1. Mauvaise fin

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Henri laissa entrer Ernesto, mais il dit à Hector :
-Voulez-vous entrer ?
-Bien sûr, avec plaisir. Dit Hector.
-Je vous sers un café ou un chocolat chaud ?
-Un chocolat chaud. Ça fait depuis bien longtemps que je n'en ai pas pris.
-Un café pour moi, s'il vous plaît.
-D'accord, tu vas où Ernesto ?
-Me changer. Tu ne m'as pas reconnu ?
-J'ai eu du mal à te reconnaître, oui.
Ernesto partit dans la chambre d'Henri et s'habilla de sa tenue de mariachi blanche pour qu'on le reconnaisse mieux. Il repartit vers le salon.
-Ta-da ! Voici le beau Ernesto que tu as toujours connu, hein Henri ?
-Tu es séduisant comme ça.
-Mais comme tu es beau Ernesto ! Tu es splendide.
Ernesto s'assit sur le canapé, Hector sur le premier fauteuil et Henri sur le deuxième.

-Tout a commencé il y avait deux ans... Depuis longtemps j'ai été forcé à me convertir au démonisme, Hector aussi. Ils avaient hypnotisé Hector, alors que moi, je ne me suis pas laissé faire. Il y avait deux ans, j'avais renoncé au démonisme et ça s'est très mal passé.

Flashback...

-Les filles, pourquoi aviez-vous mis l'ancienne église angéliste à feu et à sang ?
-Non, ce ne sont pas tes affaires.
-Ça ne te concerne pas, papa. C'est entre nous.
-J'avais appris qu'elles avaient saccagé l'église de San Pablo, j'ai été horrifié par cet événement. J'avais insisté pour leur faire cracher le morceau, mais elles n'ont voulu rien entendre. Et après avoir insisté de multiples fois, elles ont tenté de me tuer. J'ai eu de la chance d'avoir échappé à ces monstres parce que sinon, j'aurai fini six pieds sous terre.
-Et comment ça se fait que tu as vécu tout un calvaire ?
-J'ai fui la maison. Je n'avais pas d'autres choix que de m'enfuir de cette baraque.
Depuis deux ans jusqu'à maintenant, j'ai vécu comme un clochard. Ça a été un enfer pour moi. Quelques jours après avoir fui cette maison, je me suis rendu compte que je n'avais plus assez pour de quoi me loger. Mais heureusement que j'avais de l'argent pour m'acheter de quoi manger parce que sinon j'aurai fini par mourir de faim. Une semaine plus tard, je m'étais égaré et deux hommes m'ont trouvé. Le premier s'appelait Mark, et l'autre Adam. Ils étaient eux aussi des clochards, et ils avaient presque pu me loger. Je leur faisais confiance, et eux aussi me faisaient confiance. Ils ne m'avaient pas reconnu dès qu'ils m'ont vu, mais au fil du temps, ils commençaient à me reconnaître en tant qu'Ernesto. Ils étaient vraiment gentils. Si on nous donnait assez d'argent pour les trois, on se le partageait. C'est comme ça que j'ai pu survivre, grâce à eux. On avait passé de bons moments ensemble, on buvait souvent un verre ou deux quand on avait les moyens pour aller au bar. On rigolait bien. Plus on était bourrés, plus on rigolait. C'était les meilleurs moments qu'on passait ensemble. Ça avait duré une année malheureusement, pas plus... Tout ça à cause de la drogue... Ils aimaient fumer des joints, mais je ne pouvais pas m'empêcher de faire la police, pourquoi ? Je voulais faire ça pour le bien, pas pour les embêter. Ils commençaient à me "ghoster" même ! Je ne savais pas quoi faire. Mais vraiment pas.

Presque Oublié : tome 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant