Chapitre 8

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- Tu voulais me dire quelque chose ?

J'avais presque oublié. Aloïs n'a pas bougé d'un pouce et sa présence m'empêche encore plus de réfléchir.

- Je vais vous laisser, on se voit plus tard mec.

Il lit dans mes pensées ou quoi ?
Toujours est-il que je suis bien contente qu'il s'en aille, il fit dire que sa présence ne me faciliter pas la tâche. En plus de ça je ne fait que penser à la tête d'Elia quand je vais lui dire. Parceque maintenant que le garçon dont je m'empêche de lui parler se trouve être le coloc de mon ami, j'ai qu'une seule hâte, c'est de la retrouver pour tout lui raconter.

Une soirée potin va être nécessaire.

- Alors ? Que me vaut l'honneur de cette visite ? Je vous en pris très cher, entrée dans mon humble demeure.

D'un geste théâtral, il m'indique l'intérieur de sa chambre, enfin, de leur chambre. Je rentre la première et prends un instant pour analyser le lieu.

L'emplacement des meubles est identique à celle d'Elia et moi, à l'exception du lit d'Aloïs, je suppose, qui est mis sur le côté.

Elyas s'assoit sur la chaise présente en face de son lit et je l'imite en m'installant sur celle du côté de la chambre qui appartient à son coloc'.

- Alors dis-moi tout.

Embarrassée, je ne sais pas comment commencer ma phrase et je me retrouve plusieurs fois à ouvrir et à fermer la bouche sans qu'aucun son ne sorte de celle-ci.

- Je voulais m'excuser. Ses sourcils se haussent, montrant son incompréhension. Tu sais pour hier...

- Je t'arrête tout de suite Ava, tu n'as pas à te justifier sur quoi que ce soit. Tu as certainement une bonne raison et je ne te demande aucune explication à ce propos. Néanmoins, j'ai bien vu que tu n'allais pas bien, alors si tu as besoin de parler, n'hésite pas à te tourner vers moi.

Je reste bouche bée face à la tirade qu'il vient de m'offrir. Je ne m'attendais pas à ce genre de réaction, à sa place, je ne sais pas si j'aurais résisté à l'envie de savoir. Toujours est-il que, même si je ne lui dis pas maintenant, je lui dirai bien un jour. D'autant plus que s'il connaît Inaya, ce genre de situation risque de se reproduire.

- Merci beaucoup Elyas vraiment. Tu ne m'en voudras pas, mais il faut que je me bouge, j'ai fait aucun devoir pour la semaine prochaine et au vu du DS que notre professeur de littérature nous a donné, il vaudrait mieux que je mis mette maintenant.

- Eh, bah, c'est parfait ! Je ne l'ai pas fait non plus, on a cas allé à la bibliothèque pour le faire ensemble !

- D'accord, mais on travaille. Le prof va nous tuer sinon.

- Oui et puis je n'ai aucune envie de me retaper une troisième année.

Sa réplique m'arrache un sourire et c'est dans la bonne humeur que nous nous sortons de sa chambre.

- Il faut que je passe par ma chambre pour me changer, au cas où tu ne l'aurais pas remarqué ma tenu n'est pas super adapté.

- Oh oui sacrilège ! Les gens pourraient même penser que tu vas faire les trottoirs !

Le dos de sa main se place sur son front et il fait mine de tomber dans les pommes avant de me tomber dessus sans aucune retenue.

- Elyas ! Pousse-toi ! Je te jure que je vais te laisser tomber si tu ne te redresses pas tout de suite.

Apparemment, je ne suis pas assez convaincante puisqu'il ne bouge pas d'un pouce, malheureusement pour lui, il ne me connaît pas assez. Sans crier garde, je me décale rapidement et le laisse s'écraser sur le dos.

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