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Les mois qui suivent, je ne fais pas le moindre progres. Toujours rien à reprocher à max, sur le plan professionnel ou personnel.
Il est apprécié de ses employés, il n'y a pas de rumeurs bizarres, pas de fréquentations bizarres, ses quelques amis sont des gens sympathiques et agréables - pas du genre d'Harry, qui n'était qu'une connaissance et sur je n'ai jamais revu!
Je n'ai pas progressé dans mes questionnements non plus. Je n'arrive pas a faire la part des choses entre ce que je vis et ce que je trame. Résultat des courses, quand j'embrasse max ou que je m'installe sur ses genoux, c'est une attitude spontanée et pas du tout calculé. Et a chaque fois que je conscientise ça, je suis perturbée.

J'arrive à préserver mes weekends pour Victor et max n'a pas l'air de vraiment s'en soucier. Deux fois cependant, parce que Victor était pris en charge ailleurs, j'ai pu passer du temps avec lui, il m'a même emmené faire du bateau de course! Et surtout... Je dors très souvent avec lui.
Au début, je me suis laissé croire que c'était pour mon plan. La realité c'est que dormir avec lui me fait me sentir en sécurité et que je dors bien mieux ... Moi qui ai fait des insomnies pendant des années... Néanmoins, je me force à espacer ces moments autant que possible par peur qu'il prenne plus de libertés.

plus tard dans la journée:

"- est ce que je vous emmène au restaurant ? Hum... Chez Emilio?"
C'est mon restaurant préféré. Un boui-boui italien qui ne coûte quasiment rien mais où les plats sont délicieux et l'ambiance chaleureuse.
"- perfecto!" Il sait que j'aime cet endroit et que j'y suis a l'aise et m'y emmène très souvent pour me faire plaisir.

Ce soir là, Emilio nous régale de ses plats typiques habituels et max me sert généreusement du vin. Le liquide sirupeux coule dans ma gorge et me rend guillerette. Nos mains se lient, nos rires se mêlent et nos lèvres se touchent souvent.
Dans la voiture nous nous embrassons encore. Le vin m'engoudit complètement et max se met en route. Ma tête sur son épaule je regarde distraitement le paysage défiler.
Mes paupières sont lourdes.
Il ne me faut que très peu de temps pour m'endormir tout a fait.

"- voeu exaucé trésor?" Ça doit faire un moment que je dors, parce que le ciel est vraiment noir et ... On ne distingue même plus les lumières de la ville
"- hum?" Un bruit de ressac me parvient vaguement.
"- regardez à droite."
Seule la lune éclaire l'immensité devant moi d'une lueur laiteuse.
"- la mer!"
"- vous vouliez la mer et la maison de campagne nous y voici" ma bouche s'ouvre en un "O" parfait. Et soudain. C'est l'effervescence.

"- venez max!!!" Je descends de la voiture et  court  comme une folle vers la mer en jetant mes chaussures au passage, sous le rire amusé de max.

2. celui qui doit mourirOù les histoires vivent. Découvrez maintenant