× chapitre 1 ×

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FELIX

Felix avait passé une nuit pourrie. Il lui avait fallût une bonne heure de larmes et de contrôle de soi pour réussir à canaliser sa crise et la rendre plus vivable. Il lui avait ensuite fallût une demi-heure supplémentaire pour la calmer totalement et une nouvelle demi-heure avant de tomber endormi. Au final, il avait perdu la moitié de sa précieuse nuit à cause de son angoisse plus exécrable de jours en jours.

Felix avait l'impression que, plus il vieillissait, plus son anxiété s'ancrait en lui, et ça peu importe tout le travail sur lui-même qu'il avait pu effectué au cours des récentes dernières années.

C'était les yeux remplis d'eau qu'il s'était réveillé sous la douce musique que diffusait son alarme. La torture avait commencé, et cette musique en sonnait la parfaite mélodie. La seule envie de Felix à ce moment même était de s'enfouir à nouveau entre ses draps, et retourner paisiblement dans la douce étreinte de Morphée. Le sommeil était son seul échappatoire, le seul moment où il pouvait vraiment faire ce qui l'enchantait, être qui il était vraiment au fond de lui. Si le sommeil le fuyait dans un premier temps, ils devenaient rapidement meilleurs amis du monde une fois Felix plongé dans son abîme.

Son envie actuelle d'assister encore une fois à la mascarade géante qu'était son lycée ne l'enchantait pas du tout, c'était un fait. Il préférait bien plus se perdre dans ses révisions, seul et isolé, plutôt que de devoir se mêler à un flot d'être humains hypocrites et moqueurs à longueur de journée.

Il était sortit de son lit à contrecœur, et était descendu dans la cuisine en traînant des pieds. Assis à table les yeux perdus dans son bol de céréales, il luttait pour ne pas laisser échapper les larmes qu'il retenait douloureusement. Son estomac se serrait de plus en plus au fur et à mesure qu'il contemplait don petit-déjeuner, ainsi que ses journées futures. Il n'y arriverait jamais, c'était décidément bien trop au-dessus de ses forces. Il n'était même pas sept heures du matin et il sentait déjà la crise d'angoisse poindre le bout de son nez. Pour sûr, elle n'était jamais en retard elle ! Elle n'avait jamais fait la grasse mâtinée de sa vie ou quoi ? Peu importe l'heure, elle était toujours là, bien présente, et bien collante comme à son habitude.

Felix avait bien vite délaissé son petit-déjeuner sur la table, et était sortit de table. Il se retrouva dans la salle de bain, les yeux rivés à son reflet dans le miroir. Ce qu'il y vit lui fit soupirer. Devant lui se dressait un jeune homme aux yeux fatigués, des cernes noires prenant places sous ces derniers. Ses prunelles avaient perdues tout éclats, et c'était un triste spectacle à admirer pour Felix. Dix sept ans, et déjà l'air si vide... Il ne savait pas ce qu'il s'était passé pour en arriver là, mais voilà ce qui en résultait, et le spectacle n'était pas beau à voir. Oh, ce qu'il aimerait revenir en arrière pour changer l'élément déclencheur !

Il se pencha vers le placard qui se trouvait sous le lavabo et l'ouvrit. Il y récupéra une petite trousse rouge foncé, plutôt lourde et qui semblait chargée. Il la posa à côté de lui et l'ouvrit. Dedans se trouvaient différentes crèmes et baumes à lèvres. Il devait s'en prendre à Changbin pour tout ce bazar, après tout c'était lui qui lui avait assuré que l'apparence physique était un atout. « Et si tu croisais Dark Vador en sortant dans la rue ? Tu ferais quoi si tu ressemblais à un sac à patate ? », voilà ce que son meilleur ami lui répétait à chaque fois qu'il dormait chez lui, un masque sur le visage. Même si Felix savait qu'il racontait n'importe quoi, et que ce jour n'arriverait jamais puisque Dark Vador n'existait pas, il suivait quand même ses conseils à la lettre. Soyons honnêtes ; Felix ne contrôlait pas grand-chose dans sa vie, si ce n'était rien du tout. Il suivait les études obligatoires, dans un lycée que ses parents avaient choisis sans prendre en compte son avis dessus. Il devait se plier à certains hobby précis, pour garder cette bonne image que sa mère souhaitait refléter au monde extérieur. Avoir ce caractère et cette personnalité dont il n'avait jamais voulu devant les amis de cette dernière, ne jamais élever la voix, ou exprimer une meilleure pensée que ses parents. Il ne contrôlait rien du tout, et ça l'effrayait. Certes, il n'attendait que sa majorité pour quitter le cocon familiale et la toxicité qui y régnait, mais il avait peur de finir livré à lui-même à devoir faire des choix qu'il n'avait jamais eu l'occasion ou le droit de faire. Qu'allait-il se passer alors ?

𝐀𝐧𝐱𝐢𝐞𝐭𝐲 - 🌼 ...;; 𝙷𝚢𝚞𝚗𝙻𝚒𝚡 [EN COURS]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant