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Deux jours s'étaient écoulés. Deux jours que le pervers ne m'avait pas adressé la parole. Deux jours que je cherchais à l'éviter, de peur qu'il s'en prenne encore à moi. Deux jours que je n'étais pas sorti de cette maison. Je devais prendre l'aire, rester une minute de plus dans cette baraque allait me rendre dingue. Je me levais du lit et me dirigeais vers la porte de ma chambre. En dévalent les escaliers une voix retentissait du premier étage.

-Où est-ce que tu comptes aller comme ça ?

-Monsieur m'adresse enfin la parole, disais-je en m'arrêtant dans le hall pour lui faisant face, agacée.

Il pouffait et commençait à descendre à son tour. Au moment où il descendait la dernière marche, instinctivement je reculais d'un pas sans le quitter des yeux.

-Où est-ce que tu comptes aller comme ça ? se répète-t-il plus sèchement.

-J'allais juste sortir prendre l'aire. J'en peux plus de rester enfermé ici.

-Il n'est pas question que tu sortes d'ici seule.

-Alors viens avec moi.

-On sortira ce soir, dit-il en se dirigeant vers la cuisine.

-Comment ça ce soir ? lui demandais-je en le suivant.

Il ne répondait pas toute suite.

-A ton avis on fait quoi le soir ? demande-t-il d'un ton sarcastique.

-On dîne, pourquoi ?

-Très bien et bah maintenant tu sais ce qu'on va faire ce soir, répondait-il en ouvrant le frigo à la recherche de quelque chose d'inexistant.

-Tu oublies qu'il n'y a toujours rien à manger et que ça fait deux jours que le même livreur vient nous apporter nos repas ? lui demandais-je d'un ton autant sarcastique que le sien en souriant.

Il reste un moment à regarder dans le frigo toujours aussi vide et finit par le refermer.

-Prépares-toi on sort, disait-il en passant à côté de moi avant de monter à toute vitesse les marches menant aux chambres.

-Super une sortie avec le pervers, disais-je sarcastiquement en sachant qu'il ne m'entendait pas du premier étage.

Trente minutes plus tard on vint toquer à ma porte.

-J'espère pour toi que tu es prête, parce que je ne t'attendrais pas une seconde de plus, disait le pervers en ouvrant la porte de ma chambre.

Allonger sur le lit à contempler le plafond, mon regard rencontra le sien. Je m'assis en l'interrogeant du regard.

-Quoi ? me demandait-il en fronçant les sourcils.

-Je me pose une question depuis hier...

-Qu'est-ce que c'est ? disait-il calmement.

J'hésitais à lui demander mais me jetais à l'eau.

-Comment tu as su que j'étais partie de chez moi à seize ans, et ensuite qu'est-ce qu'il se serait passé si je n'étais pas partie.

Il soupirait et commença à se retourner pour sortir, mais je me levais et lui attrapais l'épaule avant de le forcer à se retourner et à répondre à mes questions.

-Comment ça ce n'est pas à toi de me le dire ? ME DIRE QUOI PUTAIN ! m'exclamais-je en maintenant le regard sur lui.

-Ce n'est pas à moi de te le dire.

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⏰ Dernière mise à jour : May 04 ⏰

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