FELIX
Mes yeux sortirent de ma tête quand j'entendis les paroles de ce fameux Hyunjin. Provoquer ainsi Changbin releva de l'inconscience pur, d'autant plus lorsqu'il était en train de manger. Et puis, comment ça porte-parole des cons ? C'était moi qu'il traitait de con comme ça devant tout le monde ? J'hésitais entre fondre en larmes, ou bien fondre en larmes.
— Ma puce, tu te crois effrayant ?
Oh non, Changbin à utilisé le "ma puce". Ça va dégénérer si personne ne fais rien, mais je suis bien incapable de m'interposer. Et si je bégayais ? Et si ils rigolaient ? Pour ce qui était de Jisung et Minho, compter sur eux était inutile. Ils étaient bien trop occupé à se bidonner en regardant la scène. Eux et les potins c'était vraiment une histoire d'amour beaucoup trop incompréhensible. Surtout incohérente, mais bon.
Les yeux de Hyunjin devinrent étrangement sombres, et c'est à ce moment que mon meilleur ami décida de renchérir. Je suis pas gâté par la vie, ça c'est sûr. Pourquoi ne peut-il pas se la fermer pour une fois…?
— Je suis rassuré de savoir que le con que tu visait était toi. Malheureusement j'ai pas trop envie de parler à ta place.
Je sais pas trop si la fumée qui sort de Hyunjin est due au froid, ou bien à la colère. Mieux vaut ne pas savoir je pense. Je leva les yeux au ciel discrètement, et j'en profita pour repousser mon plateau le plus loing possible de moi. Je me mis à jouer avec ma fourchette, alors que mes oreilles écoutaient la conversation des deux idiots sur pattes.
— Tu essaies d'impressionner la galerie ?
Hyunjin.
— Tu essaies d'en faire ton Royaume enfoiré ?
Changbin.
— Crois moi tu vas bientôt finir à mes pieds.
Hyunjin.
— Pour que tu puisses me sacrer Roi du lycée, quelle gentillesse ma puce.
Chang-
C'est bon ça suffit. Leurs piques digne de gamins de trois ans ça me tape sur les nerfs. Y'en a pas un pour rattraper l'autre, et ne parlons même pas de Minho et Jisung qui notait sur leur téléphone toutes les piques entendus, pouffant à ne jamais s'arrêter. C'était absurde, et profondément agaçant. Mine de rien, plus les secondes s'égrénaient, plus les regards se tournaient vers nous, et j'étais à deux doigts de l'arrêt cardiaque. Si changbin ne peux pas s'en rendre compte et le comprendre, je crois que c'est parce que le monde s'est mis à tourner à l'envers. Doucement, je lui enfonça un doigt dans la côte.
— Arrêtes s'il te plaît, tout le monde nous regarde, je lui chuchota, marmonnant plus dans ma barbe qu'articulant réellement.
Son regard se baissa vers le miens, et toute la douceur la gêne qui j'y trouve me réconforte. Son expression redevient vite neutre, alors que sous la table sa main attrapa la mienne dans un geste rassurant.
— Bon allez dégage maintenant, je sais pas ce que tu es venu chercher mais voir ta tête me donne envie de vomir.
Merci Changbin. Belle image. Mais je crois que je m'en serais passé volontiers. Ah les hommes sérieux, ne peuvent-il pas dire les choses clairement ? Pourquoi se sentent-ils toujours obligé d'en rajouter… C'est pour prouver leur valeur ? Ils essaient de déterminé qui est le mâle alpha ?
Si je n'étais pas dans cette position délicate, j'aurais pu rire à ma connerie. Mais on a déjà assez d'attention comme ça. Tout le monde nous fixait, mais j'avais l'impression que leurs yeux étaient tournés vers moi. Ils me détaillaient ouvertement, ils lisaient en moi, j'en étais sûr. Ils pensaient que j'étais horrible, que ce soit à voir, à entendre ou simplement en tant que personne. Ils prenaient un malin plaisir à juger ma tenue, ricanant sur le choix de vêtements que j'ai pu faire ce matin en me levant. Ils prenaient également grand soin à critiquer mes cheveux, qui m'avaient demandé tant d'efforts, et de choix de coloration. J'avais décoloré pour qu'on m'aime un peu plus, mais ça n'a pas du tout fonctionné. J'ai l'impression que, justement, à cause de ça, ils m'ignoraient encore plus. J'étais devenu immonde à leurs yeux, et s'étaient tout bonnement affreux. Peut-etre qu'ils parlaient de moi dans mon dos ? "Ils se moquent de toi lorsqu'ils sont entre eux, Felix. Tu ne le sais toujours pas ?". Cette petite voix dans ma tête, si vicieuse mais qui avait pourtant tout le temps raison. Anxiété, qu'on l'appelle. Elle était collante, mais elle avait toujours raison ! Alors pourquoi essayer de la quitter ? C'était comme m'arracher une partie de moi-même, je la connaissais depuis si longtemps qu'elle était presque ancrée en moi, si ce n'était pas déjà fait.
J'avais tellement envie de me lever et de partir, là, maintenant, mais c'était une idée suicide. Ça attirerait encore plus l'attention, et je n'étais pas du tout prêt à en recevoir. J'étais déjà à mon maximum alors que l'année n'avait redémarrée que depuis quelques heures.
— Felix ? Eh oh !
Changbin m'appelle, et ce fut la façon dont il me serrais la main (ou plutôt, il me l'a broyait) qui me ramena sur Terre. J'étais vraiment partis dans mes pensées aussi vite ? Ma situation empire de jour en jour, c'est effrayant. Confus, j'attendis qu'il continue sa phrase.
— Tu respires mal. C'est seulement maintenant qu'il me le faisait remarquer que je m'en rendais compte.
Ma respiration était hachée, et j'avais du mal à laisser l'air entrée dans mes poumons. Je commençais à hyperventiler, et je ne m'en étais même pas rendu compte. C'était grave, très grave, et vu l'expression paniquée présente sur le visage de Changbin, je compris que ça faisait déjà plusieurs secondes et que c'était de pire en pire. Eh merde, il ne me manquait plus qu'une crise de panique en pleins milieu du réfectoire. Maintenant que j'en étais totalement conscient, je sentais ma poitrine douloureuse se compresser, et les larmes me monter aux yeux. La main tremblante, je baissa la tête sur la table.
— Est-ce qu'on peut y aller s'il te plaît, je ne vais pas réussir à me calmer si je reste là…
Il y avait trop de tout. Trop de bruit, trop de monde, trop de regards, trop de rires. J'étais au centre de toutes les conversations. Il fallait que je parte, que je me cache loin des regards. Il fallait que je m'échappe de ce lieu, tout de suite. Sans même attendre de voir si Minho et son copain nous suivaient, Changbin prit mon plateau en même temps que le siens, me poussant lentement vers la sortie. Vu la façon dont tout mon corps tremblait en luttant pour réussir à oxygéner ses membres, il était impossible pour moi de tenir quelque chose. Je lui en étais énormément reconnaissant, comme à chaque fois.
— Aller on s'en va. Surtout ne regarde pas à ta droite.
Je hocha la tête. Il m'a dis quoi déjà ? De ne pas regarder à ma droi- oh. D'accord. À ma fameuse droite se trouvait Hyunjin, en train de ricaner avec quelques personnes, les yeux désormais rivés aux miens. C'est officiel, je le déteste.
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1180 mots
27/10/23
Soso-Eheh, une update ahhh super le trajet
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𝐀𝐧𝐱𝐢𝐞𝐭𝐲 - 🌼 ...;; 𝙷𝚢𝚞𝚗𝙻𝚒𝚡 [EN COURS]
FanfictionEt ces voix elles sont toujours là, À murmurer dans mon esprit ; "Felix tu ne devrais pas vivre" Dix sept ans et déjà l'envie de quitter cette terre. Dix sept ans et la seule amie qui ne m'a jamais quitté s'appelle Anxiété. Dix sept ans, et pas une...