Chapitre 00

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( nouveau chapitre inédit qui n'était pas dans la version originale ) 



-il y a quelques années-


- Le tir ce n'est que dix pour cent. Quatre-vingt-dix pourcents est de l'observation. De la patience.

Elle tourna autour de moi, à au moins cinq mètre de mois. Quant à moi, je tentais désespérément de reprendre mon souffle.

Je suis épuisé. J'en peux plus.

- Tu es en plein jour, c'est du gâteau. La nuit, tu vas moins rire.

Je la trouvais bien lâche de me parler à cette distance. J'entendais bien sa voix mais je ne la voyais pas bien.

Cette traitre n'a pas eu le courage de venir me parler en face.

- Charge ! me hurle-t-elle.

Je m'exécutais comme un bon petit soldat. J'attendis le reste des ordres mais une vive douleur me traversa le pied.

Salope !

- Maintenant tire sur l'oiseau avec une cheville brisé !

Je tentais d'ignorais la douleur mais au moment où j'allais tirer, on m'appuya de nouveau sur la cheville.

Elle était bien cassée, j'étais étonné qu'elle puisse la brisée si facilement, puis je me rappeler : que ça faisait huit mois que j'étais ici, que je ne mangeais que du pain une fois tous les deux jours, que j'étais faible et fatigué. Qu'ils me nourrissaient à base de cigarettes et que je ne n'avais que 15 ans, raison pour laquelle j'avais encore plus besoin d'énergie.

- Putain ! criais-je.

J'avais raté ma cible, probablement éloigné tous les animaux qui trainaient encore dans le coin, mais surtout, je m'étais attirer les foudres du diable.

- Tu me déçois, me crache-t-elle. Nikdy nebuďte obeťou. Byť katom je zlé, ale lepšie !

J'ignorais toujours ce que ça voulait dire. Après 8 mois ici, je n'ignorais toujours. Pourtant, elle me le répétait à longueur de journée. Elle s'en alla en faisant signe à ses hommes. Je savais ce qui allais suivre. Mais avant que ma torture ne commence, je posais une question à un des hommes :

- Qu'est-ce que ça veut dire ?

- Ferme-là gamine, me gronde-t-il en agrippant mon bras.

Je me débâtais. Je n'aimais pas qu'on m'attrape comme ça.

- T'as intérêt à être sage, me préviens l'un d'eux. Nos hommes ont travaillé toute la nuit. Ils méritent une récompense.

- Il y a des centaines de milliers de femmes consentante sur terre, fis-je remarquer.

Il claqua sa langue contre son palet.

- Ça veut dire : Ne sois jamais une victime. Être bourreau, c'est mal, mais c'est mieux.

Je fixais le sol en réfléchissant à sa phrase.

Je ne sentais plus la douleur de ma cheville. Mais je savais qu'on allait me soigner.

Abîmé. Réparé. Puis abimé de nouveau pour réparer de nouveau.

Un homme m'attrapa et me jeta sur un lit.

J'avais donc disparu du champ de tir. Je n'ai même pas senti qu'on prenait la voiture.

Woua. Ça fait des mois que je n'avais pas sentie un matelas.

Ce même homme s'approcha avec un bandeau.

- Tu ne dois pas voir leurs têtes.

- Je sais.

Je me laissais bandais les yeux. De toute façon, je ne pourrais rien faire contre eux.

Ne soit jamais une victime.

Bourreau c'est mal mais mieux.

- Putain, elle est abîmé mais vachement bonne.

Nikdy nebuďte obeťou. Byť katom je zlé, ale lepšie !

- Vingt milles pour la nuit.

- Pas de nuit. Une heure. Ou deux si vous payez très, très cher.

Sa voix était toujours calme. Elle ne s'énervait qu'avec moi.

- Une heure ?! s'agace-t-il. Vous déconnez ?! À sept nous n'aurons pas le temps.

- Alors payez pour deux heures.

- Vingt milles pour deux heures.

- Bien. Mais par personne.

- Par personne ?!

Il a fini par payer. Lui et ses amis se sont amusé. Ils sont surement repartis, un sourire aux lèvres. Emportant mon bonheur. Laissant mon malheur.

Ne sois jamais une victime.

Je l'étais, à chaque instant j'étais plus qu'une victime, j'étais sa victime. Leur victime.

Être bourreau, c'est mal, mais c'est mieux.

C'était ce que je voulais devenir. Et j'allais réussir.

Parce que la plus belle vengeance est la réussite.



-il y a quelques années-


Mon paternel se tenait devant moi. Droit comme un I.

- Tu veux faire partie de mes tireurs d'élite, répète-t-il comme s'il avait du mal à me croire.

- Je suis doué.

- Ça reste à prouver.

Putain. Il ne peut pas juste me donner le poste ?

- On va essayer quelque chose.

Il m'invita à le suivre.

La maison de mon enfance étant grande. Elle était luxueuse. J'avais toujours eu peur ici, enfant.

Les caves de mon père était l'endroit que je redouté. Enfant, je ne descendais jamais ici. Maintenant, j'avais envie que ce soit mon lieu de travail. J'avais envie d'y être enfermé d'une certaine manière.

Il ouvra une des « cages » c'est comme ça qu'il les appelait, il m'invita à entrer et je tombais sur deux petit corps en larmes.

- Tue cette femme et cet enfant. Elle est enceinte, alors vise aussi le ventre. Il ne faudrait pas que ce gosse reste en vie.

Je sais tuer. Je vais les tués. Ne sois jamais une victime. Être bourreau, c'est mal, mais c'est mieux.

- Si tu y arrive. Je te mets sur la prochaine mission.

- En quoi elle consiste ?

Mon père cherchait une faille, un tremblement de ma part, mais je ne lui offrirai pas ça. Parce que je ne ressens plus rien.

- Tuer un chef de gang.

J'ai pris l'arme. J'ai tiré trois balles. Une sur l'enfant. Une dans le ventre de sa mère. Une sur la mère.

C'est comme ça que j'ai tout perdu. Et que je continuerai à tout perdre. 









ADX // RÉÉCRITUREOù les histoires vivent. Découvrez maintenant