Save My Soul - Je suis l'impardonnable [EN COURS]

Chapitre 5 - Lily

Lily-Rose – Los Angeles – Octobre 2022

- 4, 5, 6, 7 et 8 ! C'est bien les filles !

Depuis déjà plusieurs années, je travaille en tant que professeur de danse. Spécialisé dans le contemporain et le classique, je forme de nombreuses personnes dès l'âge cinq ans.

- Plus haut les bras Charlie ! Je dis d'une voix autoritaire en passant entre les rangs.

Au fur et à mesure, je corrige mes élèves de manière spontanée. Par automatisme, je cherche le moindre de leur défaut pour le faire ressortir et ainsi le corrigé. Le but de mes cours dans ce conservatoire est d'atteindre la perfection. L'entrainement actuelle est rempli de jeune fille de dix-sept ans voulants toutes continuer en sport étude. Elles doivent être méticuleuses tout comme moi je ne dois rien laisser passer.

Pendant encore une bonne heure, je fais revoir les chorégraphies qui seront présenté dans deux mois pour le gala de fin d'année.

- Bon, le cours est fini les filles. Bravo à tous le monde, on se revoit demain !

Me décalant du centre de la pièce, je rejoins mes affaires posées sur une chaise à côté de l'ampli, contre le mur de miroir, que j'éteins en même temps. La musique déjà coupé, je n'ai qu'à débrancher mon téléphone.

Il est vingt-et-une heure et ma journée est enfin terminé.

J'ai hâte de pouvoir rentrer chez moi, non pas que j'ai un copain qui m'attend, non, moi j'ai un gamin, mon fils. Ce n'est pas mieux mais ma foi, lui, je suis sûr qu'il me restera fidèle au moins.

En vrai, j'ai essayé de refaire ma vie depuis ma séparation avec le père de Noah mais comment dire... ? Les hommes sont vraiment tous des blaireaux. Que ça soit Tommy, Max ou Tyler, je suis tombé que sur des cas sociaux qui n'auraient pas mérité mon attention. Sérieusement, comment on peut se dire que l'on va se mettre avec une mère célibataire et pouvoir faire des sorties en boîte tous les week-ends ? Où bien que ce soit une super idée de planquer de la drogue dans un doudou du bébé ?

Non. J'ai assez donné. Mon p'tit gars me suffit amplement.

Attrapant ma gourde pour boire quelques gorgées d'eau, je jette un coup d'œil en même temps à mon téléphone pour voir si ma mère ma envoyé un message. Le soir, quand je travaille, ce sont mes parents qui s'occupent le plus souvent de Noah. Ils ont toujours été là pour moi et mon fils et honnêtement, je peux affirmer sans peine que j'ai les meilleurs parents qui puissent exister sur cette terre.

Rapidement, j'enfile ma veste en cuir noir sur ma brassière, enfile mes baskets et attends que les filles partent tour à tour du conservatoire. Etant le dernier cours de la journée, je dois bien faire attention de fermer après tout le monde.

L'attente dure un moment, si bien que je finis par me perdre dans mes pensées. Comme depuis trois jours, les images de samedi se repassent sans cesse dans mon esprit. La panne, les longues minutes avant que la dépanneuse arrive, le dépanneur mais surtout sa crise d'angoisse qui aurait pu le tuer et celle qui s'apprêtait à venir quand il est redescendu. J'ai eu l'impression que c'était moi qui les causées.

Ses yeux si clairs communiquaient toute la terreur qui l'habitait.

Je m'en suis voulu jusqu'au lendemain pourtant je n'avais rien fait pour les provoquer.

Je ne comprends toujours pas comment c'est possible mais bon, monsieur Smith, le patron, m'a affirmé que tout ça avait été déclencher par des troubles de l'anxiété.

Ceux si peuvent être vraiment puissant.

Ça m'a fait peur.

Sur le coup, l'adrénaline ne me l'a pas fait remarquer. Ce n'est que quand j'ai enfin été seule avec mon fils, dans cette salle d'attente, que mon corps c'est mis à trembler, toute la pression est retombée d'un coup et je me souviens mettre senti si mal tout le reste de journée. Elle risque de me rester en mémoire un long moment.