Histoires De Rémission

1

Hello hello,

Est-ce qu'on commencerait pas une nouvelle histoire? Mais si !

Bon bon bon, comme d'habitude, les personnages et l'univers ne m'appartiennent pas.

On part sur une petite histoire chill qui prend place quelques années après la guerre. Pour des raisons évidentes, Severus a survécu.

C'est supposé être une fic super courte et sans prise de tête. Mais bon on sait jamais avec moi. J'espère que ça vous plaira.

Enjoy.

Lueur.

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Harry Potter, Sauveur du monde sorcier par désormais deux fois, se dirigeait tant bien que mal dans une rue sale et désaffectée. L'endroit puait les poubelles éventrées sur le sol et Harry ne pouvait retenir une légère grimace. Il arriva tant bien que mal au troisième palier de la rue.

Puis, inspirant une grande bouffée d'air, il frappa à la porte.

Severus Rogue, terreur des cachots et anciennement professeur craint de tout Poudlard, entendit trois coups à sa porte.

Il se leva en grognant de son fauteuil. Ce jour-ci était supposé arrivé son assistant. Et cette seule pensée remplissait Severus d'une tension immense. Il espérait simplement qu'il lui avait envoyé quelqu'un de compétent. Il ne supporterait pas la médiocrité.

Harry sentait qu'on grattait de l'autre côté de la porte et il se demanda momentanément si son hôte possédait un animal de compagnie. Quelques secondes plus tard, la porte s'ouvrait.

Severus tomba nez à nez avec le seul et l'unique Harry Potter. Il avait grandi depuis la dernière fois qu'il l'avait aperçu. Il avait maintenant 20 ans et faisait pratiquement la même taille que Severus. Malgré cela, ses yeux ne rencontrèrent pas son regard et semblaient coincés quelque par entre son torse et son menton, une teinte vide et hagarde les habitant.

La seule vue du sauveur lui donna envie de claquer la porte. Il se retint de justesse, dans l'intention de lancer quelques jurons au passage, histoire d'extérioriser sa frustration.

« C'est non Potter, je refuse. Mauvaise journée à vous aussi. »

Et la porte claqua.

Harry venait de se faire renvoyer par ce qui semblait être Severus Rogue. Il soupira lourdement, se demandant ce qui avait bien pu passer par la tête du Ministère de l'envoyer à une telle adresse.

Les choses n'allaient pas être commodes.

Harry frappa une deuxième fois à la malheureuse porte.

Il y eut un juron puis ce même grattement étrange, avant que Rogue ne réapparaisse.

« Écoutez, je comprends que vous ne soyez pas enchanté, déclara Harry d'une voix calme. Mais je n'ai nul pas où loger et le Ministère m'a envoyé chez vous. Pourrions-nous au moins discuter ?

- Ai-je l'air d'une bonne fée qui recueille les chiens errants de votre sorte Potter ? Grommela-t-il. »

Toutefois, il eut la décence de s'éloigner de la porte sans la claquer grossièrement au nez de Harry, ce que ce dernier prit comme une invitation à entrer. Il referma précautionneusement la porte derrière lui et suivit Rogue.

C'était un euphémisme de dire que voir Potter pénétrer dans son salon ne faisait pas plaisir à Severus. Le sorcier resta bêtement planté à l'entrée du salon.

« Asseyez-vous Potter, faites comme chez vous puisque vous semblez vous être mis dans la tête que ma maison était dorénavant vôtre. »

Potter tourna sa tête vers lui, dans une expectative muette qui laissa Severus perplexe et resta campé sur ses deux pieds malgré la proposition. Cela eut don d'agacer Severus prodigieusement. Bien, si Potter avait décidé d'être l'impertinent qu'il avait toujours été, c'était son problème.

Harry ne savait pas vraiment comment réagir en présence de Rogue. Il ne détestait plus exactement l'homme, depuis la fin de la guerre et son rôle d'espion qui avait été découvert. Toutefois il avait conscience que leur relation n'était pas non plus des plus amicales et il ne savait pas par où aborder le problème. Il nota distraitement que Rogue ne lui proposa rien à boire, ce qui était assez inhabituel chez les anglais. Il se demanda s'il l'avait vexé en restant debout.

« Eh bien Potter, que voulez-vous ?

- Le Ministère m'a dirigé chez vous suite à ma demande d'aide et de logement. Je ne savais pas que c'était vous. Je conçois que la situation vous déplaît. Cela fait plusieurs que j'attends une réponse de leur part et je me vois mal faire les démarches à nouveau. Je comprends que vous ne vouliez pas m'aider, je peux vivre sans. Si toutefois nous pouvions trouver une solution pour-

- Une demande d'aide, vous avez dit, Potter ? Le coupa Severus avec un ton suspicieux.

- Eh bien oui, déclara-t-il, un peu décontenancé. Vous n'étiez pas au courant ?

- Je suis celui qui m'acharne à faire cette foutue demande depuis presque un an maintenant. Vous êtes celui supposé être mon Sauveur, cracha Severus. J'espère que vous appréciez l'ironie, parce que moi pas, conclut-il avec une voix froide.

- Je n'étais pas au courant, articula lentement Harry.

- De toute évidence, répliqua-t-il avec amertume. Pourquoi avez-vous besoin d'aide de toute manière ? »

Il y eut un moment de silence.

« Vous ne savez pas ?

- Comment diable saurais-je ce qui vous passe par la tête Potter ?

- Ce n'est pas vraiment un secret confidentiel, rétorqua Harry avec un reniflement.

- Et tout le monde n'est pas suspendu à vos lèvres Potter. »

Il y eut un nouveau temps de pause.

« J'ai perdu la vue, confia-t-il calmement. »

Et malgré tout son contrôle, Severus ne put retenir la surprise qui le heurta. Cela expliquait beaucoup de choses. Les yeux vides de Potter, son incapacité à s'asseoir ou même à soutenir son regard.

Potter était aveugle. C'était décidément une nouvelle étonnante.

Severus voulut demander comment une telle chose était possible mais il n'osa pas. Après tout, cela ne le regardait en rien.

« Et vous ? Demanda doucement Potter. 

- Moi quoi ?

- Vous avez dit attendre une aide. Pourquoi en avez-vous besoin ? »

La question mit soudainement Severus en colère. Potter n'avait aucun droit de demander. Il n'avait pas le droit de venir dans sa maison et l'humilier ainsi. C'était plus que Severus ne pouvait supporter. Il se redressa d'un mouvement raide et siffla dangereusement :

« Votre handicap ne vous permet pas tout Potter. Je vous accueille ici parce que j'en suis bien obligé mais rien de plus. Je n'ai aucun compte à vous rendre à vous et votre foutu héroïsme. Allez vous faire foutre Potter. Je vous hais. »

Cela avait le mérite d'être clair.

Les pas de Rogue étaient fermes et secs sur le sol et Harry n'avait pas besoin de le voir pour savoir qu'il venait de quitter la pièce furieusement.

Harry tituba contre le siège le plus proche et s'y affala maladroitement. Il soupira lourdement en s'enfonçant dans l'assise.

Cela n'allait pas être facile.

Pourquoi fallait-il que sa vie soit toujours si compliquée ?