sa hanche. Il n'en faut pas plus pour qu'il passe ses mains sous mes fesses et me soulève comme si je ne pesais rien. Il bombe le torse quand je remue contre lui pour aligner nos hanches, d'un mouvement calculé je mesure sa longueur. Il souffle fort et resserre sa prise autour de mes fesses, me plaquant davantage contre son érection. Il n'y a pas que ses muscles qui sont massifs.

— Tu comptes me prendre dans ton entrée ou tu as au moins un lit ? me renseigné-je entre deux baisers.

— J'ai l'intention de commencer ici.

À peine sa phrase prononcée dans un souffle, sa main se glisse entre nous, passant sous ma robe jusqu'à la chaleur moite qui s'échappe de ma petite culotte, m'arrachant un gémissement incontrôlable. Ses lèvres dévorent les miennes avant de parcourir avidement mon cou. En même temps, il me touche entre les cuisses, caressant d'abord mon sexe légèrement, puis avec plus de force, ses doigts franchissant la barrière de tissu qui les sépare de mon intimité humide et glissante. Je suis trempée, plus que jamais auparavant. Cela a commencé dès que j'ai imaginé ses mains sur mon corps alors que nous étions encore au club, et cela ne fait qu'empirer. Mon sexe est gonflé et douloureux sous ses doigts, je me frotte sur sa main sans aucune retenue.