Chapitre 12

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- Ava, s'il te plaît ! Ça va bien se passer, on reste avec toi et si ça ne va pas, on s'en va, m'implore Elia.

- Elle ne sera pas là. Aloïs m'a dit qu'elle allait au restaurant avec son père ce soir. Tu n'as pas à t'inquiéter pour ça.

Ça change la donne.

- Ah, je reconnais ce regard ! Tu vas dire oui ! s'exclame mon amie avec un enthousiasme débordant.

Peut-être que c'est le moment de profiter correctement d'une vraie soirée étudiante...Et puis la semaine prochaine est la dernière avant les vacances de noël alors...

- C'est d'accord.

Aussitôt, Elyas file dans sa chambre en nous hurlant de nous dépêcher.

Comme d'habitude, Elia met la musique à fond et ensemble nous nous préparons.

J'opte pour un jean large noir et un haut vert émeraude à manches longues. Le dos est un peu ouvert, alors j'en profite pour me faire un chignon haut afin qu'on voie mon petit tatouage dans ma nuque.

Je sors quelques mèches, commence à me maquiller au moment où Elia entre.

- Bonjour, vous vous êtes trompée, ce n'est pas ici pour le défilé, madame.

Elle éclate de rire face à la bêtise, mais s'arrête pour m'examiner.

- T'es sublime, j'adore. Tu vas en faire tomber plus d'un.

À mon tour de rire à sa bêtise.

- C'est ça.

Son sourcil se lève tellement haut que j'ai l'impression qu'il va quitter son visage.

- Oh non, ne me contredis pas à ce sujet-là, Ava. Je te parie qu'avant la fin de l'année, tu auras trouvé chaussure à ton pied.

Je ne réponds rien. Inutile, je sais qu'elle ne lâchera pas l'affaire.

- Mais attends ! Je rêve ! T'as un tatouage !

- Purée, tu m'as fait peur. Oui, je l'ai fait avec ma mère après mon accident. J'ai sa date de naissance et elle a la mienne.

- C'est trop mignon. Et très sexy. Enfin, pas le fait que tu aies fait un tatouage avec ta mère, juste le fait d'avoir un tatouage dans la nuque.

- J'avais compris. Bon, allez, faut qu'on se dépêche, sinon on va se faire ruer par Elyas.

Sur ces mots, nous nous activons toutes les deux, chacune de notre côté. Après 10 bonnes minutes, nous sommes prêtes et après quelques ajustements, nous rejoignons Elyas dans sa voiture.

- Ça fait une heure que je vous attends ! hurle-t-il en allumant le moteur.

- Menteur, nous lui répondons en chœur.

Pour seule réponse, il met la musique à fond et comme la dernière fois, nous chantons à pleins poumons jusqu'à notre arrivée au bar.

Une fois arrivés à destination, je ne me laisse pas le temps de ruminer et sors de la voiture. Les trois portes claquent dans un seul et même bruit et ensemble nous entrons dans le bar.

Il y a moins de monde que la dernière fois, mais la chaleur des corps est totalement répandue, ce qui donne une lourdeur au bar. Naturellement, Elia attrape ma main lorsque nous passons la porte. Je la regarde, elle me sourit et je lui rends son sourire. Puis, dans un élan de courage, je retire ma main de la sienne avec le plus grand sourire possible que je suis capable de faire. Elia saute littéralement de joie et m'emmène tout de suite vers le bar pour voir son amie Alma, la barmaid.

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