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Treize heures trente, il faut que je me prépare. Je ne peux pas me permettre de louper ce rendez-vous. Hors de question.

Je monte dans ma voiture à treize heures quarante-cinq. Par chance, je sais où se trouve le Café Integral à New York donc je n'ai pas ce souci à me faire. J'arrive devant et me gare là où il y a de la place. Le Café Integral n'est jamais bondé dans ces heures-là. J'entre à l'intérieur et commence à regarder autour de moi.

Merde, j'aurais dû lui demander à quoi elle ressemble. Ça m'aurait évité de chercher.

- Vous cherchez quelqu'un en particulier Madame.

Surprise, je me retourne et vois une dame bien habillée.

- Oui, j'avais rendez-vous avec une dame pour une annonce.

Elle sourit et me tend sa main.

- En effet ! C'étais la mienne.

- Ah d'accord ! Je suis désolé, je ne savais pas à quoi vous ressembliez en vrai. J'aurais dû vous poser la question.

- Ce n'est pas grave ! Venez ! Allons-nous asseoir. Ça sera plus confortable pour discuter.

- Entendu ! Je réponds.

Elle passe devant moi et nous nous installons à une table. Un serveur vient vers nous pour prendre nos commandes. Nous commandons toutes les deux, deux cafés longs.

- Je me présente d'abord. Je m'appelle Britany Mason, je suis la sous-directrice de Mason Society.

- La célèbre Société new-uorkaise ?!

- Exacte !

J'ai souvent entendu parler de cette société, mais je n'avais jamais eu la chance de rencontrer quelqu'un qui travaillait là-bas.

- J'ai souvent entendu parler de cette société. Il parait qu'il recrute encore.

- Effectivement ! Nous sommes toujours à la recherche de nouvelle recrues.

Je devrais essayer de tenter ma chance un jour.

- Mais ce n'est pas pour la société que je vous ai demandé de venir ici.

- Dans quel but alors ?

Le serveur nous apporte nos cafés. Puis elle continue.

- Voyez-vous, j'ai un fils qui s'appelle Jason.

Pourquoi, elle me parle de son fils tout d'un coup ?

- Oui, et.

- Il se trouve qu'il est dans une situation délicate en ce moment. Il couche avec beaucoup de femmes et ça nuie grandement à l'image de l'entreprise. Mon fils est le PDG et je ne voudrais pas que sa carrière en prenne un coup, vous comprenez.

Je ne vois toujours pas de quoi elle parle.

- Mais quel rapport ça as avec moi ? Pourquoi me faire venir ici ?

- Écouter...

- Marie.

- Marie, continue-t-elle. Je ne vais pas tourner autour du pot éternellement. Je veux que vous restiez auprès de lui pendant un an. Histoire de lui refaire une bonne réputation et que l'image que les médias ont de lui disparaisse.

- Donc si je comprends bien, vous voulez que je lui tienne compagnie pendant une année entière pour lui refaire son image de coureur de jupon !

Elle bien bonne celle-là !

- Je veux juste que les journalistes lui enlèvent cette image de mec qui saute sur tout ce qui bouge.

- Eh bien déjà, il faudrait qu'il arrête d'aller voir à droite et à gauche. Ça serait déjà un bon début.

Nous buvons notre café.

- Figurez-vous que je lui ai déjà dit, mais il n'en fait qu'à sa tête. Mon fils est quelqu'un qui n'aime pas qu'on s'immisce dans sa vie privée.

- Je le comprends un peu, je réponds.

- Vous devez juste habiter avec lui et aussi passer du temps ensemble, s'est tous.

Il y a pire comme travail.

- Je commence quand ?

- Demain, à la première heure. C'est-à-dire neuf heure. Avant que vous ne commenciez, je lui ai dit de venir pour que vous fassiez connaissance. D'ailleurs, le voilà.

Elle lève le bras.

- Jason ! On est là !

J'attends qu'il vienne à notre niveau. Je le regarde et je dois avouer qu'il est pas mal.

- Pourquoi, tu m'as appelé maman ?

- Alors d'abord, on dis bonjour. Et ensuite, je te présente Marie. La femme qui va habiter avec toi pendant un an.

Je lui souris et tends ma main pour lui dire bonjour. Il me regarde avec une froideur qui pourrait me glacer le sang.

- Maman, combien de fois je te l'ai dit. Je n'ai pas besoin d'une femme. Je suis très bien comme ça.

- Tu ne vas pas continuer à coucher à droite et à gauche comme ça toute ta vie. Tu as pensé à l'image que tu dégages pour l'entreprise.

Ok, il est plutôt pas mal, mais il a un caractère de merde. Je sens que je vais m'amuser pendant un an.

- Mais si les journalistes veulent dire de la merde sur moi, tu n'as qu'à les laisser faire.

- Je te demande pardon ! Jason !

Il tourne les talons et sort du café. Sa mère le suit.

- Veuillez m'excuser ! Jason ! Reviens ici.

Bon, me voilà seule avec mon café. Du moins, pour l'instant. Elle revient vers moi.

- Je suis désolé du comportement de mon fils. Bon, si vous êtes d'accord, je vous donne l'adresse de mon fils et je compte sur vous.

Elle me tend on papier plier en deux.

- Je vais essayer de lui faire entendre raison.

- Bon courage, je lui dis.

Elle quitte le café et je finis de boire le mien.

JasonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant