Chapitre 4
(Ambrosia)
Je quitte la voiture avec juste un petit signe de tête pour le chauffeur. Je marche d'un pas rapide vers l'entrée sans un regard en arrière. Je tourne au coin d'un bâtiment et me colle au mur en expirant l'air que je retenais au fond de ma poitrine. J'ai de plus en plus de mal à supporter d'être près de lui surtout quand il m'observe du coin de l'œil ainsi, comme si je ne le voyais pas.
J'enlève mes écouteurs.
- Ambro ca va ? Tu ne te sens pas bien me demande Mia.
Andrea est avec elle.
Elles m'observent avec un air d'inquiétude dans le regard.- Oui tout va bien, juste un léger vertige.
- Tu es sûr, tu ne veux pas qu'on t'emmène à l'infirmerie ?
- Non Andrea ce n'est pas la peine, je me sens déjà mieux on devrait se dépêcher on a interro de math.
Je n'attends pas de réponse et marche d'un pas décidé vers notre classe.
Comment leur expliquer que la raison de mon mal-être c'est lui ?
Comment leur dire que je déteste être obligée de venir chaque matin avec lui ?
Le pire c'est que je n'ai pas le choix, mon père a été très clair : je ne remets pas en cause sa décision, c'est pour mon futur.
Mais que veux t-il dire par là ?
Honnêtement j'adore mon père, il est le seul parent qu'il me reste car ma mère est morte en me donnant la vie. Mais il est tellement stricte, tellement autoritaire, je sais que c'est sa position de chef qui le rend comme ça. Mais j'aimerais aussi avoir mon mot à dire parfois....
Je m'installe sur ma chaise et sort mes affaires de mon sac. Le professeur distribue les copies et retourne s'asseoir à son bureau. Ce test ne me fait pas peur je suis très douée pour les chiffres. Je lis la première question et commence à répondre...
Après ça nous avons eu Anglais, histoire et géographie. Il reste dix minutes avant la sonnerie de midi.
- Très bien le cours est fini, je vous laisse sortir plus tôt exceptionnellement.
Miracle ! Cette matinée m'a semblé durer une éternité. Je m'avance vers mes amies, prend à chacune le bras et les regarde en souriant.
- On se dépêche, je meurs de faim.
- Tu aimes beaucoup trop manger toi, plaisante Mia.
- Moi ! Mais pas du tout voyons.
Je lève les mains en signe d'innocence. Elles partent en fou rire. Le point positif c'est qu'on sera les premières au self et qu'on ne devra pas attendre une éternité avant d'avoir notre repas. Oui bon d'accord je l'avoue, je suis amoureuse de la nourriture mais chut ce sera notre petit secret.
Nos plateaux en mains, nous nous dirigeons vers la table la plus proche de la fenêtre. Aujourd'hui j'ai opté pour de la lasagne avec une bouteille d'eau et un morceau de cake en dessert. Les filles ont prit des hamburger avec frites.
Je suis entrain de déguster mon plat quand soudain je sens une main se poser sur mon épaule. Je sursaute légèrement, un garçon un peu plus âgé que nous s'assoit à côté de moi. Je ne l'avais encore jamais vu, il a une énorme cicatrice sur le bras, ses cheveux blonds sont mal coiffés et gras, ses dents sont jaunies et son haleine pue le tabac.
DÉGOÛTANT !
- Salut ma jolie, je m'appelle Jason. J'ai commencé les cours aujourd'hui et quand je te vois, franchement je ne regrette pas.
- Déjà de un je suis pas ta jolie et de deux j'ai que 12 ans alors pas la peine de me sortir ta technique de drague pourrie je suis pas intéressée.
Mes amies me regardent les yeux ronds de surprise. BAH QUOI ?
- Ça ne nous fait que trois ans de différence mon ange. Je pourrais t'apprendre pleins de choses.
- Si tu savais de qui elle est la fille, tu ne lui parlerais sûrement pas ainsi, dit Andrea.
- Rien à faire de qui est son père, c'est pas lui que je veux me taper.
C'était la phrase de trop, je me lève et lui colle ma main en pleine figure. Plusieurs élèves se retournent sur nous. Je sais pertinemment que j'ai commis une erreur à l'instant même où il se retourne vers moi, les yeux remplis de haine. Je me recule d'un pas alors qu'il balance toutes mes affaires au sol, il entre dans une rage folle et renverse la table. Je me recule encore jusqu'à ce que mon dos touche le mur, il renverse une autre table alors que tout les étudiants sortent de la salle en criant.
Alors que mes amies s'avancent vers moi en lui hurlant de me laisser tranquille deux mecs que je n'avais pas remarqué jusque là les attrapent et les retiennent. Jason se plante devant moi, la trace de ma main marque sa joue et si ses yeux étaient des mitraillettes ; je serais déjà morte à l'heure qu'il est. Je maintiens son regard ; hors de question que je baisse les yeux pour lui. Il tremble de colère.
Soudain je vois sa main s'élever vers moi, je tourne légèrement ma tête en attendant le choc.
Mais il ne vient pas...
Je me retourne et là je le vois...
Nino...
Il est devant moi et tient la main de ce mec dans la sienne. Je ne l'ai jamais vu autant en colère. Les muscles de ses bras sont contractés et ses yeux pourraient jeter des flammes.
- Tu viens de commettre la plus grosse erreur de ta vie grosse merde, lui lâche t-il.
Il le repousse légèrement et lui balance son poing en pleine gueule. Avec la violence du coup, il se retrouve à terre. Nino en profite pour se mettre à califourchon sur lui et lui enchaîne coup après coup. Je jurerais presque entendre les os de son visage qui se cassent les uns après les autres. Je suis figée sur place, tout ce que je vois c'est le sang... Il y en a partout sur son visage...
Les mains et les vêtements de Nino sont complètement ensanglantés...Je sens une larme couler sur ma joue...
C'est là que je sors de ma torpeur, si je ne l'arrête pas, il va le tuer....- NINO JE T'EN SUPPLIE ARRÊTE...
- TU VAS LE TUER...
Mais il ne m'écoute pas, mes larmes coulent de plus en plus. Je saute à genoux à côté de lui et pose ma main sur sa joue.
Il se tourne vers moi le poing en l'air.
Je n'avais jamais vu ses yeux aussi noir.- Nino stp laisse le je t'en supplie...
Il me regarde avant d'essuyer mes larmes avec son pouce.
- Que se passe t-il ici hurle le directeur.
Les ennuis commencent...
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The fight of love
RomanceJe le déteste pourtant il est le fils du meilleur ami de mon père. Deux familles de mafieux qui se partagent la ville. Toute notre adolescence on va nous obliger à nous supporter, à nous voir jusqu'au jour où on va s'aimer. Mais le karma ne fait jam...