Disparition

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Le 1er mars 2005, alors que je naviguais sur Internet à travers les pages dédiées à l'écriture, le souvenir d'Elizabeth m'a soudainement frappé. 

J'ai réalisé qu'elle avait dû remplir des pages et des pages de ces phrases pleines d'humour qui la caractérisaient. 

Mieux encore, elle devait avoir terminé la nouvelle qui racontait sa dernière aventure amoureuse avec un agent de la DGSE (prononcer "digi-sé"). 

Rien à voir avec le milieu des boîtes de nuit, bien que dans ce type de job, tous les chats soient gris. 

Aucun rapport, me direz-vous ? 

Ne soyez pas si sûr. Les chats, c'est bien connu, rodent la nuit, de plus le rapport est top secret. 

Voilà en ce qui concerne le personnage. 

Rien à savoir de plus pour l'instant, l'homme est énigmatique comme tout ce qui l'entoure. 

Aux dires de notre héroïne, il est au demeurant fort sympathique, tout comme son encre. 

La disparition d'Élisabeth remonte à, je ne sais pas trop quand. En réalité, je m'en suis aperçu aujourd'hui même, soit quand même un an jour pour jour après sa dernière mise à jour. 

Je sais, on ne peut pas me qualifier de fidèle lecteur, mais la vie est prenante pour nous aussi, les hommes. 

N'étant pas un professionnel de l'enquête, il était impératif que je prenne quelques leçons pour éclaircir le mystère qui enveloppait peu à peu mon bureau. Ou peut-être étaient-ce les effluves du cigare sur lequel je tirais nerveusement.

Quoi qu'il en soit, il me fallait prendre le taureau par les cornes, bien que je ne sois pas un matador chevronné. 

La première démarche que j'entrepris fut de revenir sur les lieux où je l'avais aperçue pour la première fois. 

Son site ne payait pas de mine ! 

Fond jaune classique, avec un titre qui trônait comme une enseigne sur le fronton d'un vieux bar abandonné. 

Aucun scellé, rien qui n'indique la présence d'une quelconque investigation policière. 

En haut à droite de la page, un lien m'invitait à cliquer pour bénéficier des dernières nouveautés. 

Je l'avais déjà fait un an auparavant, sans succès. Je crois que tout cela cachait une furieuse envie d'en faire le moins possible. 

Quelques lettres éparses tapissaient le fond du décor, l'une d'elles retint mon attention. 

Cette lettre rédigée sous la forme d'une autobiographie relatant notamment les rapports ambigus d'Élisabeth avec la mort, surtout lorsqu'elle affirmait ne rien avoir à se reprocher dans l'accident mortel survenu à son nounours retrouvé éventré dans sa chambre. 

Elle avait alors 2 ans. 

J'y trouvai également quelques lettres d'un certain Félix. Devinant qu'il ne s'agissait en aucun cas de l'agent secret, j'en déduisis un peu rapidement qu'il ne s'agissait probablement que d'une histoire de jalousie...

À suivre...


Ou est donc passé Elisabeth  ?Where stories live. Discover now