4-Le Artémis (part 2)

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Nanea

Un mois et demi avant le drame, vendredi 18h47, appartement de Nanea, Écosse.

- GUILIETTA !!! RENDS MOI MES BOTTES ! Hurlais-je à ma colocataire.
- C'te plaît, Nanou ça va trop bien avec ma combi short.
- M'en fou Gui, j'en ai besoin. Mon pantalon moulant cache déjà pas grand-chose, je ne vais pas mettre des escarpins où on va me prendre pour une des prostituées du club.
- Ok, ok, c'est bon, je te les rends.

Elle me tendit mes bottes, mais à la place, elle prit mes santiags. Je vais la frapper, elle en a cinq paires.

Je finis néanmoins de mettre mon rouge à lèvres et mon spray fixateur avant d'enfiler les chaussures et de vérifier une dernière fois mon crop top dos nu rouge, mon pantalon moulant en cuir et mon string Victoria Secret à strass.

Tout était à sa place. Je pouvais partir. Je pris mon sac à main, ma grosse doudoune qui arrivait à mes chevilles et partis en bas de mon immeuble rejoindre mon meilleur ami.

- Coucou roro !
- Wesh Karim !

Il m'appelait toujours comme ça quand j'avais la doudoune, n'empêche que je n'ai pas envie de me faire attraper dans la rue.

Gui' ne tarda pas à nous rejoindre et nous partîmes sur les notes de confessions nocturnes que je hurlais avec ma meilleure amie, ce qui ne manqua pas de faire râler Alejandro.

Une fois arrivés au Artémis, nous rentrâmes avant de nous séparer, nous promettant de se retrouver toutes les heures devant les toilettes afin de vérifier si tout le monde allait bien.

Le hasard fit que Guilietta partit danser tandis que roro et moi allâmes au bar.

Nous nous assîmes donc chacun d'un côté pour profiter de notre soirée solo.

Après quelques instants à attendre, le premier garçon arriva.

Il cochait toutes les cases : grand, brun, homme et habillé comme un homme, se comportant comme un homme et avec des tatouages.

Que demander de plus ? Il ne puait pas, mais il ne sentait pas bon non plus.

Il n'était pas beau, mais pas moche.

Je prends pour la soirée. On va pas se marier non plus.

Je me tournai dans sa direction, veillant à redescendre mon décolleté, et il commença la discussion.

- Salut, je t'offre quelque chose ?
Un daiquiri s'il vous plaît. Dis-je au serveur dont les yeux s'ouvraient en grand.
- Voici pour vous, passer une agréable soirée, mademoiselle. C'est monsieur qui paye ? Annonça le barman après m'avoir donné ma boisson hors de prix.
- Naturellement. Répondis-je.

Voyons s'il a les moyens ou s'il dégage.

- 40 livres, s'il vous plait.
Les yeux du mec s'écarquillaient. Il approcha sa carte bancaire du terminal, tremblant, tant la somme d'un simple cocktail était exorbitante.

Aussitôt le payement accepté, il partit loin de moi de peur de se retrouver à la rue par ma faute.

Il faut me mériter.

Les hommes s'enchaînèrent de plus en plus au fur et à mesure que mon alcoolémie augmentait.

Alors que l'un d'entre eux tentait de m'emmener en dehors du club, Alejandro débarqua et me ramena au bar.

Il resta donc collé à moi.

Soirée solo tombé à l'eau. Oh sa rime.

Au bout d'une douzaine de verres dans le sang, je commençais à ne plus être lucide du tout et je débitais connerie sur connerie.

Le SlowOù les histoires vivent. Découvrez maintenant