Les Vampires de Exeter : TOME 1 - La légende ! [MxM]

9.

Josh ouvrait enfin ses yeux, après plusieurs jours dans l'inconscience, en se faisant violemment aveugler par la luminosité qui rentrait dans la pièce. Son regard tombait sur le plafond et il remarquait assez vite où il se trouvait. En baissant un peu plus les yeux, une tête apparaissait à ses côtés, cette personne dormant apparemment à poing fermés. Alors Josh essayait discrètement de savoir qui s'était, mais à peine sa main bougeait, que l'individu se mettait lui aussi à bouger, sortant peu à peu du monde des rêves. Il reculait brusquement et lorsque l'endormie commençait à se réveiller, à son tour il fermait ses yeux, faisant semblant de dormir. Pourquoi faisait-il semblant ? Il ne le savait pas lui-même. Alors il attendait et quand le son de la porte qui claquait résonnait jusqu'à lui, c'était à cet instant qu'il décidait d'ouvrit les yeux. Il était si sûr de lui, qu'il n'aurait pas penser se faire avoir aussi facilement. Car l'individu en question, se tenait debout devant la porte, regardant le blessé, le sourire aux lèvres.

— Je savais que tu faisais semblant. Quel piètre acteur fais-tu !

— Qu'est-ce que tu fais là ? Tu n'es pas parti ?

— Pourrais-tu juste me remercier de t'avoir sauvé la vie ?

— Quoi ?

— Oui je t'ai sauvé la vie. Alors tu devrais au moins dire les mots " merci beaucoup ", non ?

— Je ne t'ai rien demandé !

James faisait directement disparaitre son sourire, son visage devenant un peu plus sombre. Il s'avançait rapidement vers Josh, leurs visages se retrouvant alors qu'à quelques centimètres d'écart l'un de l'autre.

— Que t'ai-je fait exactement ? Hein ? Dis-le-moi ! Pourquoi agis-tu comme ça avec moi ? Je sais que je peux être un pur crétin, ça je le sais. Mais depuis cette erreur que j'ai commise, tu me fais passer pour la pire des ordures. Me connais-tu ? Connais-tu ma vie ? Mon histoire ? Comment peux-tu me traiter comme ça, sans me connaitre ? Depuis le jour où je suis arrivé dans cette ville, tu n'as cessé de mal me parler, de me sermonner, de me faire la morale, de me coller cette étiquette du type riche pourri gâté. Si je t'ai sauvé la vie, ce n'est pas pour une image de héro, mais bien parce que je ne pouvais pas te laisser mourir. Quel genre de personne ferait ça ? Moi je ne suis pas comme ça ! Mais ça tu ne peux pas le savoir, vu que tu m'as jugé sans même me connaitre !

— Pourtant tu as laissé cette fille mourir, non ?

— C'était une horrible erreur ! Arrête ! Pourquoi le sort de cette fille te touche autant, alors que tu ne la connais pas ?

— Elle est morte ! Qui ne serait pas touché par une telle mort ? Ah, je sais, toi peut-être.

— Tu es vraiment sérieux ? Normalement, on déteste quelqu'un pour une raison particulière, alors qu'elle est la tienne ? Pourquoi me détestes-tu à ce point ? Je ne sais vraiment pas ce que je t'ai fait, pour que tu agisses de la sorte envers moi.

Chacune de ses mains placées de chaque côté du corps de Josh, James se rapprochait toujours plus de lui, entendant les battements de son cœur s'accélérer davantage. Et alors qu'il ne restait qu'un fin espace entre eux, James se reculait, s'asseyant près de lui, prenant un air des plus sérieux.

— Écoute, je ne suis pas ici pour causer des problèmes. Je suis venue récupérer une chose que l'on m'a ordonné de venir chercher ici et repartir chez moi. Il y a quelques jours, j'aurais cru sauter de joie lorsque tu m'as déposé à l'aéroport, mais ce n'est pas ce qui s'est passé. Bizarrement, la joie n'était pas mon sentiment premier. Mais bon, si je te dérange tant, je ne vais pas m'attarder plus longtemps ici et rentrer chez moi. Je n'ai pas envie d'être une source d'angoisse pour toi. Alors au revoir Josh, j'ai été ravie de te connaitre, même si ça ne l'a pas été de ton côté.

Il lui souriait faussement, prenant ses affaires, avant de rapidement sortir de la chambre d'hôpital, sans même un dernier regard pour le blessé. Josh lui, ne réagissait que quelques minutes après la fermeture de la porte. Était-il allé trop loin ? Ce sentiment de culpabilité prenait rapidement une grosse part en lui, se disant qu'il n'aurait peut-être pas dû être si méchant dans ses paroles. Et alors qu'il commençait à peine à regretter, la porte s'ouvrait de nouveau, James apparaissant devant lui.

— J'ai oublié mon téléphone, expliquait-il en le prenant, repartant directement.

— Attends !

— Quoi encore ?

— Je suis désolé.

— Quoi ? Tu t'excuses pour me faire plaisir ou tu le penses vraiment ?

— Je le pense, je ne plaisante pas. Je suis vraiment désolé.

— Désolé pourquoi ?

— Pour t'avoir certainement mal jugé et aussi désolé de t'avoir mis mal à l'aise tout ce temps.

— Je n'avais pas besoin de toi pour être mal à l'aise. Cette ville entière me met mal à l'aise.

— James, je suis sérieux. Je ne voulais pas être méchant. Disons que j'ai mes raisons de me méfier des inconnus qui arrive à Exeter tel que toi. Tu n'avais pas du tout le profil type d'une personne qui viendrait dans ce genre d'endroit.

— Tout comme toi, j'ai également mes raisons. Et tout comme toi, je préfère garder certains détails pour moi. Surtout que la raison de ma venue tu la connais. Sur ça je ne t'ai pas menti.

— Parce que tu m'as menti sur autre chose ? Qu'est-ce que s'est ?

— Est-ce que je te pose des questions sur ce que tu caches toi ? Non. Alors respecte le fait que je puisse aussi avoir des secrets.

— Si tu veux. Enfin, c'est tout ce que j'avais envie de te dire, alors si tu veux partir, vas-y.

— J'ai peut-être changé d'avis finalement.

— C'est-à-dire ?

— Quelques jours de plus ne me ferait pas de mal. Surtout si je dois rester avec toi...

Et puis, il devait récupérer l'objet oui, mais il n'avait pas de date précise de retour, alors il pouvait prendre le temps qu'il voulait.