Jason

8

Une gonzesse au cheveux châtain clair est avec lui. Moi qui pensais que quelque chose avait potentiellement changé. Je me suis trompée. Je les regarde faire. Elle le colle comme si elle allait passet la nuit avec lui.

Qu'est-ce qu'il fait avec elle ?

- Tu m'écoutes ? Me demande Karina à l'autre bout du fil.

- Oui, je suis là. Tu me diras comment est la nouvelle saison d'Élite.

- Promis. Bon, je te laisse, ça va commencer.

- Ok

Je raccroche. La fille l'embrasse passionnément et il a l'air de prendre son pied. Je range mon portable et marche dans leurs directions. La fille part comme si de rien n'était.

- Je te cherchais.

- Pas moi, me répond-il.

- Il était bon son rouge à lèvre ?

- Pourquoi tu me dis ça ?

Il a une grosse trace de rouge à lèvre sur la bouche.

- Parce que tu as du rouge à lèvre sur la bouche.

- Putain ! Tu as un mouchoir ?

Demander si gentiment. Je lui en tends un.

- Merci

Un autre remerciement. Il va pleuvoir.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- J'attends que la pluie tombe, je réponds en regardant le ciel qui me semble pourtant bien dégager.

- Hein ! Mais pourquoi ?

- Tu m'as remercié. C'est un miracle !

- Pfff.

Je souris pour me foutre de sa gueule.

- Viens.

Je le suis. Nous sortons de la société.

- Moi qui pensais que tu avais changé au niveau des filles, mais il faut croire que je me suis plantée sur toute la ligne cette fois.

Nous approchons du parking. Je lui fais face.

- Pousse-toi de mon chemin Marie.

- Pourquoi tu ne veux pas changer pour faire plaisir à ta mère.

Il fait son sourire au coin.

- Et pourquoi je devrais changer pour elle ou pour qui que ce soit d'ailleurs.

- Tu sais que ta mère t'aime. Elle ne veut que ton bien.

Je recule sans regarder où je vais.

- Attention Marie !

Brutalement, il me tire vers lui pour que j'évite de me faire percuter. J'atterris dans ses bras. Nos visages se touchent presque. Le temps semble suspendu.

Je rêve où il vient de me sauver la vie.

- Merci

Il ne dit rien. J'ai l'impression qu'il regarde mes lèvres.

- Marie, je peux te poser une question ?

- Vas-y.

- Si je te disais qu'en cet instant, j'avais très envie de t'embrasser. Tu m'autoriserais à poser mes lèvres sur les tiennes ?

- Euh...

Je ne sais même pas quoi répondre à cette question.

- Je ne sais pas, je réponds.