Chapitre 4

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- I need to find M. Martin, m'indiqua Kantarō. I have something to ask to him.

Mr. Martin est le responsable du pôle international, nous nous dirigeâmes donc vers son bureau qui était bien évidemment fermé, et nous décidâmes d'y repasser plus tard dans la journée.

Je me tournai résolument vers mon ami :

- If you are alone, please come with me... or with Lucien, ajoutai-je après lui avoir jeté un regard en biais. You will never be alone okay ? I don't want to see you alone. You need to be surrounded by kind and helpfull people.

- Oh thank you... you're so kind with me.

Je voulais absolument lui faire comprendre qu'en aucun cas il ne devait rester isolé, et si la personne avec qui il devait être était moi eh bien... je ne serais pas contre.

Donc comme vous vous en souvenez j'avais vraiment très froid, nous étions dehors, c'était pas la joie. Je frissonnais discrètement (l'ego l'ego rappelez-vous) mais Kantarō le remarqua, m'attrapa délicatement le bras pour me forcer à m'arrêter et à me tourner vers lui. Je le comptemplai un instant. Il ressemblait vraiment à un ange, ses cheveux noirs lisses et soyeux lui tombaient devant les yeux, les cachant presque entièrement, sans doute devait-il les couper, son visage aux traits fins et élégants gardaient une marque d'inquiétude envers moi, ses sourcils se plissaient légèrement, signe qu'il réfléchissait. Il portait un jean large (oui les NCTzen on vous voit IN MY BAGGY BAGGY BAGGY BAGGY BAGGY BAGGY JEANS) qui tombait sur des Jordan rouges (je précise au cas où), un pull simple sur lequel était superposée une veste ample style base-ball. Une impression permanente de douceur et de compréhension discrète se dégageait de lui, de sorte que l'on se sentait instinctivement en confiance et entouré d'une aura douce et chaude, accueillante, en sa simple présence. Cette seule chose, à elle seule, bouleversait ma façon de voir le monde, mon rapport aux autres, ma vision de chaque élément qui m'entourait.

Il plongea son regard dans le mien (bon vu qu'il fait 1m80 et moi 1m60 j'avais l'air ridicule mais passons) et me dit très sérieusement :

- You're very cold, I see it.

Je me dégageai de son emprise, gênée, et repliquai :

- Don't worry, I'm okay. I've just forgotten my coat.

- But it's freaking cold, I can't let you like this.

Et avant même que je puisse réagir, il enleva sa veste et me la tendit.

- Take this, m'ordonna-t-il avec détermination.

Je n'en revenais pas. Bon même si cela aurait été mentir que de dire que je n'avais pas envisagé cette éventualité, mais pas en vrai !

- What ?! m'exclamai-je. No no, you will be so cold because of me !

- I have a pull, I'm not cold. Take it.

Son ton était autoritaire, mais par inquiétude, et non pas par supériorité.

Au même moment, nous nous retrouvâmes mêlés à un groupe de gens de notre classe, et un de ces bougs que nous nommerons Alexandre qui tentait depuis qu'on se connaissait de me "gérer" (dixit ses potes), car il avait "la dalle" (toujours dixit les mêmes potes), se ramena pour commencer à me parler pour donc... me "gérer" car il a "la dalle" rappelons-nous.

Et moi euh j'avais pas forcément envie de lui parler quoi. Qui veut parler à un mec qui veut te "gérer" parce qu'il a "la dalle" sérieusement ? Personne je crois bien.

Il commença donc à parler, mais à l'exact même instant Kantarō déposa délicatement sa veste sur mes épaules, sous les yeux ahuris des gens autour et le visage décomposé d'Alexandre. Je vis l'espoir se réduire en poussière dans ses yeux. Je ne pouvait pas distinguer l'expression de mon ami (AMI) japonais car je ne le regardais pas, trop abasourdie par ce timing parfait, tirée dans tous les sens par des gens aléatoires qui enchaînaient les sous-entendus lourds et les clins d'œil gênants, mais j'avais le sentiment qu'il avait juste profité de la confusion pour avoir le dernier mot et donc me donner sa veste.

Il s'avéra par la suite qu'il n'aimait pas l'attitude d'Alexandre à mon égard et qu'il avait voulu le remettre un petit peu à sa place, mais passons.

Je voulus lui rendre, mais j'avais quand même extrêmement froid donc je devais bien admettre que ça me sauvait la vie, et puis il fallait bien dire que ça me faisait quelque chose de porter la veste d'un garçon, de lui surtout. Ça me donnait l'impression d'être aimée, c'était très gratifiant.

Bon, la veste étant déjà oversize de base, et lui étant très grand et moi petite, je nageait dedans : le bas m'arrivait au milieu des cuisses et les manches étaient si longues qu'elles recouvraient mes mains, même en faisant un ourlet. Mais ce n'était pas très grave car cela renforçait encore plus l'effet "garçon qui prette sa veste à une fille" (comprenez ici "petit ami attentionné qui protège du froid la fille qu'il aime").

- Keep this until you will not cold, me dit-il de ce ton rendu autoritaire par l'inquiétude. Il était en fait extrêmement têtu.

Moi j'étais juste super heureuse sans exactement savoir pourquoi, je n'ai pas quitté sa veste de la journée.

¤¤¤

Un peu plus tard, nous traversions la cour pour nous rendre je ne sais où, et Kantarō me fit remarquer que mon sac avait l'air lourd et me demanda si je voulais qu'il le porte pour moi. Je ne compris pas tout de suite sa question, qui me parut hautement improbable, mais il répéta en tendant les mains vers mon sac en haussant les sourcils.

- What ?! m'écrai-je d'un ton incrédule. I can hold it !

- Give me it, répéta-t-il d'un ton impatient et légèrement amusé, tout en me le prenant pour le porter avec plus d'élégance que je n'en aurai jamais.

Je tentai de lui reprendre, mais euh... j'échouai, renonçant. Ne dites pas que j'avais capitulé un peu vite parce que ça me plaisait, je trouvais cela vraiment gênant et ce n'est pas une chose qui fait partie de la culture française, les seuls qui le font sont les canards qui suivent leur meuf. Et quelques exceptions.
Mais au Japon et en Corée, c'est plutôt une chose qui se fait dans un couple, dans la mesure où les femmes travaillent toute la journée, elles ont beaucoup de pression sur elles, et c'est une façon de les soulager d'un poids. Il y a d'autres raisons mais vous chercherez vous-même.

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Une fin de chapitre nulle à chier j'avais pas d'inspi ;-;

Bisous les gens <333
Arrakis143

Nous nous reverrons peut-êtreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant