2. celui qui doit mourir

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"- j'ai commandé un repas spécial pour ce soir mon trésor! Vous m'en direz des nouvelles!"
Max semble déborder d'une énergie folle, tandis que je suis encore allongée, terrassée par l'orgasme.

Max saute dans ses vêtements, descend charger je ne sais quoi dans la voiture et remonte. Je suis à peine douchée.
"- allez vite trésor. J'aimerai voir le coucher de soleil avec vous..."
J'enfile mon maillot et la robe de plage et je me laisse entraîner.

Une fois garés, j'apercois une table, dressée au bord de la mer. Couverte d'une nappe arachneenne, où scintillent déjà, dans la lumière du soir, des bougies de différentes tailles toutes blanches.
"- c'est magnifique max!"
Il m'adresse un sourire fier et me prend par la main pour m'entraîner là bas.

La table est dressée avec de la porcelaine fine et des verres en cristal.
Des serveurs apparaissent, porteurs de plats sous cloche.
"- max c'est complètement délirant"
"- et encore mon trésor. Vous n'avez encore rien vu!"

Les serveurs placent les plats devant nous. Un sommelier nous sert deux grands verres de vin. Et enfin, les serveurs  ôtent pompeusement la cloche, avant de se retirer.
Je suis stupéfaite par ce que je découvre.
"- les antipastis comme chez Emilio"
"- correction mon amour. Les antipastis d'Emilio."
Je frappe dans mes mains de bonheur et nous devorons l'ensemble.
"- c'est le vin qui m'a tant plu l'autre fois n'est ce pas"
"- évidemment !" Fait il comme si c'était aussi évident...

"- quelle merveilleuse idée max!"
Il m'adresse un sourire de sioux.
Deux nouvelles cloches apparaissent pour remplacer les antipastis.
" L'ossobuco à la milanaise!" Je découvre le plat avec un plaisir non dissimulé. Tout au long du repas, la conversation est animée.  Max m'adresse des mots tendres et dévoile tout un tas de petites attentions.
Une dernière assiette apparaît.

"- votre tiramisu préféré mon trésor..."
"- perfecto!!!" Dis-je en mimant la gestuelle typiquement italienne d'Emilio.
Après deux cuillères de pur bonheur gustatif, je plante une nouvelle fois ma cuillère quand quelque chose attire mon attention.
Là , au milieu de mon dessert, il y a quelque chose de brillant. Je relève les yeux vers max qui sourit comme un diable.

Une émotion me traverse de part en part. Je plonge les doigts dans mon dessert et extrait la petite bulle en plastique. C'est ce qui tombait dans les distributeurs de supermarché quand j'étais petite et qu'on me donnait une pièce d'un dollar.

La coque cède et je découvre une minuscule bague, très fine, avec en son centre un diamant rose, taillé en carré et de minuscules diamants blancs fichés dans l'anneau.
Quand je m'arrache à l'observation de la bague, max a quitté la table pour mettre genou à terre. Il murmure:
"- mon trésor... Acceptez vous d'être mon trésor ... Jusqu'à ce que la mort nous sépare?

Une larme unique glisse sur ma joue.
Une larme de bonheur de savoir qu'il m'aime assez pour franchir ce pas. De me savoir aimée à ce point. De voir se réaliser ce rêve de petite fille. De pouvoir envisager une éternité avec lui.
Une larme de tristesse parce que sa demande ne pouvait pas être plus juste.
Jusqu'à ce que la mort nous sépare.

"-Oui."