𝙻𝚊 𝚙𝚕𝚞𝚒𝚎 𝚌𝚘𝚗𝚝𝚛𝚎 𝚕𝚎𝚜 𝚟𝚒𝚝𝚛𝚎𝚜

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Parfois, être est une épreuve
Une petite mort en soi.
Parfois, rien ne va.

(époque de merde, période de merde.)

La pluie tambourine contre les vitres

(cris des corbeaux dans le lointain,
On entend presque les feuilles tomber)

Ça parle, autour de toi,
Du monde, de tout ce qui ne va pas.
(guerres, crise climatique,

– futur en danger –
D

irigeants hypocrites, hauts fonctionnaires tarés,

– une espèce condamnée)
D

e ta famille elle-même
(histoires, jalousie,

– qui gangrènent la quiétude
V

ieillesse, spectre de vie

– et l'ombre de la mort, dont on ne dit pas le nom, tout en sachant qu'elle plane)

Et toi, recroquevillée, enfant abandonnée
Comme si tu pouvais échapper à ce présent perturbé,
Comme si tout cela n'était qu'un cauchemar éveillé,
Un mensonge éhonté,
Une fausse réalité,
Tu aimerais t'endormir pour ne jamais te relever,
Et rester un moment dans ce chaud déni ouaté.
(la pluie contre les vitres n'en finit pas de couler)
 
 
... Et le pire dans tout ça, c'est que t'es pas à plaindre,
Le monde va putain de mal, et tu continue de te lamenter,
"Pas assez de calme, trop de travail,
Pas le temps de respirer, faut déjà qu'on s'en aille"

Mais pauvre idiote, t'as toujours pas pigé ?
La terre ne tourne pas autour de ta petite tête,
Arrête donc de te tourmanter,
C'est pas toi qui va sauver le monde,
Penses à Eux, encore un peu

(et à ta chance indécente).

Et par pitié cesse de pleurnicher,
Essuie ces putains de larmes séchées,
Il y a bien plus grave dans la vie
Que la pluie contre les vitres
Et que ton ridicule vague à l'âme
"parfois, être est une épreuve"

– pour ceux qui souffrent vraiment. 
 

Eirien, 26.10.2023

... l'ombre de mes mauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant