My Mafia Husband

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— ESRA !! hurla ma mère. VIENS !!

Je me levai difficilement de mon lit, le ventre noué par une énorme boule créée par mon propre stress.

Je posai un pied sur le carrelage froid, puis l'autre. Ils étaient encore recouverts du sang séché de la veille. Je descendis les escaliers, le mal de tête toujours présent.

Pitié... faites que je n'aie rien fait cette fois.

— Oui ? répondis-je timidement, atteignant la dernière marche de l'escalier — plus précieuse aux yeux de ma mère que moi, son propre enfant.

— Assieds-toi, j'ai une nouvelle à t'annoncer, ma chérie, dit enfin mon père, sûrement encore bourré.

Je m'avançai vers lui, le pas tremblant.

— Il y a un problème ? le questionnai-je.

— Non, aucun, ma fille.

Je m'assis alors entre ma génitrice et mon géniteur.

— Tu vas te marier, m'annonça froidement ma mère, le regard vide, sans aucune émotion.

Je ne fus pas surprise. Je m'y attendais. Ma meilleure amie Yuna aussi devait se marier à cause de son père, et comme nos pères sont frères de cœur, ils avaient organisé cela ensemble.

— Avec qui ? priai-je pour que ce ne soit pas un mafieux... ou du moins pas un membre du groupe Bangtan.

— Jeon Jungkook.

Je me levai, outrée.

— Tu es en train de me dire que je vais devoir épouser cette merde ?

Je venais d'insulter calmement mon futur mari.

— Qui est, en plus, le frère de Yuna ? (Yuna, femme de Kim Taehyung dans My Cold Husband.) Et le plus grand mafieux ?

— Exactement.

— Même Taehyung a peur de lui, Jihno.

— Justement, répondit Jihno (ma génitrice).

— Mais ce mec est timbré du cerveau ! Il peut me tuer ! J'haussai le ton, mais même lorsque je criais, ma voix restait plus basse que celle d'une personne normale qui parle fort. Je n'étais donc pas très crédible.

— Si tu te comportes bien, aucun mal ne te sera fait !!! hurla mon géniteur, en colère.

— Mais c'est ça, le problème !

Mon géniteur se leva et avança vers moi. Il fallait que je protège mon visage. Je plaçai alors mes mains devant lui pour me protéger des coups qu'il allait me porter...

Mais rien.

— Umar ! Il ne faut plus que tu abîmes la marchandise ! cria ma mère, empêchant mon père de me frapper. Pour la première fois, elle intervenait... mais pas pour me défendre.

— Pourquoi ? questionna Umar en baissant ses mains.

— Parce que maintenant, elle ne t'appartient plus !

— Techniquement, elle n'est pas encore mariée.

— Mais que dira son mari en voyant qu'en plus d'être horrible physiquement, elle est couverte de bleus et de sang ?

— Mais j'ai encore le temps de la frapper un peu. Juste pour m'amuser. Je dois la punir.

— Non. Son mariage est après-demain !!

— Rooh, tu gâches tout, Jihno !

Elle prit la main de mon géniteur et l'emmena se calmer dehors, me laissant seule... comme une vieille chaussette oubliée.