Chapitre II

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Le trajet fut long mais il était alimenté par l'espoir de retrouver son fils. C'était plutôt étrange parce que s'il l'avait kidnappé, pourquoi ne pas demander une rançon ou ce pouvait être l'un des rivaux de Akashi. Les questions tournaient en boucle dans sa tête jusqu'à ce qu'il arrête inconsciemment le moteur devant une maison de banlieue.

Il souffla en vérifiant les alentours puis ouvrit la boîte à gants pour sortir une seringue qu'il mit soigneusement dans la poche intérieure de sa veste, et il prit aussi une arme à feu, espérant ne pas s'en servir, pas pour la personne qu'il pourrait tuer mais plus pour sa peur du sang.

Il referma la portière en descendant du véhicule puis alla jusqu'au porche en bois vernis. Il appuya sur la sonnette et patienta, appréhendant aussi une possible lutte où il sortirait sûrement perdant.

Il n'avait vraiment pas la carrure de Aomine, il s'y connaissait en combat rapproché, être l'époux de Akashi l'obligé. Mais là, il ne savait pas sur qui il allait tomber.

La porte s'ouvrit finalement, sur un homme grand de taille. Il était à contre-jour mais il put apercevoir ses pupilles vertes qui luisaient dans la pénombre et quelques traits de son visage ; notamment son nez et ses lèvres pulpeuses. Il était probablement un étranger, sûrement un américain.

– bonsoir, entrez, je vous prie, l'invita homme en lui laissant le passage.

Dès qu'il entra, il chercha des yeux le roux jusqu'à le voir assis, dans le salon avec une tasse fumante entre les mains. Il courut vers lui et le prit dans ses bras. Comprenant aussi que ce n'était rien du scénario qu'il s'était imaginé.

– tu m'as fait une de ce frayeur.

– désolé, papa

L'homme resta en retrait jusqu'à ce que le bleu se tourne vers lui. Kuroko le détailla de la tête aux pieds ; il était blond, yeux verts, peau mate et grand de taille avec une particularité : il avait le bras gauche recouvert de tatouages, et ceux-là allaient jusqu'à son cou.

Remarquant que le bleu ne faisait que le dévisager sans l'intention de parler, le blond décida d'engager la conversation.

– je suis Nash Gold Junior, dit le blond en lui tendant une main que serra le bleu.

– Tetsuya Kuroko Akashi, vous pouvez m'appeler Kuroko

Par la suite, l'homme lui expliqua qu'il avait rencontré son fils dans le métro et qu'il était poursuivi par des hommes alors il l'avait aidé puis l'avait ramené chez lui. Seiji appuya ses dires en bougeant la tête.

– je vous remercie, dit le bleu, qui était assis sur l'un des fauteuils du salon, avec le blond en face de lui.

– tu sais très bien ce que voulaient ces hommes, alors pourquoi tu les fuyais ?

Le blond afficha un regard étonné en entendant les mots du bleu, et l'ayant remarqué, Kuroko se vit dans l'obligation de l'expliqua que ces personnes n'étaient rien d'autre que ses gardes du corps.

– alors votre fils est juste un peu rebelle, comprit le blond.

– je ne dirais pas ça, dit le bleu en se levant en boutonnant sa veste.

À la seconde, il reçut un appel qu'il décrocha aussitôt.

– c'est père ? Demanda Seiji et le bleu acquiesça d'un mouvement de tête.

Le blond le regarda à tout de rôle, essayant de comprendre la situation.

– il est dehors, on y va, dit le bleu.

Il remercia l'homme d'avoir prit soin de son fils, et malgré que ce dernier lui ait proposé une tasse de café, le bleu refusa. Nash se retrouvait donc sur le porche alors que Kuroko et Seiji allaient en direction d'une voiture qui avait discrètement irruption devant chez lui.

Akashi en descendit en boutonnant sa veste. Il parla un moment à Kuroko avant d'aller vers son fils et de lui tapoter l'épaule.

– on en avait parlé, Akira

Il attendait jusqu'à conclure que son fils était décidé à ne pas lui adresser un mot.

– il faudrait que je meurs pour que tu regrettes les moments passés ensemble ou que tu penses à moi ?

Akira ne répondait toujours pas alors il lui dit de monter, alors que lui, allait vers le blond, qui les observait toujours depuis son porche. En le voyant venir, Nash alla vers lui.

– mon époux m'a raconté, je vous remercie de vous être soucié de mon fils

– n'importe qui aurait fait la même chose, dit le blond an lui tendant la main.

Dès que le rouge la lui serra, il comprit que quelque chose clochait.

Mon Obsession : Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant