Brelan de dames : Aventures et Mésaventures

La plume d'or 2 : Samedi matin

La nuit avait été très longue pour Catherine, elle avait hurlé de rire jusqu'à être à bout de force et au bord de l'hystérie. Les candidats s'étaient succédé pour lui arracher les hurlements de rire avec un talent sans cesse renouvelé, exploitant sa sensibilité aux chatouilles de manières toujours plus raffinés. On n'avait pas utilisé des bêtes chatouilles brutes et sans réflexions, on avait alterné les caresses et les effleurements. Les chatouilles lentes et continue avaient côtoyé les gratouilles et les titillements. Lorsqu'on l'avait libéré, elle était totalement à bout de force et aurait accepté n'importe quoi pour quitter cet endroit.

Elle avait été transportée dans un autre endroit, elle n'avait aucune idée de sa situation géographique car elle avait été chargée dans un van garé dans un sous-sol. Le trajet s'était déroulé à l'abri de ce van sans fenêtre et lorsqu'on l'avait laissé sortir, elle était de nouveau dans un sous-sol. Elle avait tenté de fuir mais sa fuite n'avait durée qu'une trentaine de seconde, stoppée par une porte verrouillée au bout d'un couloir en forme de voie sans issue. Ses gardiens n'avaient même pas pris la peine de courir après elle, ils s'étaient contentés de la suivre en gérant leurs efforts, tant ils étaient certains qu'il n'y avait aucune issue. Elle termina sa fin de nuit dans une chambre au mobilier sommaire mais propre et confortable, il était visible qu'ils comptaient prendre soin d'elle

Elle était dans sa chambre depuis un peu plus de deux heures lorsqu'elle entendit qu'on amenait d'autres prisonnières. Elle tenta d'en savoir plus mais elle n'obtint aucune réponse malgré ses efforts pour écouter ce qu'il se passait, elle entendit quelques bruits de lutte et des protestations mais ne reconnut malheureusement aucune voix ou ne compris aucuns propos intelligibles. Elle dut encore attendre une petite demi-heure pour que l'on pénètre dans sa cellule en forme de chambre, la surprise fut totale. Un homme en chaise roulante et visiblement en très mauvaise santé fit son apparition. Elle chercha immédiatement à enregistrer la scène comme ses amies lui avaient appris durant les quelques formations de sécurité et de self-défense, elle ne pouvait de toutes manières faire autres choses pour le moment. Elle cherchait également dans ses souvenirs si elle avait un quelconque souvenir de cet individu pouvant expliquer la situation actuelle.

— Bonjour Mademoiselle. Vous êtes à la hauteur de ce que j'avais entendu à votre sujet, tout à fait charmante. Je vais vous demander de bien vouloir suivre mes amis ici présents, je suppose que je ne dois pas vous expliquer ce que vous risquez à désobéir. Je préfèrerais que tout cela reste courtois. Je vous libérer dimanche soir ou lundi matin au plus tard. Mais à une seule condition, vous respectez les règles que nous vous imposerons, nous tiendrons notre engagement en vous libérant près de chez vous.

— Mais pourquoi vous vous en prenez à moi ?

— Je vais être honnête, vous n'avez pas été prise par hasard.

— Mais je ne vous connais pas, je ne vous ai rien fait.

— Pas personnellement, c'est vrai. Mais c'est votre agence d'investigation privée qui a fait s'effondrer un de mes projets.

— L'ile ?

— Entre autres. Vous n'avez pas idée de l'ampleur du projet que vous avez détruit. Par chance, l'ampleur du projet a permis d'empêcher un effondrement total. D'autres parties ont survécu.

— Mais les personnes impliquées sont toutes mortes ? Je ne comprends pas.

— Les personnes impliquées ? Mais vous n'avez qu'une vision limitée des choses, c'est normal. Les personnes dont vous parlez n'étaient que des salariés ou des investisseurs de bas niveau. D'autres personnes de mon genre ont investi de très grosses sommes dans ce projet et sont toujours là. Vous allez donc devoir me rembourser, vous par exemple. Vous allez m'offrir votre présence à une cérémonie de notre secte. On vous l'a déjà expliqué surement. Mais ce n'est pas tout. Disons que j'aimerais obtenir le remboursement par une personne haut placée dans votre organisation, je sais que vous n'êtes que subalterne.