2. Nouveau destin

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-Un jour, pour me "dire pardon", ils m'ont invité dans une discothèque, mais ce n'était pas "El Corazoncito cantador". C'était un autre discothèque pas loin de San Pablo. C'était à Ximeru, dans la banlieue de San Pablo. On avait pris le métro qui reliait les deux villes, ça faisait longtemps que je ne l'avais pas pris. Tout s'était très bien passé, seulement trois ados de dix-sept ans qui ont tenté d'y aller avec des fausses cartes d'identité. Mais après ça, tout s'était très bien passé. La boum avait commencé à peu près à neuf heures, tout se passait très bien, beaucoup de gens dansaient. D'autres bavardaient. C'était une fête comme les autres, normale. Mais soudain, j'entendais un coup de poing. Je me disais : "Putain... Ils se sont bourrés la gueule...", C'était Mark et un autre mec qui se battaient. En fait, c'était pour de la tequila. Ils se battaient pour de la tequila. Je me suis approché et je lui ai dit : "Mark, la tequila ne te sera pas très importante, ne te bats pas pour de l'alcool". Il était trop bourré pour m'écouter donc il m'a donné une baffe en pleine gueule, je m'étais senti trahi. Je m'interposais devant lui, il ne voulait rien entendre donc je me suis fait tabasser par un ami à qui on ne pouvait pas lui faire confiance. Je me rappelle des derniers mots qu'il m'a dit avant de m'évanouir. Il m'a dit : "Alors, on fait moins le malin, hein clodo ?!"
"...Merde.". Il a même forcé Adam à me virer du discothèque, mais je me suis douté qu'il ne voulait pas le faire. C'est un monstre. Je me suis réveillé, dans une ruelle à San Pablo, et soudain j'ai été confronté à une démoniste. Hector et moi la connaissions, on faisait semblant d'être ses amis. Je m'enfuis, elle me poursuit. Mais en m'enfuyant, je ne trouvais plus d'autre chemin, donc elle m'a encerclé. "Alors, crever ou nous rejoindre à nouveau ? Hein vieux schnoque !?" Je ne répondis rien. "Putain ! Tu parles comme les vieux ou quoi là !?" Pour m'échapper, je l'ai poussé, mais gentiment. Elle m'a pris par derrière et m'a poignardé dans le dos, dans le même endroit où je me suis fait tirer dans le dos. Si j'étais mort, vous seriez malheureux, mais j'ai survécu. J'ai passé quatre mois dans le coma à l'hôpital de San Pablo.
-Ce n'était pas trop long ? Tu avais dû vivre un enfer, non ? Dit Henri à Ernesto.
-Oui. J'ai vécu un véritable calvaire. Quatre mois plus tard, un médecin a eu la chance de me voir me réveiller. "Mr de la Cruz ? Réveillez-vous, vous avez de la visite.". C'était la première phrase que j'avais entendu avant de me réveiller. Je voyais Sara, mon ex-femme. "J'ai prié pour ta survie, Ernesto. Heureusement que tu es de nouveau en vie." Elle m'a dit ça, elle tient toujours chaud au cœur de tout le monde.
-Je suis désolé Ernesto... J'aurais dû te rendre visite... Pleura Henri.
Ernesto fit un câlin à Henri et lui dit :
-Ce n'est pas grave, Henri. Sara était un ange, un amour. Elle redonne la bonne humeur à tous et à toutes. Il y avait sa petite amie aussi, elle avait fondu en larmes en me voyant, elle ne m'avait pas vu depuis trop longtemps pour elle. Depuis ma convalescence à l'hôpital, j'ai fait un suivi psychologique, et j'ai appris que Juanita, celle qui m'a poignardé, a fini en prison. C'était bien fait pour elle. Je leur ai raconté toute mon histoire et comment je suis arrivé là, ils m'ont toujours pris au sérieux. Quatre mois sont passés, je suis sorti de l'hôpital. Seulement une chose, j'ai appris qu'Adam n'est peut-être plus à San Pablo. Peut-être qu'il a une nouvelle vie après avoir été un SDF comme moi... Le dernier mois, j'ai mendié et j'ai eu beaucoup d'argent. Puis après, en me promenant, je t'ai aperçu, Hector. Et il m'héberge chez lui depuis. Et voilà toute mon histoire, Hector. Je sais, c'est triste mais je voulais vous dire mon passé, enfin ce qui s'est passé.

Hector fit un câlin à Ernesto et lui dit :
-Ça m'a fait de la peine...
-Je comprends. C'est triste à entendre.
Henri fit lui aussi un câlin au couple.
-Je sais quoi faire.
-Tu veux faire quoi ?
-Pour te libérer de cette dure période, je vais te couper ces cheveux en trop.
-Tu as raison, bonne idée. Tournons la page, tous les trois.
Ernesto s'assit sur une chaise et Henri prit des ciseaux. Il s'approcha d'Ernesto, prit ses cheveux et les coupa jusqu'à faire une magnifique coupe carrée jusqu'aux épaules.
-Et voilà ! Regarde-toi au miroir.
Ernesto s'en alla prendre un miroir de poche. Il retourna au salon.
-Hm... Pas mal, je vais les recouper plus tard. En attendant je mettrai mon sombrero blanc pour cacher cette coupe... Féminine.
-Tu trouves ? Je ne trouve pas si féminine que ça ! Dit Henri, surpris par l'avis de son ex-petit-ami.

Les trois hommes échangèrent quelques plaisanteries pour enlever le poids qu'Ernesto n'a plus à subir.
-J'aimerais passer du temps avec vous, ça vous dit de traîner dans la ville ?
-Bien sûr, j'aimerais redécouvrir San Pablo avec vous.

Presque Oublié : tome 4Où les histoires vivent. Découvrez maintenant