1-Le début ?

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                              Nanea

3h56 appartement de Nanea, Écosse

 - T'ES QU'UNE SALOPE !

Le son d'un coup retentit.

- ET TA FILE EST INUTILE !

Et une millième gifle atteignit le visage de ma mère.

- CRÈVE SALE PUTE !

Mon père avait encore trop bu, et, comme à chaque fois, il s'en prenait à ma mère.

Je me débâtis encore, essayant de me libérer de la prise de mon frère, mais il me tenait plus que fermement.

Mon père me regarda. Oh non-pitié.

- REGARDE CE QUE TU ME FAIS FAIRE ! C'EST TA FAUTE SI TA PUTE DE MÈRE SOUFFRE !
- T'ES INUTILE ! SALOPE !

Et il poussa violemment ma mère contre le mur de la cuisine avant de me frapper au visage plusieurs fois et de me planter avec un couteau, me créant par la même occasion une cicatrice à vie sur le sternum.

Je hurlai. Pas de douleur, mais d'horreur, voyant une énorme flaque de sang se reprendre autour de ma mère, immobile.

Je souffrais certes dû à ma blessure. Mais l'image de ma mère à terre était bien plus insupportable que toutes les immondices que m'avait faites mon père.

Je tentais de l'appeler encore et encore. Mais elle ne répondit pas. Ses belles mèches blondes se teintèrent de rouge. Son visage était de plus en plus pâle et ses lèvres commençait à devenir bleuâtre. Ses paupières ne se fermaient et ne s'ouvraient plus,

C'est à ce moment précis, je compris.
Ma mère était morte.

Elle était morte sous les coups de son mari, les yeux de sa fille impuissante, et devant son fils qui encourageait son père à faire toujours pire.

Elle était morte.


Morte
Morte
Morte
Morte
Morte

MORTE

Ma maman était morte.

Attendez.

Ma maman était morte ?!!

Quoi ? Non impossible ! Pas elle !

MAMAN NON !

-MA-

~~~~~~~~~~~~~

- -MANNNNNNNNNNNNNNNNN !

Je me réveillai en trans, encore chamboulée par ce cauchemar. Celui qui hantait mes nuits depuis bientôt deux ans.

Je regardai mes draps et vis qu'ils étaient imbibés de ma transpiration.

Super !

Mon regard s'orienta alors vers l'heure, mon réveil annonçait 3h56 du matin.

Génial !

Je me levai et allai dans la cuisine me chercher un verre d'eau avant de rejoindre Guilietta sur le balcon.

- Encore le même ?
- Toujours.

Je l'avais réveillé, encore. Et elle m'avait attendu sur le balcon, encore.

Nous avions pris l'habitude de faire ça, tous les matins. À chaque cauchemar.

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