Chapitre VI

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Arrivé au couloir qui menait à la salle de réception, le roux constata que le bleu n'était plus derrière lui. Et devant lui se tenait son père, Akashi.

– tu en as mis du temps, remarqua le rouge en jetant un rapide coup d'œil au cou du roux et à son noeud papillon non noué.

Un peu gêné, le roux balbutia en disant des choses incohérentes. À ce moment-là, il aurait voulu lui dire qu'il était en colère, lui dire ce qu'il ressentait mais... mais ça devenait de plus en plus rare de voir cette part de son père, cette version aimante de lui.

Akashi lui fit signe d'approcher et il s'attela à nouer son nœud.

– c'est plutôt facile à faire, alors je ne comprends pas pourquoi tu n'y arrives jamais

Akira resta silencieux un moment, son père savait qu'il était nul pour nouer les nœuds ? Alors, il s'intéressait à lui !

– une cravate est beaucoup plus facile à nouer, se défendit le roux, un peu gêné par la proximité avec son père. C'était quelque chose de rare.

– tu sais, tu réfléchis trop, dit son père en positionnant le nœud correctement.

Akashi comprenait toujours ce qu'il ressentait, pourtant ils étaient si éloignés l'un de l'autre. C'était comme si son père avait peur de trop se rapprochait de lui.

Le rouge lui donna une petite tap dans le dos avant de le conduire jusqu'au lieu où se tenait la réception.

Arrivé là-bas, il fut accueilli par plusieurs personnes qui parlèrent surtout affaires avec son père. Il avait juste l'impression d'être un sac à main qu'Akashi trimballait avec lui. Mais il était heureux de partager des moments pareilles avec son père.

Bien qu'il n'aimait pas le monde des affaires, encore moins quand ils parlaient d'armes à feu, il aimait le fait que son père parle de son travail avec lui. De temps en temps, le rouge demandait son avis.

Le temps passa vite et il était déjà l'heure de couper le gâteau. Il était monté sur deux étages, de couleur verte, un peu comme un émeraude, d'ailleurs le gâteau avait des traces un peu comme une pierre.

Le visage souriant, Akira coupa le gâteau sous les applaudissements des invités. Il mangea la première bouchée et donna la suivante à Kuroko qui lui rendit un sourire en essayant de mastiquer le morceau trop gros pour sa bouche.

Il coupa une dernière part qu'il donna à Akashi, il la mangea puis l'embrassa sur la tête.

– je t'aime, joyeux anniversaire, lui souhaita Akashi en le prenant dans ses bras.

Après le gâteau, des invités lui apportèrent des cadeaux pendant des longues minutes, alors qu'Akashi et Kuroko discutaient avec des gens.

Une heure plus tard, il n'y avait plus que la famille et une table débordante de cadeaux. Kuroko, avec une coupe de champagne à la main, discutait paisiblement avec son mari quand un homme entra dans la grande salle.

À cette heure là aucun homme de main, à l'exception d'Aomine, ne devait se présenter devant la famille, à moins qu'il y ait une urgence.

Il avait dans les mains une boîte décorée d'un beau papier peint rouge. Aomine alla vers lui pour se renseigner. Il prit la boîte en crachant des insultes à l'homme avant qu'il ne se retire, la tête baissée.

Le bleu, en sortant de la salle, alla dans le jardin et posa la boîte sur une table en crachant des insanités, comment est-ce qu'il pouvait ramener une boîte qu'il a, soit disant, trouvé dans le jardin juste parce qu'il croyait que l'un des invités l'avait oublié là.

Mais le mal étant déjà fait, il sortit un canif pour retirer le papier cadeau. Il se demandait tout de même si ce n'était pas une erreur de l'ouvrir là.

Ayant remarqué le bleu avec la boîte à sa sortie, Akashi l'avait suivi et Kuroko avait insisté pour l'accompagner.

– Aomine ?

Le ton de la voix du rouge était déjà une question et le bleu se décala pour lui montrer la boîte et lui fit un signe avec les yeux.

– Tetsuya, reste là, ordonna Akashi au bleu en s'approchant d'Aomine.

Malgré que le bleu avait insisté pour que le rouge s'éloigne, ce dernier n'avait pas bougé d'un iota.

Il planta minutieusement le petit couteau pour déchirer le papier et puis la boîte. À l'intérieur se trouvait une autre boîte, dès que le bleu le souleva pour l'en sortir, un son se déclencha.

Bip, bip, bip

Mon Obsession : Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant