Chapitre 16

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Ayden

Je me réveille en sursaut après avoir fait un cauchemar. Même si je pensais être débarrassée de ces anciennes histoires, il semblerait que mon passé vienne hanter mon sommeil encore aujourd'hui. Heureusement pour moi, je ne cauchemarde pas trop souvent mais quand ça arrive, je regrette de m'être endormie la veille. J'essaye de bouger un peu mais je sens quelque chose à côté de moi qui limite mes mouvements, et surtout j'entends un léger ronflement qui me fait retrousser mes lèvres. Sam et moi avons dû nous endormir dans mon lit en regardant le film. Normalement, je ne dormais avec personne, étant donné que j'ai déjà refusé ce droit à ma sœur bon nombre de fois, mais finalement ce n'est pas si horrible. Je me sens comme dans un concon protecteur. Mais j'ai peur qu'a tout moment ces moments me soit retirés comme il y a trois ans, comme si mon bonheur ne pouvait qu'être éphémère. A cause de toutes les mauvaises choses que j'ai dû supporter, je m'imagine, ne plus méritée de vivre ces opportunités.

J'essaye de me lever discrètement mais c'est sans compter sur le fait que je dois enjamber Sam pour pouvoir sortir de là. J'entame un premier mouvement quand soudain Sam commence à remuer dans son sommeil, je perds l'équilibre, me coince dans la couverture et chute les fesses au sol.

— Merde. Aiiiiiie. Je me frotte le derrière pour effacer la douleur lancinante. D'un seul coup, je vois la tête de Sam apparaitre en gros plan au-dessus de la mienne. J'ai un élan de recul et je me mets à rire quand je l'entends parler d'une voix encore à moitié endormie :

— Salut, tu as dormi par terre ? Elle se frotte les yeux pour se réveiller.

— Alors toi, c'est pas l'intelligence qui t'encombre le cerveau ma parole, mais bien la connerie. C'est toi qui m'as foutu par terre imbécile. Je la regarde mais elle roule vers moi, enroulée dans sa couette, pour venir s'écraser sur moi. Elle pèse un poids plume donc je ne peux pas dire que j'en souffre.

— Ça c'est pour avoir dit que j'étais une imbécile. On est toutes les deux étalées au sol, mon lit complètement sens dessus dessous et cela nous déclenche des rires incontrôlables. Je ne sais même pas si j'ai déjà eu un aussi gros fou rire, ou en tout cas pas depuis une éternité. Elle essaye de se relever mais elle trébuche dans la couette et retombe à côté de moi. Il nous est impossible de s'arrêter de rire. C'est une personne qui vous contamine de sa chaleur et sa bonne humeur.

Son comportement et son rire sont tellement communicatifs que c'est pour ça que je commence à m'attacher aussi vite à elle. Elle me demande avec un semblant de sérieux : il est quelle heure d'ailleurs ?

Je regarde la montre encore accrochée à mon poignet ;

— Merde, il est treize heures ! On a dormi tellement longtemps, qu'on peut appeler ça un coma à ce stade. On va finir en retard si on ne se prépare pas tout de suite.

— Ça va, ça va, je vais m'habiller et on y va. N'oublie pas de prendre ta carte d'identité. Elle s'enfuit dans la salle de bain, et je m'habille dans la chambre pendant ce temps.

Nous prenons nos affaires et nous partons vers le gymnase de sport, qui est assez grand pour contenir l'affut d'élèves venant s'inscrire. Il y a beaucoup plus d'élèves que la veille, car certains cours ont un nombre d'élèves limités. Nous devons faire la queue, et après une heure d'attente, on a enfin pu s'inscrire aux cours et aux options qu'on souhaitait. Je dois encore passer dans une autre salle pour m'inscrire à mon concours, j'ai bien évidemment imprimé au préalable, tous mes relevés de notes des années précédentes et l'intrigue principale détaillée de mon projet. Je dépose mon dossier de candidature et la personne en charge de recueillir les dossiers m'explique que je recevrai un mail d'ici moins de deux semaines, pour me dire si je suis parmi les sélectionnés.

Revenge of RavenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant