L'enfer et la joie

Chapitre 3 : L'évaluation

En arrivant en cours d'espagnol, je sentis que quelque chose n'allais pas. Arya me rassura. Il n'y avait rien, les élèves sortaient juste leurs affaires et écoutaient le cours. Par la suite, vinrent les oraux. Mme GARCIA fit d'abord passer les volontaires très peu nombreux bien sûr. Puis, elle nous interrogea au hasard. Lorsque mon tour arriva, je stressais. Les gars commencèrent à se marrer dans le fond et mon stresse atteint le niveau maximum jamais atteint.  Je passa mon oral mais j'oublia la moitié de mon texte en raison de l'angoisse. 

À la fin du cours, la prof vint me voir et me demanda ce qui s'était passé. Je lui expliqua mon stresse et les rires sans citer personne mais en lui décrivant ma peur bien réelle. Elle me proposa de me faire repasser pendant la pause. J'accepta volontiers en la remerciant. 

Arya qui m'avait attendue dehors me demanda pourquoi je n'avais pas réussi mon oral qu'on avait pourtant révisé ensemble ce midi et que je connaissais par cœur. Je lui expliqua, mais elle me dit que les rires des gars ne m'étaient pas destinés. 

Tout en parlant, on arrivait dans la salle de français juste à côté de celle où on était avant. M. MILLER nous posa des questions sur les phrases que nous étions sensé apprendre pour aujourd'hui, celles que j'ai voulu apprendre ce matin en permanence. C'était tombé à l'eau après la brève apparition de Logan. 

J'espérais qu'il ne m'interrogerait pas. Comme s'il lisait dans mes pensées, M. MILLER, questionna presque tous mes voisins mais je fus épargnée. Ensuite, il nous donna le travail à faire pour demain, on le commença sur le temps qu'il nous restait. 

À la fin du cours, je retourna dans la salle d'espagnol. La prof n'était pas encore arrivée. J'attendis en relisant mes notes pour la centième fois de la journée. Lorsque je vis une ombre au bout du couloir, je rangea mon écrit et me remémora les passages importants pour la dernière fois. Elle s'avança. C'était bien Mme GARCIA. Elle me fit entrer. Mon oral se passa sans aucune difficulté. À la fin elle modifia ma note et me mit un 19/20. J'étais très contente je la remercia encore une fois. Elle me dit :

-Ça m'aurait vraiment embêtée si tu avais eu un 10/20 dans ta moyenne ! Je suis contente que tu ais accepté de repasser cette évaluation. Mais la prochaine fois je n'aurais pas forcément le temps pour te faire passer en dehors des cours. Alors, ais confiance en toi. Tu connais ton texte, tout ce que tu dis est vrai et personne ne va te manger ! 

-Oui je sais bien. Mais toutes ces personnes qui me regardent en rigolant ça me stresse énormément, je ne sais pas pourquoi... Je suis désolée, je vous ai fait perdre du temps. Je vais essayer de faire des efforts pour la prochaine fois... Merci encore Madame. À demain matin. Bonne fin de journée !

-D'accord. À demain. Bonne soirée !

Après ce bref échange, je redescendis à la vitesse de la lumière jusqu'à mon casier, attrapa mon pull et mes cahiers, puis me dirigea vers le rez-de-chaussée pour prendre mon car. Lorsque j'arriva, il était sur le point de partir. Je fis signe au chauffeur d'ouvrir la porte et rentra dans le car. Il m'annonça :

-Vous avez de la chance mademoiselle. À dix secondes près, vous n'auriez pas pu rentrer chez vous. Je lui souris et répondis par un vague hochement de tête et un petit "merci". J'avais l'habitude d'être toujours en retard après tout mais lui ne le savait pas. C'était un nouveau chauffeur. Notre Eric, lui, aurait attendu cinq minutes de plus comme tout le temps lorsqu'il ne me voyait pas. Et m'aurait une fois de plus donné des bonbons en se moquant :

-Encore en retard ma petite Kally ?!

C'était vraiment le meilleur chauffeur qu'on ait eu. Malheureusement, ils l'avaient changé de circuit.

Après plus d'une demi heure, j'arriva chez moi épuisée par cette journée pleine de rebondissements et peut-être que ça venait aussi un peu des devoirs que j'avais fait durant le trajet. J'allais pouvoir me reposer le temps du goûter avec ma sœur, avant d'attaquer les devoirs de vendredi. Je marcha jusqu'à chez moi, ma sœur à mes côtés qui pour une fois, à mon grand étonnement, ne dit rien. Je n'allais pas m'en plaindre ! Après la journée que je venais de passer, je n'aurais pas été capable d'écouter les ragots des 9ème années ! 

Arrivées devant l'entrée, j'allais lui demander de sortir ses clés car les miennes étaient au fond de mon sac mais elle les sortit avant que je n'ai prononcé le moindre mot et me fit passer devant elle. De plus en plus étrange ! Je m'apprêtais à lui demander ce qu'il ce passait, lorsque la porte s'ouvrit sur trois inconnus...