Chapitre 12

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-J'arrive ! entendis-je.

J'attendis quelques secondes puis la porte s'ouvrit sur une fillette de six ans. Son visage s'éclaira en me reconnaissant.

-Eonnie ! s'exclama-t-elle en se jetant dans mes bras.

Je la serrai contre moi quelques temps puis m'en éloignai.

-Salut Kijae, souris-je. Où sont tes frères ?

-Là-bas ! s'exclama la petite en désignant la porte du salon.

-On va les rejoindre ?

Elle acquiesça joyeusement, s'empara de ma main gauche et m'emmena jusqu'aux autres. En entrant dans la pièce, je vis immédiatement Kiman, trois ans, Kidong, cinq ans, et Kishin, un an, mais pas Kisuk. Je balayai le salon du regard et le repérai finalement adossé à un mur, surveillant les petits, les bras croisés sur la poitrine et un pied sur le mur. Cette vision me fit sourire. Kijae rejoignit les trois petits garçons devant la télévision et je m'approchai de mon ami. Il me sourit.

-C'est à cette heure que t'arrives ?

-Quoi ? Je suis pas en retard, répliquai-je.

Kisuk regarda sa montre.

-Mince, il n'est que midi trois... J'étais sûr que tu raterais ton bus et que tu serais là plus tard que ça. Tant pis, rit-il.

J'hésitai à lui tirer la langue mais me retins, me contentant de lever les yeux au ciel.

-Tu sais que je t'aime, ne te vexe pas, continua-t-il de rire.

Je lui mis un petit coup de poing dans l'épaule en souriant.

-Arrête de raconter des bêtises, on a des choses à faire, fis-je.

-À tes ordres, noona, répondit le garçon en s'inclinant exagérément bas.

-On commence par quoi ? m'enquis-je.

-Le ménage. Mes parents n'ont pas tellement le temps de s'occuper de quoi que ce soit dans cette maison, et je fais déjà tout le reste, du coup j'ai tendance à le laisser tomber.

-Je suis loin d'être une pro pour ce genre de truc mais je vais faire de mon mieux, dis-je.

-C'est tout ce que je te demande, me sourit-il gentiment.

-Ok. Et les petits ?

Il haussa les épaules.

-Ils vont rester devant la télévision. Ça les occupera et ils ne nous dérangeront pas.

-C'est pas terrible de laisser un petit d'un an comme Kishin devant la télé pendant des heures...

-Je fais ce que je peux, noona, soupira mon ami. J'ai quinze ans et ils sont quatre, je te rappelle.

-Je sais, tu t'en sors déjà très bien.

Il m'adressa un petit sourire peu convaincu.

-Je prends le rez-de-chaussée et toi l'étage, d'accord ? changea-t-il de sujet.

-Ok. Toujours les mêmes règles ?

Kisuk acquiesça. Il était interdit d'entrer dans les bureaux de ses parents ou leur chambre, peu importe la raison. Ils étaient toujours très gentils, je les aimais beaucoup, un peu comme si ses parents faisaient partie de ma famille, mais quand on en venait au travail ils étaient intransigeants sur tous les points et totalement insupportables. Donc nous faisions en sorte de ne jamais intervenir dans ce domaine, ni dans leurs affaires. Mieux valait être trop prudents que pas assez.

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