La partie avait commencé il y a 20 bonnes minutes. Mon jeu était juste excellent. J'avais entre les mains un As de trèfle et un de pique. L'euphorie était palpable à des kilomètres à la ronde. Ma main encore tremblante, cachée sous la table pour ne pas montrer que je suis faible face à eux, ne tardait pas d'être attrapé pars quelque chose ce qui me fit sursauter. Je comprenais que c'était sa main, elle me tenait pour que je sois plus forte et concentrée, pour me redonner confiance. Alors que les joueurs se couchaient petit à petit, l'homme bientôt mort, Noah et moi restions dans la compétition. Et puis j'étais complètement déstabilisée, le pervers me lâchait ma main avant de se coucher à son tour et de quitter la table, enragé. Me laissant seule avec les deux autres joueurs, je restais concentré et la jeune femme qui jouait encore se couchait elle aussi. Plus qu'un tour et soit je perdais, et je me faisais tuer par le pervers impulsif, ou je gagnais et je me faisais un paquet de fric tout en restant en vie.
La seconde solution me paraît être la meilleure.
La dernière carte était dévoilée et lorsque j'y voyais apparaître un As de carreau mon cœur faillit lâcher. C'était bon, c'était fini et j'avais gagné. Tout le stresse était partie d'un coup. L'homme dévoilait ses cartes : deux de trèfle et sept de pique. Il perdait dès le début mais jouait avec le bluff. Un sourire triomphant s'étirait sur mes lèvres. J'abaissais mes cartes à mon tour puis récupérais mes jetons avant de m'en aller sans me retourner. Je sortais du casino avec le sourire. Comme prévu l'homme me suivait à l'extérieur en m'interpelant :
-Vous ne contiez tout de même pas partir avant d'avoir bu un verre avec moi très chère ?
Ceux à quoi je ne répondais rien, je continuais de marcher jusqu'à la voiture du pervers. Je gardais cet air sûr de moi alors qu'il me faisait peur. on aurait dit un prédateur prêt à se jeter sur sa proie. Et cette proie, c'était moi. Au moment même où je tournais dans la rue, un coup de feu retenti me faisant sursauter et trembler de peur. En me retournant il était là. Le pervers se tenait aux dessus du corps de l'homme à terre entrains de se vider de son sang et gémissant de douleur, il lui avait tiré dans la jambe. Son visage était déformé par la colère et là c'était lui qui me faisait peur. Je portais une main à ma bouche pour camoufler mon hurlement de terreur lorsque d'autres coups de feu retentissaient et en voyant l'homme sans vie sur le sol. Je levais le regard sur le pervers, le regard rempli de haine et les vêtements couvert du sang de sa victime, il restait là, sans bouger, regardant l'homme mort. larme pointé vers le sol, il respirait fortement. Des larmes dévalaient mes joues. Je n'avais pas prévu de voir l'homme mourir sous mes yeux. Le pervers remarquait la terreur dans mes yeux et s'approchait.
-Tu n'as rien ? demanda-t-il en s'avançant encore alors que la colère se dissipait sur son visage taché.
-Ne t'approche pas de moi, disais-je en reculant à chaque pas qu'il faisait dans ma direction et en évitant son regard.
Il s'arrêtait et rangeait son arme dans son dos.
- Est-ce que ça va ?
- Tu me demandes si ça va alors que tu viens d'assassiner une personne juste sous mes yeux! m'exclamai-je encore sous le choc.
Il m'examinait et je remarquais que son visage n'exprimait aucune émotion.
-Ce n'était pas censé se passer comme ça. A vrai dire, il n'était pas censé être aussi près de toi, dit-il en baissant le regard sur sa victime.
-Il était près de moi ?
Il ne répondait pas toute suite et prit une grande inspiration. Il reposait le regard sur moi et la colère commençait à revenir dans ses yeux bruns.
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Complices
RomansaMadison rencontre Noah avec qui elle va directement accrocher sans s'attendre à parcourir des aventures dangereuses à ses côtés et malgré le fait qu'ils se détestent mutuellement, ils vont quand même se rapprocher et prendre soin l'un de l'autre.