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"- mesdames et messieurs, la cour."
Les quelques personnes présentent dans le tribunal - moi y compris - se dressent pour accueillir les magistrats.
Le juge, une femme d'une cinquantaine d années à l'air austère parle d'une voix forte.
"- Max Chesterfield, vous comparaissez aujourd'hui dans une audience à huis clos à votre demande.
Aux chefs d'inculpation qui vous sont reprochés, a savoir:
- violences conjugales
- incitation au suicide,
Vous souhaitez plaider?"
"- non coupable votre honneur"
"- très bien, nous enregistrons votre intention de plaidoirie. Vous pourrez changer de défense au cour du procès qui se tiendra dans quelques semaines. La date vous sera communiquée ultérieurement. Je lis dans votre dossier que votre avocat a demandé une libération sous caution."
"- en effet, je suis un chef d'entreprise réputé. Je ne pourrais pas quitter le territoire sans être inquiété, même si j'en avais l'intention."
"- en effet. La caution est fixée à huit millions de dollars. La cour vous accorde la liberté à compter de mardi, en contrepartie du paiement de cette somme et de la certitude que vous ne quitterez pas le territoire. Vous devez jurer sur la bible."
Un assesseur approche de moi avec un vieil exemplaire de la bible reliée en cuir et au titre écrit à l'encre d'or.
"- je le jure"

"- une dernière chose." Ajoute la juge. "Votre sortie d'établissement pénitentiaire s'accompagne d'une ordonnance d'éloignement de madame votre épouse: Lou Valérian - Chesterfield, ainsi que de monsieur Victor Adams, son frère, à la demande de ce dernier. Votre équipe de sécurité devra également quitter l'hôpital."
"- mon épouse bénéficierait-elle d'une équipe de policiers en faction devant sa chambre? Elle est une personnalité publique et les paparazzis ou des personnes mal intentionnées pourraient s'infiltrer et  l'équipe de sécurité de l'hôpital n'a pas que mon épouse à surveiller..."
"- c'est embêtant en effet... " La juge se tourne vers ses adjoints et après un bref échange: " une protection policière est accordée à madame chesterfield à la demande de son époux. La séance est levée"

Hank me donne une brève tappe sur l'épaule.
"- je fais faire le virement de la somme au tribunal et tu seras sorti demain... Je sais que tu meurs d'envie de rejoindre Lou mais il faudra que tu te retiennes..."
"- ne t'inquiètes pas de ça"
"- je suis sérieux max. En plus il y aura des flics en faction à ta demande" dit-il l'air soucieux.
"- justement. C'est pour ça que je les ai demandé"
"- pour ne pas y aller? "
"- on va dire ça oui"
Il me jette un long regard blasé et je réponds d'un bref sourire en coin. Pas la peine d'épiloguer, il a compris que je ne respecterais pas cette mesure d'éloignement.

3. ceux qui lui ont fait du malOù les histoires vivent. Découvrez maintenant