Chapitre Ier

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Dans le manoir du père de Akashi, tout était décoré dans le but d'accueillir les festivités à venir. Il y avait des belles guirlandes de soie, de couleur champagne, sur les murs, des nouveaux lustres accrochés au plafond. Des tables dans la grande, prêt à accueillir les futurs invités, étaient dressées dans le plus grand soin.

Tout était prêt pour le seizième anniversaire de Akira, le fils de Akashi et Kuroko. Sauf lui-même.

- je veux que vous me le ramener avant dix-sept heures, gronda le rouge, alors qu'il essayait d'être le plus calme possible.

Aomine se contenta d'obéir et de quitter la chambre de son patron.

Akashi reprit son téléphone et appela une dernière fois Akira, qui ne répondait toujours pas, il appela ensuite son époux.

- où est-il ? Cracha-t-il, en colère.

" - de qui parles-tu? Demanda le bleu, jouant à celui qui ne sait rien. "

- Akira, tu veux vraiment me faire croire que tu ne sais pas où il peut être ?

" - je l'ai vu ce matin avant qu'il aille au lycée, raconta le bleu. Je t'avais bien dit qu'il n'était pas d'accord avec cette fête, ajouta le bleu, entre deux soupirs. "

- et moi je lui ai clairement dit qu'il pouvait faire n'importe quoi avec ses amis, demain, aujourd'hui, j'ai besoin de lui avec moi, conclu le rouge avant de balancer son téléphone à l'autre bout de la pièce.

- tu devrais y aller, dit le bleu dans l'espoir de convaincre son fils.

Akira le regarda, faisant son regard de chien battu. Il ne voulait pas ce genre d'anniversaire ; où il n'y aurait que des inconnus qu'il devra prétendre connaître, aucun de ses amis et où il devra tenir compagnie à son tout le temps de la soirée, en mourant d'ennuie quand ils parleront affaire.

Parce que les affaires, c'était la seule pour laquelle son père avait organisé son anniversaire, de plus chez son grand-père.

En grandissant, il avait bien comprit que toutes les fêtes, cérémonies et autres organisées chez son grand-père n'avaient qu'un but lucratif ; agrandir leur empire, l'agrandir toujours plus pour qu'un jour, lui, le fils de Akashi, récupère l'empire et fasse de même avec ses enfants, ce n'était rien d'autre qu'une quête de pouvoir sans fin.

- papa, supplia Akira en regardant son père avec tristesse.

- je sais, mais Seiji, parfois tu dois apprendre à faire des concessions, surtout avec ton père, conseilla le trentenaire à son fils.

- toujours des concessions, des sacrifices, marmonna le fils en se levant de la chaise dans laquelle il était enfui depuis son arrivée dans le cabinet de psychologie de son père, Kuroko.

En grandissant, Kuroko lui avait parlé de son plus grand rêve : devenir chirurgien. Mais quelque chose s'était passé il y a des années et avait laissé son père avec une phobie du sang, mettant un terme à son plus grand rêve.

En cherchant à se soigner de sa phobie, il avait consulté psychologue, thérapeutes et même des magiciens mais sans succès, il s'était alors tourné vers la psychologie et avait trouvé sa voix ou plus ou moins ce qui l'avait consolé et l'avait éloigné de sa folie.

Il fallait bien dire que son mari n'était pas facile à vivre.

Akira claqua vigoureusement la porte, en sortant, pour montrer son mécontentement à son père, même si c'est à l'autre qu'il aurait voulu le montrer. Mais, disons qu'il n'était pas prêt à subir sa colère dévastatrice.

Il longea des longs et interminables couloirs jusqu'à atteindre une passerelle de verre qui traverse le hall d'entrée. En atteignant le centre de la passerelle, il aperçut Aomine qui entrait dans l'immeuble avec deux autres hommes avec lui.

Il s'arrêta net, analysant la situation et son dénouement. Après analyse, il tourna délicatement les talons, pour passer inaperçu, tout en gardant un contact visuel sur le bleu qui avançait en regardant tout autour de lui.

Le regard du bleu tomba sur le roux, sur la passerelle, qui pensait pouvoir lui échapper aussi facilement. Quand les yeux de l'un tombèrent dans ceux
de l'autre, ils se mirent aussitôt à courir, Aomine qui montait sur la passerelle avec ses hommes et Akira qui rebroussait chemin, ne sachant pas vraiment où il allait.

Il fit de son mieux pour les semer en zig-zaguant dans les couloirs jusqu'à entrer en trombe dans une pièce, au fond d'un couloir. Aomine continua sa course qui le mena devant une porte, qu'il connaissait trop bien.

Sans prévenir, il entrant, en détruisant presque la porte.

En le voyant entrer comme une furie, Kuroko se leva, surpris.

- Aomine ?

- où est encore passé ton sale gamin ? Cracha Aomine, le souffle court à cause de la petite course-poursuite qui durait plus longtemps que prévu.

- il allait chez Masaomi, pour sa fête d'anniversaire, expliqua le bleu.

Aomine jura avant de sortir en vitesse du bureau, le fait que le roux l'ait semer l'énervait au plus haut point et ça blessait aussi son égo. Il rentra dans le couloir où il avait perdu de vue puis emprunta l'autre couloir, il courut jusqu'à tomber sur une porte, celle des toilettes pour hommes.

Akira entra en fou dans les toilettes, quand les regards des quelques hommes dans les lieux se posèrent sur lui, il se calma en allant dans une cabine. Il s'assit sur la cuvette en composant prestement un numéro puis colla le cellulaire à son oreille.

- Salut, vient me chercher à la sortie du métro, dépêche, dit-il avant de raccrocher.

Il respira quelques secondes avant de se lever et de débloquer la fenêtre qui donnait dans sa cabine.

Aomine entra dans les toilettes, en regardant dans toutes les directions jusqu'à tomber sur une cabine fermée. Il alla vers elle et ouvra la porte sans cérémonie. Mais elle était vide, la fenêtre ouverte.

Aomine grimpa sur la cuvette et sortit la tête par la fenêtre pour voir Akira qui s'échappait stupidement par les fenêtres et tout ce qui pouvait lui servir à s'agripper. Bien que petite pour tous ses muscles, Aomine sortit par la trappe qu'avait laissé ouverte Akira.

Il s'aida de tout ce qu'il pouvait attraper pour longer le mur alors que Akira courait déjà en direction du métro. Aomine se laissa tomber au sol puis courut en appelant ses hommes. Si Akira entrait dans le métro, ils allaient le perdre.

C'est sans grand succès qu'ils étaient obligés d'entrer dans le métro alors qu'ils faisaient de leur possible pour ne pas perdre Akira. Mais dans l'afflux excessive de personnes qui allaient et venaient, ils ne le voyaient.

Aomine continua quand-même, jusqu'à le revoir, sur le point d'entrer dans le train.

- Akira ! Cria le bleu alors que le jeune garçon entrait dans l'appareil en lui faisant un doigt d'honneur. Les portes entrain de se fermer.

Aomine sauta dans un autre compartiment avant que les portes ne se bloquent. Il courut jusqu'au compartiment où s'était réfugié le roux qui courait déjà pour fuir son bourreau.

La course dura le temps du trajet, le train s'arrêta, les portes ouvertes, Akira sauta hors du train, avec Aomine qui lui collait au train.

Il commençait à fatiguer et le bleu le rattrapait déjà quand une main le saisit, l'engouffrant dans les toilettes. Il arrêta sa course le temps de comprendre, il n'était pas l'un des hommes qui accompagnait Aomine et il ne le connaissait, et en avoir par ses tatouages, il était un étranger.

Il ferma les yeux, soulagé. Mais sans prévenir, l'homme l'attira dans une cabine et lui bâillonna la bouche avec sa main. La main recouvrait aussi son nez et il n'arrivait presque plus à respirer...

Mon Obsession : Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant