Repos

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J'attendais, assis sur un des lits de l'infirmerie. Ann s'agitait autour de moi en répétant constamment que mes épaules ont pris chère. Fallait s'y attendre en même temps, c'est pas bon de garder les bras levés trop longtemps. Ou bien peut-être que c'était mes séances de balançoires et les moments où je tirais sur les chaines qui ont fait le plus de mal.
En tout cas, à part pour exprimer ce qu'elle constatait sur moi, elle parlait pas. J'avais essayé de lui parler, mais je me suis pris un vent, donc j'ai abandonné et maintenant j'attends juste qu'elle termine. Je sais pas pourquoi elle voulait pas me parler, et je pense pas que je le saurais, à mon avis elle me répondrait pas si je lui posais la question.

Ann : Voilà, j'ai fini. Fais attention à pas trop forcer sur tes épaules, sinon tu peux y aller.

Je me contente simplement de lui répondre en hochant la tête avant de me lever pour sortir. Les couloirs étaient vides et silencieux, tout le monde devait être sorti, ou en train de dormir. Je sais pas par contre si je trouve ça bien ou pas.

J'arrive jusque dans ma chambre et je ferme presque immédiatement la porte. On a tous des chambres très similaires : même palette de couleur, même type de meuble. Il y a que l'agencement qui change de l'une à l'autre, parce qu'on essaie tous plus ou moins de les modifier. Pour ma part, j'avais rien touché aux couleurs ou à l'emplacement des meubles, par contre le bordel qu'il y avait partout c'était bel et bien le mien. En revanche, la pièce est trop sombre.

J'allume la lumière de la pièce, la grande lumière. En temps normal je l'allume jamais, je la trouve trop puissante, mais là j'avais justement envie d'être dans la lumière.
Je me suis avancé dans ma chambre, sans prendre la peine de regarder où je mettais les pieds. C'était mon bordel, je le connaissais par coeur, j'avais même plus besoin de faire attention. En me laissant tomber sur le lit, je me rends enfin compte d'à quel point j'avais le corps crispé juste avant. Peut-être qu'une personne capable de ressentir la douleur n'aurait même pas pu se lever. Ca a ses avantages d'être insensible.

J'entends quelqu'un toquer à la porte, mais je bouge pas et je dis rien non plus. A tous les coups c'est Slender qui vient pour me passer un savon, et j'avais pas envie de ça. De toute façon, qui que ce soir, la personne finira bien par entrer, on finit toujours par entrer.
Comme je le pensais, j'entends ma porte s'ouvrir. Et c'est parti...

Clockwork : Je peux venir ?

Reconnaissant immédiatement la voix, je me redresse d'un seul coup sur mon lit. Clocky entre dans la chambre en refermant la porte derrière elle. Je la regarde ensuite galérer pour ne pas marcher sur le bordel par terre alors qu'elle vient s'asseoir sur mon lit à côté de moi.

Clocky : On m'a dit pour ta punition. Ca va ?

Je lui réponds en hochant la tête.

Moi : J-j'y suis resté com-combien de temps ?

Clocky : Je sais pas exactement, mais moins d'une journée. Tu t'es vraiment mis dans la merde.

Je hausse simplement les épaules. C'est pas la première fois que je me m'attire des problèmes après tout.

Je me penche vers elle et commence à appuyer ma tête contre son épaule. Je fais ça souvent, mais qu'avec elle. J'avais déjà cette habitude quand j'étais petit, avec Lyra, mais il y avait une grosse différence par rapport à cette époque. Avec ma soeur, je faisais ça pour jouer, pour rigoler, avec Clocky, je faisais ça parce que ça m'apaisait. Elle était la seule personne à être sympa avec moi ici alors sa présence était déjà rassurante, le fait d'avoir ma tête contre elle me forçait également à réduire mes tics pour éviter de lui faire mal. Je pouvais garder la tête baissée, les yeux fermés, sans qu'on me dise rien. Même Clocky ne disait plus rien quand je posais ma tête sur elle. Elle me laissait simplement faire, sans bouger.

Je sais pas combien de temps je suis resté comme ça, mais je commençais à moitié à m'endormir sur elle. Jusqu'à ce qu'elle se remette à parler.

Clocky : Les gars m'ont dit que t'étais celui qui devait gérer la nouvelle.

Je soupire. J'avais presque oublié ce détail.

Clocky : Masky t'a dit qu'elle lui avait écrasé un verre sur la tête pour tenter de s'enfuir?

Je m'étais retenu de rire devant Masky, mais là je pouvais plus. Je me mis à rigoler en hochant la tête, m'éloignant un peu de Clocky.
J'étais au courant qu'elle l'avait attaqué, par contre j'étais pas au courant que c'était avec un verre. C'était plutôt ingénieux.

Moi : J'irais l-lui parler de-demain.

Clocky : A Masky ?

Moi : T/P.

Clocky hoche la tête.

Clocky : Très bien. Je te laisse te reposer alors.

Elle me sourit puis se relève. Elle s'arrête cependant en voyant mon bordel.

Clocky : Par contre, vraiment, fais quelque chose pour ta chambre.

Je hoche simplement la tête et la regarder galérer à nouveau pour ressortir de la pièce. Pour le coup je pense qu'elle a raison, va vraiment falloir que je range tout ça. Mais demain.

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⏰ Dernière mise à jour : Oct 04, 2023 ⏰

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Ticci Toby x reader(Femme)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant