L'Amour-Apie

Chapitre 2•

Keph- Excusez moi ? Madame Renaldi.

Kel- Oui ?_ dit-elle sans lever le bout de son nez de son ordinateur

Keph- J'en ai encore pour combien de séance ? Pas que votre compagnie soit dérangeante, ni inintéressante, mais j'ai une entreprise à faire tourner.

Aucune réponse

Keph- Je vous signale que c'est très impolie de ne pas répondre lorsque l'une personne s'adresse à vous

Toujours rien

Keph- Très bien.

Je me lève de ma chaise en direction de la porte lorsque j'entends

Kel- Le patient souffre d'un trouble du stress post-traumatique (TSPT) caractérisé par des réactions intenses, désagréables, et dysfonctionnelles qui apparaissent après un événement traumatisant accablant qui dans le cas présent se réfère à la perte de sa mère. Signes d'anxiétés remarqués également chez le patient se manifestant par un grattage au niveau du poignet gauche, phase observée mais d'autres phases peuvent être remarquables au quotidien, irritabilité,trouble du sommeil. Des symptômes d'intrusions tels que l'apparition de flash-back voir de cauchemars de l'événement traumatique, des effets négatifs sur l'humeur et les pensées.

Aucun mot ne sort de ma bouche, ou plutôt je n'arrive à aligner aucune mot qui puisse être compréhensible. Je suis sidéré, par la rationalité de ses propos et la véracité de son diagnostic alors que ce n'est que la deuxième fois que nous nous voyons et que nos échanges n'ont pas étés aussi riches qu'ils auraient certainement dus l'être. Co..Comment elle a pu conclure tout cela ?? Je dois fuir cette femme

Kel- Vous voyez que je n'ai pas besoin de parler pour faire mon travail monsieur Gonzalez. Du coup j'ai tout bon ?

Elle se décide enfin à lever ses yeux en face des miens afin de soutenir mon regard. Son putain de regard...

Kel- Je vous signale que c'est très impolie de ne pas répondre lorsque l'une personne s'adresse à vous

Kep- Vous retourner mes paroles contre moi

Kel- Ça c'est vous qui le dites. Pouvez-vous vous rasseoir s'il vous plaît

Je réfléchis une dizaine de seconde et me rassoit en face d'elle.

Kel- Écoutez moi, je ne fais que mon travail, bien que vous êtes ici contre votre volonté ça je veux bien l'entendre, mais il est clair et net que vous avez de très bonnes raisons d'être ici et que par ailleurs vous avez besoin de moi

Pardon ?

Kep- Je n'ai besoin de personne, détrompez vous

Sur ces paroles je me lève et pars en direction de la sortie, je l'entend vaguement prononcer « on se voit à notre prochaine séance », tss elle peut bien se la mettre où je pense sa prochaine séance

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Point de vue dé Kehlani

Il vient de claqué la porte de mon bureau. Ce mec est un vrai...mmh je me retiens de dire ce que j'ai réellement envie de dire. Mon côté professionnel m'en empêche car je sais qu'en réalité ce mec souffre d'une force déconcertante. Il paraît si sur de lui tellement que même moi j'y croirais si je n'étais pas psychothérapeute. Je dois lui prescrire une ordonnance mais je pense que je devrais y aller doucement avec lui enfin s'il se décide à coopérer ce qui n'est pas une mince affaire.

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Actuellement 15h30 je viens de voir mon dernier patient de la journée. C'est enfin le week-end je vais pouvoir rêvasser chez moi tranquillement. J'aime bien être posée, ne pas  être déranger, regarder une bonne série, lire un livre en dégustant une bonne tasse de chocolat chaud.

- Madame Renaldi il y a quelqu'un qui souhaite vous voir ?

K- Qui est-ce je n'ai plus de rendez-vous de la journée

- Cette personne a insisté ça fait un bon quart d'heure qu'elle refuse de partir

K- Bien faite la entrer

Qui ça pouvait bien être? Je ne prenais personne hors rendez-vous en général sauf cas rare, ça m'est déjà arrivée mais j'essaye de ne pas donner de vieilles habitudes car c'est important de marquer une pause entre ma vie privée ey ma vie professionnelle.

Je rangeais mes documents en faisant attention à bien les classer. Lorsque...
Il était là. Sur mon lieu de travail. Mon corps se fige d'un coup comme pris d'un choc. Je ne m'attendais pas du tout à cela, même pas une seconde. C'est comme si mon cerveau avait court-circuiter et que des tas de petits hommes couraient partout afin de régler le problème.

- Salut

Le son de sa voix me parcours l'échine. Elle n'a pas changé...

K- Qu'est-ce que tu fais ici Dylan

D- Je suis venu pour toi, pour te voir.

Il ferme la porte derrière lui. Mon regard balai la pièce de gauche à droite

D- Tu es très jolie

K- Dylan dit moi pourquoi tu es ici?

Au même instant il tire la chaise qui est face à mon bureau afin d'y prendre place. Quelque chose d'inhabituel m'intrigue, il n'a pas la même assurance qu'à l'accoutumée

D- Détend toi Okeyh. Je viens en paix

Il ose me dire de me détendre alors qu'on ne s'est pas vu depuis 3 ans lui et moi, avec un minimum 3 discussion banal à l'année. Il porte un slim noir, un t-shirt noir et un blouson marron par dessus. Je n'ai aucune idée du pourquoi il est présent là devant moi ça fait 3 ans qu'il a déménagé à l'étranger. Lui et moi on a eu une forte relation, courte mais très passionnelle. Et ensuite il m'a brisée

K- Je ne t'ai pas autorisé à t'asseoir, ici tu es dans mon cabinet

Il continue comme si ma voix n'avait aucun poids. Respire Kelhani

D- Je suis ici pour 2/3 semaines, je suis prioritairement venu voir ma maman. Mais je ne pouvais en aucun cas venir ici sans penser à venir de te voir. Ça me fait plaisir de voir comment tu as évoluer. Professionnellement parlant.

K- Ouais

Voilà voilà ! C'est tout ce que j'ai réussi à sortir. Kehlani tu es bête ressaisis-toi !

D- J'ai une proposition à te faire. J'aimerais qu'on se voit pour discuter

K- Après trois ans tu veux encore discuter ? Discuter de quoi Dylan il me semble que la dernière fois on s'était tout dit, en tout cas tu avais été très clair. Tu ne peux pas revenir comme ça comme une rose comme si de rien était

Respiration 1..2..3.... Respiration 1..2..3...

D- Je n'ai aucune mauvaise intention envers toi Kehlani. Je voudrais juste que tu m'accordes un moment de ton temps. Et après cette discussion quelque soit ta décision je ferais en sorte de la respecter

Il me fixe de ces yeux marrons foncés, tellement foncés que j'ai l'impression qu'il essaye de lire en moi une quelconque once d ressentiment. A vrai dire je n'ai aucune envie de parler avec lui je n'ai plus rien à lui dire.