Je ne suis que passagère dans la vie de tous {EN PAUSE}

Chapitre 1.3

Léna n'a pas reparlé à Hannah après cette conversation. Bien évidemment, elle n'a rien dit aux garçons par peur qu'ils lui fassent vraiment du mal.

(POV Hannah Baker)

Je m'en veux d'être allée loin dans mes paroles et je sais, désormais, qu'elle n'est pas la personne qui m'écoutera véritablement. Cependant, je pense à une tout autre personne et depuis quelques semaines maintenant. Il nous arrive de nous regarder malgré ce qu'il s'est passé.
Un regard peut tout dire comme ne rien dire, mais depuis son aide, j'ai développé un nouveau sentiment pour lui.
Aujourd'hui, je décide donc de prendre les choses en main. Et ça tombe bien, car il n'est pas avec sa bande.
Je prends mon plateau et me dirige à sa table.

Hannah : Zach, je peux te parler une minute ?

Zach leva les yeux de son téléphone, visiblement ennuyé.

Zach : Qu'est-ce qu'il y a, Hannah ?

Hannah : Je voulais juste te dire que... Je sais que tu ne m'aimes pas, et ce n'est pas grave. Mais j'ai pensé que nous pourrions peut-être essayer d'être amis. Ou du moins, être polis l'un envers l'autre.

Zach : Tu veux être ami avec moi ?
Après tout ce qu'il s'est passé ?
(en rigolant)

Je ressens un sentiment d'embarras.

Hannah : Oui, je sais que ça peut paraître bizarre. Mais, tu me sembles être quelqu'un de bien et différent des autres footballeurs.

Zach se leva et s'approcha de moi.

Zach : Écoute, Hannah. Je ne veux pas être ami avec toi.
Je ne veux rien avoir à faire avec toi.
Alors, arrête d'insister et oublie-moi !

Il s'en va. Pourquoi ai-je cru qu'il serait différent avec moi ?

(POV Léna Torres)

Je marchais dans les couloirs quand j'aperçois Zach énervé.

Léna : Hey, Zach ! Tout va bien ?

Zach : Laisse-moi tranquille !

Léna : Qu'est-ce qu'il t'arrive ?
Tu sais que tu peux me parler.

Il se retourne en me disant bien en face.

Zach : Je t'ai dit de me foutre la paix !
Je n'ai pas besoin de ton aide ou encore
de t'entendre avec tes belles paroles.(dit-il d'un air menaçant)

Montgomery : Ne lui parle pas comme ça Dempsey !

Depuis quand il prend ma défense celui-là ?

Zach : Aller vous faire foutre !

Je ne sais pas ce qui lui arrive, mais je m'inquiète pour lui.

Montgomery : Ça va ?

Léna : Il n'a rien fait de mal et puis, je n'avais pas besoin de toi.

Montgomery : Il n'avait pas à te parler comme ça et encore moins en s'approchant de toi.

Léna : Il est sur les nerfs pour, je ne sais quelle raison. Je voulais l'aider et j'ai insisté. C'est ma faute.

Montgomery : Ça ne justifie en rien la façon dont il t'a parlé.

Léna : Pourquoi tu es venu t'interposer ? Je sais ! Parce que tu ne peux pas t'empêcher de venir mettre ton nez partout dès que tu en as l'occasion.

Montgomery : C'est ce que tu crois ?
Moi, ce que je vois, c'est que tu refuses d'admettre que je suis arrivé à temps et que tu te sens soulagée que je me sois interposé.
Tu as beau avoir du caractère, mais tu te laisses trop marcher dessus.

Je baisse la tête, car Montgomery n'a pas entièrement tort. Je fais la dure et en particulier face à lui, mais en réalité, je suis incapable de me défendre moi-même. Bryce et Justin m'ont toujours surprotégée et s'ils ne sont pas là, je subis du début à la fin.

Léna : Je sais me défendre et peut-être que si tu n'étais pas intervenu, tu aurais vu que je gérais la situation.

Montgomery : Dis ce que tu veux, je sais exactement ce que j'ai vu.
(dit-il exaspéré et en partant)

Léna : Je n'ai pas compris ton sous-entendu en cours...
(dis-je soudainement)

Je le vois s'arrêter et se retourner en me regardant avec incompréhension.

Léna : Le 7ᵉ ciel.

Il s'approcha de moi toujours en me regardant.

Montgomery : Tu es sérieuse ?
(dit-il étonné) tu vas me faire croire que tu ne connais pas la signification de ce mot et que tu ne l'as jamais découvert en tant réel ?

Je baisse à nouveau la tête, honteuse.

Montgomery : Quoi ? Justin ne t'a jamais emporté jusqu'au 7ᵉ ciel ?
(dit-il d'un ton sarcastique)

Il approfondit son regard et voit que je ne réagis toujours pas.

Montgomery : Ne me dis pas que tu es vierge ?

Léna : Si... Je le suis toujours...
(dis-je après quelques secondes de silence)

Montgomery : Alors là, je ne m'attendais pas à cela. Moi qui croyais que tu l'avais déjà fait à plusieurs reprises.
(dit-il en rigolant, mais il s'arrêta net quand il voit que j'avais encore la tête baissée)

Léna : Personne ne le sait à part Justin et Bryce, alors tu as plutôt intérêt de ne rien dire. (dis-je sérieusement)

Montgomery : Alors, je te conseille pour toi d'éviter de m'énerver si tu ne veux pas que par accident, je le balance à tout le monde.
(ajouta-t-il d'un ton provocateur)

Léna : Je n'hésiterai pas à t'arracher la langue De La Cruz. Fais gaffe à toi, je peux être très violente et menaçante.
(en le provocant également)

Montgomery : Attention Chica, je croyais presque à ton manège.

Mais avant qu'il ne s'en aille à nouveau, je poursuis.

Léna : Comment suis-je censé le découvrir ?

Montgomery : Pour ça, il faut en avoir envie.

Léna : J'ai envie de le découvrir, mais pas avec Justin. Je veux qu'une personne me l'apprenne, qu'elle m'apprenne comment m'y prendre pour ensuite le faire avec mon partenaire.

Montgomery : Et qui voudrais-tu que ce soit Chica ?
(dit-il en s'approchant de plus en plus près de moi)

Léna : Je me disais que tu pourrais me le faire voir. Depuis que tu m'en as parlé, je ne cesse d'y penser.

Montgomery : Tu me demandes de te faire découvrir ces choses intimes alors qu'on est censé se détester ? J'aurai tout vu avec toi.

Léna : Bien ! Étant donné que tu n'es pas capable de laisser ton égo de côté, je me débrouillerai avec Justin.

Je m'apprêtais à partir quand il me retient par le bras et me fait retourner vers lui.

Montgomery : J'accepte, mais il y aura trois conditions :

La première, je vais tout te faire découvrir jusqu'à t'emmener au 7ᵉ ciel. Tu as plutôt intérêt de ne pas me faire perdre mon temps ou encore te plaindre.

La deuxième, tu n'en parles à personne et je dis bien à personne.

Et la troisième, tu continues à agir comme d'habitude. Je te déteste, tu me détestes. Pas d'attachement, pas de sentiment, juste de la pratique.

Son regard était rempli de fureur et il tenait vraiment à ce que je respecte ces règles.

Léna : Ça me va. En commence quand ?

Montgomery : Quand j'en aurai décidé !

Et cette fois-ci, il partit pour de bon. Je lâche un soupir et me laisse glisser jusqu'au sol, appuyer sur les casiers.