Chapitre 33

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Ivan

-Oui papa ? Dis-je le dos tourné à Rosa.

J'avoue avoir été soulagé par mon téléphone qui sonne. Je ne sais même pas ce que j'aurais pu lui répondre. Je ne peux pas lui dire la vérité, je l'ai promis à son père et à Lisa. Je ne peux pas lui faire ça. Même si ça me tue de l'intérieur de ne pas lui révéler la vérité.

-Ça te dit de venir manger à la maison pour midi ? En plus, il y a un match de basket qui va passer. Ça serait comme chaque dimanche. Avant que tu ne sois occupé avec ton travail et Rosa.

Mes yeux parcourent mon jardin des yeux. Je préfère ne pas voir le visage agacé de Rosa derrière moi. Et encore moins la savoir nue dans le lit. Je serai capable de lui faire l'amour une nouvelle fois. Elle est tellement belle et désirable. Je ne regrette absolument pas et j'espère que c'est pareille de son côté.

-Oui bien sûr. Je vais prévenir Rosa. Nous arrivons quand on sera prêts. A tout à l'heure.

-Très bien à tout à l'heure fils.

Je raccroche et me retourne. Mais Rosa n'est plus dans le lit. Je tends l'oreille et entends l'eau couler. Elle ne m'a pas attendu ? Très bien, je vais m'y convier dans cette douche.

J'entre dans la salle de bain et voit la buée sur la porte menant à la douche capable de nous accueillir tous les deux. Je me déshabille et pose un pied sur le carrelage de la douche, les yeux rivés sur les courbes sensuelles de Rosa. Cette femme est une déesse incarnée. Elle ne m'a toujours pas entendue et se lave les cheveux. Je l'attrape par la taille et embrasse son épaule.

Elle sursaute et se retourne le regard noir. Houla, mais qu'est-ce qui s'est passé ? Pourquoi est-elle en colère ? Qu'est-ce que j'ai encore fait ?

-J'étais là avant toi non ? Ça ne se voit pas, dit-elle en rogne.

Bon, son changement de comportement me laisse sans voix. Je ne voie pas ce que j'ai fait de mal.

-Qu'est-ce que tu as ?

-Je ne sais pas, peut-être le fait d'esquiver la conversation alors que je te demandais quelque chose.

Je soupire et me passe une main sur le visage. Je vois qu'elle n'a pas oublié. Mais je ne pense pas que cette conversation doit se faire dans la salle de bain alors que nous sommes nus. Et pourtant j'avais promis de ne rien dire mais si je ne le fais pas, je risque de la perdre une seconde fois.

-Très bien finis de te doucher et rejoins moi dans le salon. Mets une tenue correcte, nous mangeons chez mes parents. Ils nous attendent.

Je sors de la douche. Je crois qu'il est préférable que je la laisse finir de se doucher en paix. Je vais emprunter celle de la chambre d'amis et ça ira pour cette fois.

Après une rapide douche, je rejoins ma chambre entourée d'une serviette et tombe sur Rosa qui enfile des sous-vêtements diablement sexy. D'une finesse exquise, qui donne envie de le lui retirer avec douceur. Je crois ne l'avoir jamais vu porter ça. Est-ce une nouvelle collection ? De qui ça vient ?

Elle se retourne comme ayant ressenti ma présence et rougit. Un pur délice. J'aime voir ces joues rougir juste par mon simple regard.

-Tu...tu peux détourner le regard et ne pas rester en serviette face à moi. Ça me met mal à l'aise et tu le sais, dit-elle en se tournant dos à moi.

Mon sourire s'agrandit.

-Dis plutôt que tu es subjugué par mon corps et que ça t'excite. Moi je n'ai pas envie de détourner le regard de ton sublime corps. Surtout quand tu portes ses sous-vêtements aussi sexy mais simple.

Elle enfile une robe rouge, découvrant un léger décolleté qui ne fait que m'appeler pour que j'y plonge ma bouche. Et mes mains. Lui faire perdre tous ses moyens.

-C'est ce que j'ai créé. Moi-même.

Elle se retourne timidement et j'en suis sous le choc. Je savais qu'elle faisait de la couture mais je ne pensais pas que...wouah elle a un talent fou et ça lui va à merveille.

-Tu as un talent incroyable. Ça te va à merveille et j'ai hâte d'être au retour pour pouvoir te le retirer et de déguster ta peau délicieuse.

-Merci.

Elle reste quand même étrangement silencieuse et nous montons dans la voiture.

-Alors tu comptes me dire ce que je veux savoir quand ? Demande-t-elle un regard tourné vers moi.

J'en étais sûr qu'elle allait me questionner. Bon, il est temps de passer à l' aveu.

-Tout d'abord sache que je ne peux pas tout te dire, juste que tout ça était pour que tu ne sois pas en danger. Tu sais Lisa et moi ça n'a jamais été vrai. On ne s'aimait pas. Aucun de nous deux.

Je m'empêche de la regarder par peur de ce que je vais découvrir dans son regard.

-Comment ça ? Ma soeur t'aimait, elle me le disait tout le temps ! Elle m'a même dit que...que vous alliez coucher ensemble. Tu ne peux pas dire que vous ne vous aimiez pas et que c'était faux entre vous.

Je me stoppe à un feu rouge et me passe une main sur le visage. Elle est perdue et ne me croie pas.

-Je sais que ça n'a pas de sens mais je t'assure que tout ça était faux. On n'a jamais couché ensemble, on ne s'aimait pas, on faisait juste semblant devant les gens, dans la rue, pour attirer l'attention sur nous.

-Je ne comprends pas une chose. Pourquoi vous faisiez ça si c'était faux ?

-Parce qu'il le fallait. Je ne peux pas te dire pourquoi mais je te jure que tu as toujours été la seule dans ma tête. Je n'aimais pas ta sœur, je suis désolé que tu aies pu penser le contraire toutes ses années.

Je me gare sur le parking de mes parents et me tourne vers elle alors que je coupe le moteur. Elle semble déroutée, perdue et dans l'incompréhension la plus totale. Ça me fait mal de la voir dans cet état. Je crois même apercevoir de la colère.

-Je n'arrive pas à y croire. Pourquoi tu ne peux pas me le dire ! Qu'est-ce que vous cachait qui soit si terrible pour que je ne le sache pas hein ? Dis-moi.

-Ça concerne ton père. C'est tout ce que je peux te dire de plus. Maintenant viens car ils nous attendent et plus vite nous partons, plus vite nous serons à la maison, dis-je en sortant de la voiture pour clore cette conversation qui me met dans une situation de merde.

Lié par un contratOù les histoires vivent. Découvrez maintenant