Chapitre 4 : La rencontre

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Quand j'entra, j'eu un mouvement de recul puis je repoussa ma sœur. Dans la pièce, un homme d'une trentaine d'années, assez grand, brun, à la peau sombre, aux yeux noisettes, qui portait des lunettes rectangulaires rouges et des vêtements excentriques, se tenait appuyé au mur bleu canard de mon entrée. Une femme, avec un carré brun et des mèches orangées, les yeux verts, de petite taille qui ressemblait trais pour trais à ma mère sauf cette lueur mauvaise dans le regard, se tenait accoudée au meuble de notre salon qu'elle aimait tant.

Un magnifique placard en bois de chêne verni avec trois tiroirs en haut et trois portes dessous. Au dessus de celui-ci, étaient posés une lampe au pied de métal zébré en forme cylindrique, un cadre photo numérique et une photo de mon père étant petit. Derrière eux, un adolescent d'environ seize ans, d'une tête et demie plus grand que moi aux cheveux d'ébène assez épais qui retombaient en boucles souples sur des yeux d'un noir profond. S'il ne se trouvait pas chez moi, dans d'autres circonstances, je l'aurait sans doute trouvé mignon. Mais actuellement mon état d'esprit n'était pas à admirer ses muscles saillants mais plus proche d'une crainte méfiante envers lui mais aussi et surtout des deux adultes qui étaient présents dans la pièce.

Quand je me retourna pour voir ma sœur elle souriait de toutes ses dents. C'était à ce moment que je compris que quelque chose n'allait pas chez elle! Je cru rêver. L'homme prit alors la parole d'une voix grave :

-Je suis enchanté de vous rencontrer Kally. Ça fait longtemps qu'on vous attendait.

-Comment connaissez vous mon prénom ? Pourquoi m'attendiez vous ? Comment êtes vous entrez chez moi ? Maddie tu les connaît ? Dis-je en m'adressant à ce que je pensais être ma sœur.

-Je... Oui... Enfin plus ou moins.

-Comment ça ? M'écriais-je. La femme me répondit d'une voix calme :

-Je ne suis pas ta mère,...

-Je l'aurais deviné ! Lâchais-je sarcastique.

-Laisse moi finir. Je suis son double, je m'appelle April. Et, ce n'est pas ta sœur. Je te présente Flora, son double également. 

-Mais où est ma sœur alors ? M'affolais-je toute méfiance disparue momentanément.

-À New-Yorko.

-Quoi !?

-C'est l'équivalent de New-York à Unico.

-Qu'est-ce que c'est que ça encore ? L'homme prit le relais :

-C'est la planète jumelle de la Terre. Sa jumelle magique.

-Arrêtez de me raconter des bêtises ! Je veux savoir où est vraiment ma sœur et qu'est-ce que vous faites chez moi ! Ne mentez pas sinon j'appelle la police !

-On te dit la vérité. Ta sœur est à New-Yorko et on est là pour t'y emmener aussi. Là-bas une mission de la plus haute importance t'y attends.

-Mais bien sûr ! Et vous allez me dire que je dois sauvez le monde peut-être ?!

-Pas tout à fait, juste Américo.

-Et qu'est-ce que c'est "Américo" ?

-L'équivalent de l'Amérique.

-Mais évidemment j'aurais dû m'en doutez ! M'écriais-je sur un ton sarcastique pour cacher ma peur grandissante. Vous vous moquez de moi ! Lâchais-je comme une bombe.

-Non pas du tout ! Je te pris de nous croire. C'est impératif pour la survie de notre peuple ! 

-Je veux simplement que vous sortiez de chez moi et que vous me rendiez ma sœur !

-Elle t'attends à New-Yorko. Suis nous.

-Même si j'acceptais de vous suivre, je dis bien si pour l'instant c'est non, que dirais je à mes parents ? Ils vont s'inquiéter !

-Dans notre monde le temps marche différemment. Lorsqu'une 1 heure passe chez vous, toute une journée s'écoule chez nous. Donc même si tu venais à t'absenter durant trois jours seulement trois heures ce serait écoulés ici. Tes parents ne s'inquiéteront alors pas plus que ça.

-OK. Waw ! Quelqu'un a décidé de me faire une blague. Elle est très drôle mais maintenant j'aimerais vraiment que vous arrêtiez! Maman arrête de me regarder comme ça! Maddie sort de ta transe! Et vous je sais pas qui vous êtes mais arrêtez de jouer! Maman fait sortir ces comédiens de la maison! Criais-je vraiment dans une colère noire cette fois-ci.

-Je ne suis pas ta mère et ce n'est pas ta sœur. Me dit la femme qui disait s'appeler April.

-Admettons que je vous crois. Qu'est-ce qui me dit que vous n'allez pas me garder prisonnière à la fin de cette "mission" ? Et surtout, encore plus important, qu'est-ce qui me dit que je serait capable de réaliser cet "exploit" dont vous parlez ? M'exclamais-je avec plus de peur que de colère désormais.

-On te demande de nous faire confiance. Si vraiment tu n'arrive pas à réaliser cette mission nous nous engageons à te ramener chez toi dès que tu le demanderas avec ta sœur. Et si tu y arrives nous te ramèneront dès que tu le voudras également.

-D'accord et on y va comment dans votre dimension parallèle? On traverse un mur? Demandé-je en songeant à Harry Potter. Ou un portail magique? Les questionnais-je en pensant aux gardiens des cités perdues et leur saut dans le vide. Un frisson de peur me traversa le corps. Je me repris vite et continua mes questions sarcastiques :

-Un passage secret peut-être? Ça m'amuserais beaucoup! M'extasiais-je en pensant à tous les livres ou films de science-fiction et tous les moyens de changer de monde que j'avais pu découvrir jusqu'à présent.

-Rien de tous ça. Me répondis l'adolescent, d'une voix grave, en ouvrant la bouche pour la première fois depuis notre rencontre. Nous utilisons un transmetto positio pour passer d'un monde à l'autre. Expliqua-t-il avec le plus grand sérieux du monde. Je m'en veux un peu de vouloir rire alors qu'il m'enseignait les noms des objets qu'ils utilisaient dans leur quotidien apparemment. Je me retins donc. 

Il sortit l'appareil de sa poche. C'était une sorte de petit boitier avec une antenne dessus. L'objet était gris anthracite. Ils nous ordonna de poser nos mains sur celui-ci. J'hésita. Il me pris alors une main et me la posa par dessus la sienne. Il avait les mains étonnamment douces. Je rougis légèrement à son contact. Ça restait un adolescent de mon âge même si il habitait sur une autre planète après tout ! Je posa mon autre main sur celles de Flora, la jeune fille qui ressemblait à ma sœur. C'était aussi celle qui m'inspirait le plus confiance. 

-Vous êtes près ? Nous demanda le jeune homme.

-Oui. Répondirent-ils à l'unisson. Tous sauf moi, qui étais resté pétrifiée par le stresse. Il appuya alors sur un bouton circulaire vert clair, au centre du transmetto positio, que je n'avais pas vu avant. La pièce se mit alors à tourner de plus en plus vite...

L'enfer et la joieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant