Mission Cupidon

44. Dernier Regard

Song - invisible string, Taylor Swift

Tampa, Floride.
Deux mois plus tard.

- À quelle heure est ton avion ?

Je range les derniers vêtements dans mon sac et attrape mes clés.

- Tu rentres quand déjà ? me demande une autre voix.

Je dévale les escaliers attrape mon manteau.

- Tu reste combien de temps là-bas ?

- Vous allez arrêter avec vos questions ? On dirait les renseignements !

Ils se tiennent tous les quatre devant moi et me regarde, rieurs.

- C'est toi les renseignements, ma chérie, me signale ma mère.

Je ris nerveusement et vais l'enlacer.

- Je rentre dans une semaine, mais je vous tiens au courant si ça s'éternise.

J'embrasse mon père puis me tourne vers Cassie et lui pince les joues. Elle déteste ça.

- Ne rentre pas trop tard, comme ça on ira à New York ensemble !

Je lui souris et lui embrasse le front.

- Je te promets rien. Mais on pourra toujours se voir là-bas, et si mon cursus est accepté, on se verra tout le temps !

- Columbia et Yale sont loin l'un de l'autre, râle-t-elle.

Je lève les yeux au ciel et m'approche de mon frère.

- J'aime pas l'idée que tu vas les revoir.

- Ce sont mes amis, Charli.

- J'ai pas confiance en eux, rétorque-t-il.

- Ils ne font pas parti des gens qui ont menti, je lui rappelle.

Il ne semble pas convaincu. Mais ça ne sert à rien, il n'arrive pas à les aimer alors que je sais qu'il s'entendrait très bien avec Nyx.

Je m'écarte de lui et enfile mon manteau.

- Je vais y aller sinon je vais être en retard.

Ma mère vient m'embrasser une toute dernière fois.

- Fais quand même attention. Ce n'est pas parce que vous avez le même sang, qu'il ne te fera pas de mal.

Elle a dit ça tout bas pour que les autres ne l'entendent pas. Je ne peux pas lui en vouloir de s'inquiéter, mais je dois lui prouver qu'elle n'a pas à le faire. Après mon voyage à Chicago, je passerai rendre visite à Cupidon à Miami, pour notre premier déjeuner. Ça s'annonce mouvementé, mais je suis confiante.

J'hoche la tête et attrape mon sac.

- Bisous tout le monde !

J'ouvre la porte et sors de la maison. Je déverrouille ma voiture et grimpe dedans. À peine sorti du garage, je reçois déjà un appel. Je décroche et une voix me hurle dessus.

- Enfin ! Ça fait cinquante fois que je t'appelle !

- Autant ? je réponds en riant.

- Oui !

- Comment vas-tu ?

- Mieux si tu étais là, affirme Stan.

- Tu me manques aussi, mais je serai bientôt de retour.

- Je ne vois pas en quoi c'est plus important que tu passes du temps avec tes parents qu'avec moi.

- Oui, tu as raison, je suis une mauvaise amie.