Chapitre 3

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Il y aura des dialogues en anglais jusqu'à la fin de l'histoire, donc si vous parlez pas anglais démerdez-vous 😃
Je rigole je mettrai la traduction en commentaire mais bon flemme un peu donc dites-moi si c'est vraiment nécessaire ➡️

En plus mon anglais est loin d'être parfait alors bon.

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Le lendemain, jeudi donc, j'arrivais au lycée avec un outfit de haute qualité mais j'avais oublié mon manteau comme une énorme idiote. Je fis donc semblant de ne pas ressentir le froid afin de sauver un minimum mon ego et d'avoir l'air à peu près cool malgré les circonstances. Ce qui est vraiment stupide en effet car premièrement en vérité personne ne fait attention à vous et tout le monde se fiche bien de quoi vous avez l'air, et que deuxièmement je subissais donc le froid.
Retenez bien ceci car cela a son importance pour la suite.
Qu'à cela ne tienne, je ferai comme si de rien n'était.

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Nous étions en cours d'histoire-géo depuis un certain moment et Kantarō n'était toujours pas là. Je commençais à m'inquiéter sérieusement, d'autant plus qu'une fille de ma classe disait l'avoir aperçu le matin même.

- Psst ! Lucien ! Tu sais où il est Kantarō ?

- Hein ?! Alors là... pas du tout ! me répondit-il en dégonflant les joues dans un bruit qui signifiait son total désintérêt pour le problème.

Je me détournai de lui en haussant les sourcils, agacée par son manque d'inquiétude.

Sursautant chaque fois que la minuterie automatique du couloir s'allumait, m'attendant à tout instant à voir sa démarche traînante et son air en perpétuel décalage franchir le seuil de la classe, je passais l'heure d'histoire-géo la plus longue de ma vie, guettant d'un œil la porte résolument fermée, fermant l'autre pour trouver le repos auquel je n'avais plus droit depuis de nombreuses années, l'ouvrant de temps en temps pour scruter l'horloge, si jamais l'aiguille se décidait à avancer plus vite, je ne souhaitais qu'une chose : que cette heure arrive à son terme afin que je puisse m'enquérir auprès de mon ami japonais de sa position et au mieux, d'aller le chercher.

- À tous les coups il s'est perdu, soupirai-je intérieurement.

La professeur annonça enfin la pause qui séparait ces deux heures interminables et je me réveillai soudain, bondissant sur mon téléphone plus vite que @clem-lolipop sur un fanart akaren, ne pouvant empêcher un soupir amusé lorsque je vis en effet le message qui disait simplement "I'm lost."

Moi :
Where are you ?

かんち:
In a place with a lot
of books.

- Oh il est au CDI, pensai-je.

Moi :
Ok I'm coming.

Au même moment, Lucien s'incrusta et décida de venir avec moi. Énervée par son manque d'implication et son intérêt soudain pour l'affaire juste pour louper des cours, je décidai de ne pas le laisser y aller tout seul, pour qu'au moins Kantarō ait conscience de MA propre implication 😒.

Nous abandonnâmes donc notre chère prof d'histoire-géo qui nous vit sortir tous deux en courant, avec pour seule explication un "On sait où il est !" et une porte qui claque, la laissant interdite devant la situation.

Nous descendîmes à toute allure les escaliers glissants, traversâmes la cour, grimpâmes d'un coup les cinq marches qui mènent au CDI, ouvrîmes violemment la porte et débarquâmes tels les Avengers au beau milieu du CDI désert, sous le regard jugeur et confus de la cédéière aigrie (faites pas genre, vous aussi vous dites ça) à laquelle nous n'adressâmes pas même un regard. Nous nous dirigeâmes jusqu'à la seule table occupée, effectivement par notre ami, assis dos à nous. Je contournai la table et plaquai mes mains sur celle-ci, le regardant avec fierté, me sentant comme une héroïne.

Et je vous jure que le regard qu'il me jeta à ce moment-là aurait pu faire capituler une armée. Il leva les yeux, inquiet de cette agitation, et son regard se changea immédiatement en soulagement pur lorsqu'il me reconnu. Sa candeur me fit presque pleurer.

- I was really worried about you, pleurai-je presque, tellement soulagée de le voir. Every times I saw the light in the corridor, I hoped it was you.

- Oh really ?!

Il se répandit en excuses de m'avoir inquiétée, ne cessant de répéter "I'm here now, everything is okay, please don't cry."

Nous allâmes à la vie scolaire afin de signaler sa présence car notre stupide prof d'histoire-géo l'avait noté comme absent, malgré le fait qu'elle sache qu'il était là, mais passons.

Nous arrivâmes devant le bureau qui était... fermé évidemment (pour de vrai les CPE et tous les gens qui bossent à la vie scolaire sont en emploi fictif. C'est tout le temps fermé.) Nous décidâmes donc d'attendre que quelqu'un arrive (pour louper des cours bah oui vous avez cru quoi ?) sauf que le bureau donne directement sur la cour. Traduction : nous attendions dehors. Et rappelez-vous de ce détail : je n'avais pas de manteau. Donc j'avais froid. Très froid. 

- Are you cold ? You look so unconfortable, s'inquiéta Kantarō en se penchant vers moi.

- No no it's okay don't worry !

Il n'eut pas l'air de me croire mais n'insista pas, bien qu'il continua à me jeter des regards inquiets.

J'étais gênée qu'il ait remarqué mon malaise alors que je tentais de le cacher, et j'avais peur qu'il pense que je sacrifiais ma santé pour le style, alors que j'avais vraiment juste oublié mon manteau. 

Au même moment un surveillant arriva pour ouvrir le bureau, nous demandant sèchement ce que nous faisions là à attendre. Je pris les devants en répondant tout aussi sèchement (traite les autres comme ils te traitent, pas de raisons d'être aimable avec les gens aigris) que Kantarō avait été noté comme absent alors qu'il était bien là et qu'il fallait donc rectifier cette erreur ainsi que lui faire un billet de retard. Le surveillant nous toisa et demanda :

- Et vous avez besoin d'être trois pour ça ?

- C'est un étudiant international et on est tout les deux en charge de lui, donc oui, arguai-je.

- Ok c'est bon venez, lâcha-t-il d'un ton traînant.

- Qu'est-ce que ça peut faire qu'on soit trois ? soupirai-je intérieurement.

Après avoir buté sur le nom de notre ami pendant au moins cinq minutes, (que je finis par écrire moi-même tant ce surveillant étroit d'esprit était incapable de le comprendre) et avoir constaté qu'il n'était pas sur le logiciel, il commença à s'énerver et à lui demander EN FRANÇAIS pourquoi il n'y était pas. Sauf que Kantarō ne parle pas français. Le fait que ce surveillant stupide ne tente même pas une demi-phrase dans un anglais bancal pour essayer de se faire comprendre m'énerva sérieusement et je me mis donc à faire la traduction tout en expliquant à ce type qui manquant cruellement de bonne volonté que comme il n'était là que trois semaines, il n'était pas enregistré dans le logiciel.

Le problème réglé, un billet de retard à la main, nous repartîmes en cours, sous les yeux confus de la prof d'histoire qui nous vis arriver comme des vainqueurs, et plus nombreux qu'au départ.

La deuxième heure fut finie et nous descendîmes pour la pause. Rappelez-vous juste ceci : j'avais vraiment très froid.

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Scène de kdrama imminente !

Je m'en vais de ce pas écrire la suite 🏃🏃🏃

Bisous <333

Arrakis143

Nous nous reverrons peut-êtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant