Mélodie d'Amour sur un piano blanc

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Alors je poserai mes mains sur un clavier

Et du bout de mes doigts j'effleurerai les touches

Comme on pose une fleur au fond d'un panier,

Comme on mouille ses lèvres sur une autre bouche.


Mes paumes légères et privilégiées

Caresseraient l'ébène de bonne souche,

Du même geste qu'on dénude en entier

Le corps d'une femme, le satin d'une couche.


Mourir de désir, ne plus y voir,

Souvent subir l'Amour comme on frappe l'ivoire,

À chaque un cri une note correspondant.


Soudain, c'est le miel qui jaillit ! Dieu quelle aubaine !

C'est la mélodie d'Amour sur l'ivoire blanc,

C'est la maladie d'Amour sur le bois d'ébène...


SONNETS

Prix d'excellence

octobre 1988

Concours des jeunes poètes de France


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