Chapitre 5 : Première chance

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" Le regard porte le poids de la pensée. "

Avec la lumière de la lune qui éclaire une face de son visage, la forme de sa mâchoire bien défini, et ses fossettes quand il parle. Des choses que je n'avais pas remarqué auparavant.

- Es-tu prête à m'écouter ? Il fait glisser les documents contenant les informations qu'il me manquait sur la table vers moi. Ses mains veineuses toujours sur les documents le ramène de nouveau vers lui alors que je m'apprêtais à le prendre.

- C'est la dernière fois que tu m'ordonnes quoi que ce soit, est-ce que tu as compris ?

- Ouais, ouais. Je tends mon bras et tire les documents qui le lui échappe.

- La mission commence demain, alors nous devons être accordé. Tu as lu ton nom de code dans le dossier ?

- T'es venue pour m'apprendre mon boulot ? Si ce n'est que cela, tu peux y aller. Dis-je en ouvrant le dossier.

Je lève la tête et le regarde fixement en attente de ne serait-ce qu'une petite réaction mais il est si indifférent envers moi.

- Détend toi, je rigole. Oui j'en ai pris connaissance agent euh?

- Cortez.

Fait-il exprès de répondre aussi froidement ? Se sent-il vide au point d'impacter son regard ? Il m'intrigue à un point. Je me concentre sur son visage, et me rends compte que ce n'était pas qu'une simple gifle, vue la petite entaille en dessous de son œil au regarde noir.

- Attends ici, j'arrive. Dis-je en me dirigeant vers la salle de bain.

Il doit bien y avoir quelque chose comme ça par là. Il doit se dire que je ne peux pas rester en place. Mais je peux évidemment.

- Ah la voilà.

Je prends la boîte de soin et le ramène dans la chambre.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- Tu me parles toujours comme si j'étais une enfant, c'est normal ? Nous avons peut être le même âge tu sais. J'ouvre la boîte et y sort un désinfectant et un coton.

- Ça va un peu piqué.

Je ramène ma main vers son visage, mais une pression s'exerce sur mon bras m'empêchant d'aller plus loin. Un gémissement de douleurs sort de ma bouche.

- Aïe, bordel ! Tu me fais mal.

Il me relâche aussi tôt.

- Je ne vais pas te tuer, tu sais ? Je vais juste te désinfecter. Et puis tu as l'habitude maintenant que je te touche.

Il me regarde l'air confus. Il a l'air confus ? J'ai réussi à lui soutirer une réaction c'est déjà ça. Victoire !

- Le visage je veux dire, par rapport à.. à la gifle Cortez. Je ramène de nouveau ma main vers son visage mais cette fois ci je n'ai pas l'impression qu'on va me briser le bras.

Il me laisse le désinfecter, et lui mettre un petit pansement. Je glisse mes doigts sur les contours collants du pansement pour bien le coller. Mes yeux ne peuvent s'empêcher de l'observer. Le silence n'est pas pesant, au contraire.

Il y a une certaine tensions qui s'impose et que je ne pourrais décrire. Mes yeux se plongent dans les siennes. Son regard sans vie, change ?

Change ?!

Je recule brusquement, et commence à ranger le désinfectant dans la boîte.

- Mills.

- Oui ? Dis-je en m'arrêtant sur ma lancer en position de replis en urgence.

- Je m'en vais. Lisez bien les informations, pas d'erreur possible.

- Orh, arrête d'essayer de m'apprendre mon boulot.

J'ai dû rêvé.

***

15h30

Maintenant je suis Mme. Cortey. Valentina Cortey. J'attends dans le hall de l'hôtel mon mari Andrew. Il fait quoi comme ça ?

- Ma chérie ? Je me retourne et me surprends à me dire qu'il n'est pas mal du tout dans ce costards.

- On y va mi Tesoro. J'accentue sur mon accent Italien pour l'impressionner. Je m'accroche à son bras direction la limousine.

- Je ne savais pas que tu avais l'accent italien.

- C'est simple, tu n'as entendu que le nécessaire n'est-ce pas ? Je suis à moitié italienne, ça m'arrange que Valentina le soit aussi.

- Je vois. Alors on s'arrange pour récupérer ces dossiers sans se faire remarquer, et tuer qui que ce soit et ça ira. Dit-il en arrangeant sa cravate.

- Bien sûr.

Nous sommes enfin arrivés, je vais pouvoir lui montrer mes compétences, il verra ma valeur et arrêtera de me prendre de haut. De me prendre pour une gamine. Je sais que ça ne devrait pas être mon objectif puisque la mission est très dangereuse mais ce serait un bonus. Ça me remonterait le moral si on me prenait enfin en considération, surtout.. surtout après ce qui s'est passé.

Whatever happens Où les histoires vivent. Découvrez maintenant