ᴄʜᴀᴘɪᴛʀᴇ 32

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🗓️ mercredi 06 juillet

- 𝐁𝐞𝐧𝐣𝐚𝐦𝐢𝐧 -

Il ne me restait que mes yeux pour pleurer. Je savais que j'avais merdé, mais en plus d'avoir perdu Alice, on venait de perdre ce bébé. Ce bébé qui aurait sûrement eu les yeux d'Alice, et mes cheveux bouclés. Mais en réalité, je ne saurai jamais parce que je venais de perdre tout ça.

En sortant de sa chambre d'hôpital, Alice n'allait pas bien, ça se voyait. C'était une étape que je devais surmonter avec elle mais sur laquelle je n'ai en réalité pas assuré.

Alors qu'elle était partie avec Juliette, j'avais besoin de m'asseoir cinq minutes. Je prenais ma tête entre mes mains et pleurais. J'avais besoin d'évacuer la tristesse que je ressentais depuis hier soir.

Je m'en voulais terriblement et la vérité cest que je ne savais pas comment j'allais pouvoir me rattraper. Pourtant, j'allais tout faire pour parce que je veux Alice à mes côtés. Elle est la femme de ma vie, j'en suis convaincu mais j'ai été trop con et une nouvelle fois je l'ai perdu. Pourquoi est ce que je fais toujours les mêmes erreurs ? pourquoi est ce que je suis si bête que ça ? qu'est ce qui ne tourne pas rond chez moi ?

Lorsque je me suis remis de mes émotions, je décide de rentrer chez moi. Alice et Juliette sont parties, je n'ai donc plus rien à faire ici. Je reste vigilant sur la route tout en sachant que je ne suis pas en super forme. J'ai encore les yeux bouffis et l'air qui passe mal.

En arrivant, encore sain et sauf, je décide de me coucher. J'ai vraiment besoin de dormir et cette nuit sur ces sièges était sûrement l'une des pire de ma vie. Je ne tardais donc pas à sombrer dans un sommeil profond, tout en réalisant la situation dans laquelle je me suis mis.

(...)

- Putain mais qui vient me faire chier à cette heure ci ? grogné-je dans ma barbe. 

Je me levais à la suite des nombreuses sonneries chez moi et je regrette le sommeil profond dans lequel j'étais. Il est déjà dix sept heures ce qui signifie que j'ai fait une énorme sieste. Alors bien que j'ai récupéré des forces et que je me sens mieux, je n'aurai pas refusé de dormir encore un peu. Or, quelqu'un a décidé de me faire chier.

- Alice ? demandé-je en ouvrant la porte.

Ok je retire ce que j'ai dis. Absolument personne ne vient me faire chier. Au contraire, je l'accueille avec grand plaisir. Personne n'a osé me réveillé de la sieste. Personne.

- Comme convenu ce matin, je te ramène tes affaires.

- Tu veux bien entrer ? qu'on discute...

- Je suis pressé, de quoi est ce que tu veux discuter ?

- Et bien... de la situation.

- Faisons ça rapidement.

Alice entrait chez moi et nous nous installions sur le canapé. Je venais à peine de me réveiller et je n'avais pas pensé me retrouver face à elle. Je ne m'y étais pas préparé et, ayant encore un peu la tête dans le cul, je ne sais pas ce que je vais dire.

- Alice... je suis désolé... vraiment...

- Mais c'est trop tard, tu le sais bien.

- Je sais pas pourquoi je n'ai pas réagi quand tu m'as appelé, je sais pas...

- C'est pourtant simple, tu as préféré rester en soirée avec tes potes que venir en aide à la mère de ton enfant.

- Si j'avais su que c'était aussi grave je... je serai venu c'est évident mais

𝐒𝐞 𝐑𝐞𝐭𝐫𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫 - 𝐁𝐞𝐧𝐣𝐚𝐦𝐢𝐧 𝐏𝐚𝐯𝐚𝐫𝐝 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant