Brisés

25. Kamëlya

Qu'est-ce que je vous avez dit au sujet des hommes ? Je les connais parfaitement. Je sais comment les posséder et leur faire croire que je les aime. Warren n'est visiblement pas mon exception.

Je sors de la fac bombardée par les médias, j'aperçois trois hommes en costume noirs, je devine assez rapidement que ce sont les gars dont parlait Peet.

— Bonjour messieurs, dis-je en arrivant à leur hauteur.

— Bonjour mademoiselle Williams. Nous sommes ravis de travailler avec vous, nous vous suivrons comme votre ombre sans que vous vous en rendiez compte. Nous vous laisserons des libertés, bien entendu. Mon collègue que vous voyez là, dit-il en me montrant un grand blanc aux yeux verts, sera votre chauffeur, il conduiera ce SUV noir, mais si vous préférez un autre modèle...

— Est-ce une voiture électrique ?

— Non, vous le désirez ?

— Oui, parce que je risque de beaucoup vous solliciter. Corriger le problème. Bon, je retourne en cours, avant ça, je vous donne ma carte, vous y trouverez un numéro de téléphone, il ne sera valable que pendant la durée de notre contrat. Vous pouvez m'appeler mais n'en abusez pas, je préfère les textos, dis-je avant de leur tourner les talons.

— Merci, mademoiselle Williams.

Puis je tourne ma tête vers ma droite lorsque je sens des regards sur moi. 

Les vieux yeux de Brittanye fixent. 

— Tu vas à enfin Poudlard, Harry ? 

Elle se pense plus intelligente. Elle est fière de son surnom à la con.

Je l'ignore. 

Mon masque est bien plus solide. Le sien en apparence montre une fille qui cherche la reconnaissance de toute la fac.  C'est comme ça que je la vois. Et quand une fille - et pas n'importe qu'elle fille, une Black - prend l'avantage elle perd toute confiance en elle. Pathétique.

Le fait que je sois encore en vie doit l'énerver.

Tout à l'heure, je l'avais simplement piqué sur son physique et elle s'était arrêtée de parler. La grande Brittany s'était faite une fixette sur son physique espérant devenir ce que je suis, une Black. Doublement pathétique.

Mais ce n'était pas seulement ça sa faiblesse. Elle en avait une bien plus destructrice qu'une pique sur son physique. 

J'essaye de chercher le moindre indice. 

Elle a un sourire narquois. Presque triomphant.

Mais lorsque mes yeux se penchent sur ses bracelets, elle a un réflexe bizarre. Ses bracelets qu'elle porte tous le temps et uniquement sur son poignet droit.  Et ça bien avant ma fugue.

 On aurait dit qu'elle essayae de dissimuler quelque chose...