La pluie qui t'a amené à moi

Dansons

Ryhu 

J'éteins les lumières de la bibliothèque avant de partir. Bien entendu, j'ai oublié mon parapluie et il commence déjà à pleuvoir.

Mon sac est trop petit pour pouvoir prendre les cahiers que j'ai dans les mains, alors il faut que je me dépêche avant qu'il ne pleuve encore plus.

Dans le parc près du lycée, il y a un kiosque, un superbe abri dans un temps pareil.

J'eus juste le temps d'y rentrer avant que l'averse ne tombe.

Plus loin, j'aperçus le même garçon toujours vêtu du même blason... Il ne s'est pas douché ?

Il courut vers l'abri, essoufflé et souriant malgré le fait qu'il soit trempé et que son parapluie était renversé.

— Pourquoi souris-tu ? Demandais-je.

Il commença à rire d'un rire chaleureux, comme un rayon de soleil dans la tempête.

– Parce que... la pluie n'est qu'une question de perspective. Répondit-il. Certains voient un jour sombre, moi, je vois une opportunité de danser sous les étoiles.

Danser sous les étoiles ? Je ne savais pas pourquoi, mais ses mots ont commencé à me faire sourire malgré moi. Il me tendit sa main.

– Viens, dansons. M'invita-t-il.

Et comme poussée par une force dont je ne connaissais pas la nature, j'acceptai son invitation, et c'est alors, sous la pluie battante, qu'on a fait du monde notre piste de danse privée.

En dansant, j'ai compris d'où lui venaient les étoiles. Les myriades de gouttes autour de nous devenaient une pluie d'étoiles illuminant nos pas de danse.

On ne se connaissait pas, mais on dansait ensemble d'une synchronisation si belle qu'on pouvait nous prendre pour des professionnels.

La vie est une série d'averses et d'éclaircies. Commença-t-il. C'est à nous de décider comment nous dansons sous la pluie et comment nous savourons chaque rayon de soleil.

J'avais l'impression à ses mots qu'il avait vécu tant de choses, mais je ne savais pas qui il était. Je ne connaissais même pas son nom.

Quand on eut fini de danser, la pluie s'arrêta. Il me lâcha et partit en me faisant un signe de la main.

C'était déjà le week-end.

...

Noha

J'attendais dans un arrêt de bus dont le toit était cassé. J'avais raté le bus de peu et je sentais déjà la pluie arriver.

Il fallait que je me trouve un abri et vite, et à peine pensé ça que l'averse tomba.

Je couru partout jusqu'à trouver enfin un vieux kiosque près du lycée. Il pleuvait tellement que je ne voyais pas s'il était occupé.

En arrivant essoufflé, je retrouvai la fille de la bibliothèque. Je ne savais pas pourquoi, mais j'étais heureux de la revoir. Alors que ça ne faisait que quelques minutes qu'on s'était séparés.

— Pourquoi souris-tu ? Me demanda-t-elle.

VITE, il faut que je lui réponde un truc cool et super profond !

– Parce que... la pluie n'est qu'une question de perspective. Répondis-je. Certains voient un jour sombre, moi, je vois une opportunité de danser sous les étoiles.

J'aperçu un sourire sur son visage. Yes ! Maintenant... Je l'invite à danser ?

Je lui tendis la main, mon cœur commença à s'accélérer. Je ne savais pas comment elle allait réagir.

– Viens, dansons.

Elle attrapa ma main et on commença à danser. Nos pas résonnaient dans le kiosque et j'avais l'impression que la pluie jouait une parfaite symphonie sur laquelle on improvisait des pas de danse.

Un coup, c'était elle qui menait la danse, puis moi et ainsi de suite. Je ne la connaissais pas, mais on dansait comme si on avait l'habitude.

Ça me rappelle ces moments avec lui... Il me manque.

La vie est une série d'averses et d'éclaircies. Récitai-je. C'est à nous de décider comment nous dansons sous la pluie et comment nous savourons chaque rayon de soleil.

Ces mots ne m'appartiennent pas, mais... je voulais les dire.

Quand on eut fini de danser, la pluie s'arrêta. La musique était terminée et je lui fis un signe de main pour lui dire au revoir.

Le Soleil caressa ma peau humide. C'était déjà le week-end.