Pré en bulle

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Un jour de,

Il y a de cela quelques temps, je décidais de me lancer dans l'écriture de cette nouvelle.

Et bien que la genèse de toute cette histoire, si elle en devient une un jour, ne remonte pas au-delà des années 2000, je n'exclus pas la possibilité d'un dérèglement spatiotemporel susceptible de semer la confusion dans l'ordre chronologique des choses.

Cette histoire parlerait de la supposée disparition d'une femme au tempérament littéraire débordant, sans savoir dès son commencement où mènerait cette enquête. Si votre esprit cartésien, votre sens de l'humour, votre tolérance littéraire ne sont pas à la hauteur de l'expérience, passez votre chemin !

Car, il me semble que la déraison et le désordre régneront dans cette histoire farfelue.

Si vous êtes pressé, passez également votre chemin ou revenez me voir dans quelques années !

"Je décidais également de planter un décor virtuel plus propice à la réflexion de groupe, et de l'aménager virtuellement au fur et à mesure de mes pérégrinations. Un mot savant que j'avais découvert en lisant des pérégrinations pèlerines.

Faute de moyens financiers virtuels, j'optais pour un bureau virtuel que j'imaginais un peu négligé, ainsi que quelques petits meubles de mauvaise facture. Je créais de toutes pièces une immense bibliothèque en acajou dans laquelle s'entassaient rapidement de nombreux livres tout aussi virtuels, traitant d'enquêtes célèbres, ainsi qu'une collection de livres de la Bibliothèque Verte dont l'héroïne était Alice, une jeune détective amateur. Ainsi armé, je pourrais affronter toutes les vicissitudes de ce type d'investigation. Pour que le décor soit complet, il me fallait encore un vieux classeur en pin massif, rongé par toutes sortes de vers, y compris par les verres à whisky, trop longtemps négligemment déposés sur le vernis craquelé, comme on le voit dans tous les polars digne de ce nom.

Dans un classeur virtuel, j'envisageais de ranger les dossiers qui concerneraient cette affaire.

L'odeur familière des vieux livres, l'atmosphère chargée d'une poussière propice aux éternuements spasmodiques. La lumière feutrée, les rayons de lumière filtrés par des stores usagés et déformés par la combinaison des rayons ultraviolets des après-midis brûlants. Les murs étaient couverts d'un papier peint fatigué à la couleur indéfinissable. L'odeur de café brûlé, pire encore, celle du tabac froid. Pourtant, Élisabeth était non-fumeuse. Son dernier client ou un visiteur inconnu avait ainsi laissé une trace presque digitale de son passage. Élisabeth était un savant mélange de détective et d'écrivain. D'ailleurs, sommeille en chaque auteur un détective. Accrochés au mur, deux vieux tableaux et une multitude de cadres, épinglés avec méthode les uns au-dessus des autres, la seule preuve qu'un semblant d'organisation régnait en ces lieux très particuliers et en même temps si familiers.

Une bouteille de gin, un verre sale, un accessoire vert assez large communément appelé un set de bureau. Le tout pour créer l'ambiance propice à un bureau de détective, une lampe de banquier vert fluo. Voilà, le décor était planté. Assis sur une chaise devant mon bureau, je tapotais sur mon ordinateur portable les premières notes de mon enquête.

Ah oui, j'oubliais l'indispensable boîte de cigares en bois, 100% pas Havane, qui trônait sur le bureau juste à côté du porte-photo."


Ou est donc passé Elisabeth  ?Where stories live. Discover now